J'ai pu enfin mettre la main sur ce jeu un peu tard il est vrai mais pour ma défense, l'année 2012 a été chargée en très bon jeu. Je signale tout de suite que je ne parlerais pas du multi parceque je ne l'ai pas essayé.
J'attendais avec curiosité de pouvoir me glisser dans la peau de Max pour deux raisons. Premièrement, j'avais adoré les deux premiers épisodes pour l'ambiance très sombre, le gameplay jouissif, le scénario prenant et bien sur pour le personnage torturé de Max Payne.
Deuxièmement, pour Rockstar qui a l'art de la mise en scène et des dialogues très bien écrits et j'avais l'intime conviction que seuls ces développeurs de génie pouvaient reprendre la série avec brio. Je préfère le dire tout de suite, pour moi ils ont pleinement réussi leur pari même si le jeu est loin d'être parfait comme ces prédécesseurs soit y en passant mais j'y reviendrais.
Man on Fire
Max est toujours un grand amoureux des boissons avec un taux d'alcool dépassant largement les 30% mais il faut avouer qu'avec ce qu'il a subit dans les deux premiers épisodes on peut comprendre que ce soit difficile de se relever. Mais cette fois-ci, il n'est plus flic mais garde du corps et si vous avez vu l'excellent film du regretté Tony Scott « Man on Fire », vous ne manquerez pas d'y voir une forte inspiration. Ici, Max assure la sécurité d'une famille dont le père est un homme d'affaire ayant particulièrement bien réussi. Seulement, ces enfants sont loin d'avoir la tête sur les épaules et ont plutôt le dont de se mettre dans le pétrin. Max a accepté ce boulot, et d'ailleurs le jeu nous fait revivre certains événements du passé qui l'on conduit à cette famille, en pensant gagner de l'argent facilement mais on va découvrir avec lui que ce boulot va vite devenir un gros bordel. Alors oui, le scénario est convenu, sans surprise mais il est efficace et prenant, ce qui convient parfaitement à ce type de jeu. Comme je l'ai dis auparavant, Rockstar sait nous garder devant notre écran grâce à une mise scène dynamique, soignée et très immersive. Le jeu est tout simplement magnifique notamment au niveau de la modélisation des visages (particulièrement celui de Max), les décors sont variés et intéressant grâce à un level design bien pensé (Mention spéciale au Favelas : absolument superbe). La destruction des décors permet de rendre les fusillades plus vivantes et plus cohérentes même si certains éléments restent indestructibles. En parlant de cohérence, j'ai été agréablement surpris de voir Max porter sa deuxième arme (fusil à pompe, fusil d'assaut...) avec son autre main quand on utilise une arme de poing. On a la possibilité de prendre deux pistolets et là on voit Max poser son fusil par terre et prendre son deuxième flingue. Au travers de ces quelques exemples, je voulais vous montrer que les développeurs se sont attachés à rendre le tout un peu plus « réaliste » grâce à quelques petits détails qui font toujours la différence et qu'on ne voit que très rarement dans les jeux actuels. Attention, quand je prononce le mot « réaliste » je ne parle pas du jeu en lui-même mais plutôt des réactions de Max qui paraissent plus humaines.
Le style avant tout
J'en viens justement au gameplay qui est toujours aussi jouissif. Quel plaisir de pouvoir plonger en mode bullet time pour arroser la zone en essayant de faire des trous dans tout ce qui bouge et de finir en glissade derrière un petit muret pour se mettre à couvert : Génial. Ce que j'ai vraiment apprécié c'est que tout au long du jeu on essaye de styilisé sa façon de nettoyer une zone et du coup sa renouvèle les phases d'actions. Je me suis surpris à plusieurs reprises de vouloir quasiment chorégraphié la scène pour pourvoir rendre le tout agréable à regarder et non plus simplement rentrer dans la salle, vider mes chargeurs et avancer. On retrouve les sensations des précédents volets et malheureusement on retrouve aussi un peu la rigidité de Max même si elle est moins prononcée. On sent un Max un peu lourds. Alors oui, le schéma pendant les fusillades est souvent le même mais comme je le disais, le level design et l'intensité des actions permettent de ne pas rendre le tout rébarbatif. D'ailleurs je trouve que la durée de vie (environ une petite dizaine d'heure sans récupérer tout les petits éléments cachés) et très bien dosée ni trop courte ni trop longue.
Pour moi, ce dernier volet est un très bon jeu d'action avec un Max Payne toujours aussi barré et qui en prends plein la tronche (un peu à la manière d'un John McCLane dans Die Hard), un scénario efficace, une mise en scène impeccable (Made in Rockstar), une BO qui déchire et des graphismes qui sublime le tout.