Article publié sur www.game-center.fr

A l'occasion de la sortie le 17 mars dernier de God of War
III et par la même occasion de l'édition ultime Pandora Box regroupant
la trilogie des aventures de Kratos, Game-Center.fr va consacrer un test intégral à la saga du fantôme de sparte. Si ce coffret particulièrement précieux ne renferme que les titres version PS3 et exclut donc la
déclinaison portable qu'est Chains of Olympus, nous allons toutefois
essayer de parler de l'œuvre dans son ensemble. Pour ce qui est de mon
expérience, je n'avais côtoyé véritablement Kratos en profondeur qu'à sa sortie en 2005 sur PS2, j'ai ensuite caressé God of War II sans y
plonger pleinement. Cette série d'impressions sera donc réellement
réalisée sous une approche de nouveaux titres, des tests de jeux
nouveaux... enfin, sauf le premier dont je vais vous parler tout de
suite.

God of War, c'est le jeu qui a fait vibrer la PlayStation 2.
Enfin, l'un des jeux, car il ne faudrait pas être trop réducteur pour
amplifier la vague de pub autour de la sortie du troisième opus. Mais à
l'époque, quand j'ai fait God of War, ça m'a fait l'effet d'une claque.
Une claque si forte que j'ai même eu l'impression que c'est Kratos qui
me frappait. Une nouvelle série qui démarrait, un jeu qui semblait si
brut, si simple et qui était tellement plus. God of War, c'est l'idée
qu'un jeu d'action mature doit comporter un fond justifiant la démesure, la grandeur, le divin. Quoi de mieux que la Grèce pour symboliser tout
cela, Zeus, l'Olympe, et un guerrier au milieu de tout ça. Ce guerrier
c'est moi, Kratos, ancien chef dans l'armée spartiate et aujourd'hui
tristement appelé, le fantôme de Sparte.

Cela fait dix ans que je sers les dieux, dix ans que ces derniers se jouent de moi sans pour
autant voir une once de liberté. Prisonnier de visions, prisonnier de
mes erreurs passées, ma quête de délivrance doit s'achever à présent.
Athéna, cette mission sera la dernière, mon ultime tâche pour gagner ma
liberté, je tuerai Arès, le Dieu de la Guerre.

God of War, c'est un jeu complètement scripté, une histoire
dans laquelle votre seule liberté sera de fouiller tous les recoins,
casser des murs, chercher les bugs... et franchement quel bonheur. De
nos jours on ne parle que trop de jeux sandbox ou bac à sable mais le
script fait toujours des émules. Pourquoi ? Parce que c'est l'occasion
de créer une ambiance, une atmosphère particulière au service de
l'histoire. C'est là que God of War excelle avec ses angles de caméra
audacieux, parfois dans votre dos pour donner de la vitesse à la
séquence, puis en hauteur pour avoir un aperçu de la zone. Un atout clé
pour des énigmes, puzzles et séquences de plateforme.

God of War est multi-tâches, beat them all 3D, puzzles,
plateforme, il a tout pour plaire. C'est d'ailleurs ce mélange
parfaitement dosé qui rend le tout extrêmement jouissif dans un grand
bain de sang. En effet, la clé de ce soft c'est qu'il est un jeu brutal à l'image de son protagoniste Kratos. D'ailleurs il n'a rien à voir avec
la mythologie Grecque, si ce n'est son background. Mais c'est la volonté du staff qui l'a emporté. En effet, nous ne sommes pas là dans un
cabaret et retrouver un héros en jupette avec un casque à plumes, ça
aurait pu coller avec le fond culturel mais pas avec le style voulu par
son créateur David Jaffe. Kratos est une brute, un design simple et
effrayant qui fait mouche avec un tatouage marqué au plus profond de sa
chair.

Finalement très peu attendu en 2005 lors de sa sortie, God of War a su s'imposer comme le jeu inévitable de la PlayStation 2.
Aujourd'hui, en 2010 et dans une version HD réalisée en peu de temps,
Kratos reste sublime, virevoltant et ne pique finalement pas les yeux
dans ce transfert en 720. La PS3 se nourrit allègrement de ces aventures formidables du fantôme de Sparte, offrant aux joueurs l'opportunité de
découvrir ou de redécouvrir cette histoire de haine et de vengeance dans des conditions quasi optimales. J'ai pris un grand plaisir a revivre
cette quête et frissonne à l'idée de me glisser à nouveau dans le
costume de Kratos, ou du moins son pagne, en tant que nouveau Dieu de la Guerre.