Etant un grand fan de la saga et ayant était un poil déçu par le dernier épisode « Revelations » même si j'avais vraiment apprécié d'accompagner Ezio jusqu'à la fin de sa vie ce qui permettait à la série de prendre un côté plus intimiste, il me tardait de mettre la main sur ce nouvel épisode pour découvrir un nouvel assassin mais également la finalité de la métahistoire de Desmond.
Une intro vibrante
Comme tout le monde le sait déjà, ce nouvel épisode va nous mettre dans la peau de Connor mais une petite surprise vous attend dans les premières heures de jeu. Je ne vous en dis pas plus pour ne pas gâcher l'effet mais je trouve le début du jeu très bon. Beaucoup de personnes ont trouvées le démarrage un peu long mais moi j'ai eu le sentiment qu'il servait très bien l'introduction de Connor et qui dans mon cas a permis de m'attacher à ce personnage, de connaître sa culture, son mode de vie, sa façon de penser, les événements qui l'on conduit à devenir un Assassin. J'irais même jusqu'à dire que c'est pour moi la meilleure introduction d'un nouvel assassin de toute la saga parcequ'elle permet de donner du corps à Connor.
Un terrain de jeu différent
Une fois l'introduction passée, on se retrouve seul au milieu de la forêt et là je dois avouer que l'impression de liberté et de grandeur sont bien plus frappantes que dans les précédents volets qui nous faisaient évolués principalement dans des villes plus ou moins grandes. Là, j'ai contemplé le panorama pendant plusieurs secondes avant de partir à pieds explorer une infime partie de ce que propose le jeu. Un peu de crapahutage au bord d'une falaise, une petite escapade dans les arbres et «bim » première rencontre avec un daim. Je tente de m'approcher de lui mais au moindre bruissement de feuilles, le filou s'éloigne et impossible de le rattraper. C'est à ce moment là que je me suis dit : 'enfin un peu de nouveauté dans la saga qui va permettre de le tout un peu plus vivant'. J'ai d'ailleurs tout de suite pensé à red dead redemption et son désert bien plus vivant que certaines villes utilisées dans les jeux. Mais je dois vous avoué que sur ce domaine assassin's creed reste un net ton en dessous de red dead. J'aurais aimé avoir des événements aléatoires mais les rencontres se font rares dans les bois. Il y a bien des petits villages ou des campements par-ci par-là mais hors des lieux d'habitations, on se retrouve seul avec les animaux (plusieurs races sont d'ailleurs à découvrir). Dommage.
Les villes sont, comme d'habitude dans la série, superbement bien modélisée et on éprouve toujours autant de plaisir à grimper de partout et surtout le plus haut possible pour avoir une vue d'ensemble des lieux. Mais comme dans les précédents épisodes, à une certaine distance, les textures ne sont pas aussi détaillées (sans doute une limite technique des consoles). Les villes sont vivantes, les gens vaquent à leurs occupations et les différences sociales sont toujours aussi visibles ce qui rends le tout cohérent.
Il y a toujours les fameux points d'observations pour faire apparaître sur la carte les centres d'intérêts mais ubisoft a eu la bonne idée de réduire leur nombre pour rendre la tâche moins rébarbative. Je ne vais pas détailler les différentes quêtes annexes qu'il est possible de faire mais sachez qu'il y a de quoi s'occuper un bon moment sans que ce soit ennuyeux. Mention spéciale aux quêtes de chasses qui vous donne vraiment envie d'aller traquer l'animal qui manque à votre tableau de chasse. J'ai également apprécié toute la partie gestion de notre domaine d'habitation. On doit recruter des personnes exerçant des métiers différents (comme médecin, forgeron, bucheron ...), pour venir s'installer sur nos terres et ainsi faire naitre un petit village qui sera de plus en plus vivant avec des habitants qui font leur petite vie. On peut voir une couturière rafistoler une robe sur le porche de sa maison, un bucheron couper du bois, un paysan semer du maïs et bien d'autres choses. C'est plutôt agréable, après une grosse bataille, de venir se balader dans son village. Chaque habitants aura une utilité parcequ'il est possible de fabriquer toute sorte d'objets plus ou moins importants dont certains servent à remplir des objectifs d'autres quêtes annexes. Et pour améliorer le quotidien des habitants, ils nous proposent tout au long du jeu, des missions (amusantes à faire) d'aide, de sauvetage... La magie opère rapidement parceque la plupart de ces missions nous permettent de les connaître un peu mieux et donc de s'intéresser à leurs histoires.
Le jeu dans le jeu
Mais la grosse surprise du jeu vient des batailles navales. Il aurait même était possible de faire un jeu à part entière avec ces batailles tellement elles sont prenantes, intéressantes, superbes graphiquement et servie par une mise en scène parfaite et un gameplay au petit oignons. Un jeu dans le jeu. ABSOLUMENT GENIALE.
La fin du monde ?
Le point sur lequel j'attendais beaucoup ce nouvel épisode, c'est l'histoire et plus particulièrement celle de Desmond. Et je dois dire que je suis un peu mitigé notamment sur la fin que je trouve un peu frileuse. Je suis un peu déçu de ne pas retrouver une fin à l'hauteur de celle qu'ils nous ont proposés dans Assassin's creed 2 mais peut-être que j'en attendais trop sur ce point là. La révolution américaine est traitée de manière à rendre le tout intéressant à vivre sans vraiment de temps mort mais du coup j'ai eu l'impression d'avoir moins de liant entre les missions. On passe d'un événement majeur de cette époque à autre sans vraiment de transition. Ce parti pris permet d'avoir un rythme soutenu mais je trouve que le tout manque un peu de profondeur.
Pour conclure, cet épisode est pour moi celui qui propose le meilleur gameplay de toute la série avec des quêtes annexes plus intéressantes, des batailles navales grandioses (je sais je me répète) mais surtout un monde hors des villes : la forêt. Mention spéciale aux nouvelles animations de Connor qui lui permette de grimper de manière plus fluide mais surtout de passer d'arbre en arbre avec une rapidité surprenante. Par contre, Assassin's creed 2 reste le meilleur en terme d'écriture.