Il y a des jeux qu'on ne penserait jamais avoir entre les
mains. Le jeu dont je vais parler aujourd'hui en fait parti. Un soir, Shauni
est rentrée de son travail en me disant : « Tiens, regarde ce qu'on a
reçu ».
Red Faction Armageddon était devant moi, et il était peu de
dire que je n'étais pas du tout enthousiaste, tout simplement parce que le
premier Red Faction sorti à l'époque sur PS2 était un FPS et que j'ai vraiment
horreur de ce genre de jeu. Et contrairement à d'autres personnes (sur des
sites qu'on ne nommera pas), quand je n'aime pas un genre de jeu je ne crache
pas dessus en mettant sur tous les forums un « c'est nul » affligeant. Non, quand je n'aime pas un genre, je
n'y joue pas. C'est plus simple et en plus on gagne du temps.
Mais je ne sais pas pourquoi, au lieu de condamner en disant
que je n'y jouerais pas (je n'avais pas le choix, Shauni ne voulait pas y
toucher), et bien je me suis hasardé à insérer le jeu dans la console et la
surprise fut grande car je n'avais pas affaire à un FPS mais à un TPS. Voilà
quelque chose d'inattendu qui tombe à pic !
Le jeu commence et une voix nous met dans l'ambiance en nous
racontant l'histoire. Les humains ont colonisé Mars, mais un jour un grand méchant
du nom d'Adam Hale qui se fait appeler « l'Elu » décide de combattre
les humains. Ces derniers ne se laissent pas faire et une guerre éclate. Vous
commencez le jeu lors d'une mission de l'armée qui consiste à reprendre un
bâtiment à l'ennemi. Cette première mission est l'occasion de se faire une petite
idée sur les graphismes, qui ne sont pas extraordinaires sans être laids pour
autant. Le plus gros problème venant du fait que tous les personnages se
ressemblent. Et ce qui en résulte logiquement est un fort manque de charisme et
une réelle impossibilité de s'attacher aux différentes personnes que vous
rencontrerez au fil de l'aventure. Aucun personnage n'a une petite chose qui le
différencie des autres et on peut dire que c'est réellement dommage. Cette première
mission - qui sert de tutoriel - permet aussi de se familiariser avec le
gameplay qui est simple et efficace. Gâchette gauche pour viser, gâchette
droite pour tirer et joystick droit pour déplacer le viseur.
Le jeu commence plutôt bien car en plus de son gameplay
basique, Red Faction Armageddon offre
une innovation. Un instrument appelé la nanoforge vous permet de reconstruire
des éléments du décor qui ont été préalablement cassés, ainsi vous pourrez vous
construire un abri dans un combat un peu difficile. Mais ce n'est pas tout :
la nanoforge pourra aussi vous servir d'arme, en envoyant un rayon destructeur
droit devant vous.
Malheureusement, après ce début très prometteur, les choses
se ternissent. Les bugs se trouvent à chaque coin du décor. Il n'est pas rare
de passer à travers un mur, de se faire tuer à travers un mur et même de voir
un adversaire fondu... dans un mur. En résumé, les murs ne sont pas le fort de ce
Red Faction. Vous êtes assistés au maximum durant toutes les phases de jeu :
vous bénéficiez d'un GPS, des munitions se trouvent à foison absolument
partout et les ennemis ne sont pas très
coriaces (certains vous ratent alors que vous êtes à 2cm d'eux, d'autres meurent
sans que vous les touchiez...) On peut se dire au début que tout cela n'est là
qu'à cause de la première mission et que le jeu se corse un peu par la suite...
Eh bien non.
Après l'introduction, la véritable histoire commence. Le
grand méchant Adam Hale, pas très content que son plan ait échoué à cause de
vous, s'arrange pour vous envoyer dans les entrailles de Mars. Vous voilà donc
dans des souterrains remplis de monstres avec pour mission : survivre. Et
surtout sauver les colonies qui elles aussi se font attaquer.
Première constatation, nous avons droit à une nouvelle bonne
idée de gameplay, le fusil magnétique. Il vous suffit de placer deux aimants
sur le décor pour que le magnétisme détruise votre cible. Mais une fois cette
nouvelle idée passée, toutes les mauvaises surprises reviennent. Vous êtes
encore plus assistés que dans la mission tutoriel. Des viseurs viennent se fixer
sur vos objectifs, mais ils sont tellement mal conçus que vous serez souvent
perdu. L'action assez nerveuse devient très confuse dès que vous êtes attaqué
par plus de trois ennemis et surtout l'énorme point noir du jeu...
C'est très répétitif ! Voici un résumé simple du
jeu : tuer monstres, appuyer sur bouton, détruire bâtiment, tuer monstres,
appuyer sur bouton, détruire bâtiment.
Voici les seuls choses que vous pourrez faire.
La musique n'est vraiment pas réussie du tout. Elle tape énormément
sur les nerfs et est très répétitive. Par contre, les doublages (en VO) sont
très bons et chaque voix colle parfaitement à chaque personnage. Une quête
annexe consiste à collectionner des journaux intimes des victimes de vos
ennemis. Seulement, tous ces extraits ne sont pas sous titrés, et si vous avez
du mal avec la langue anglaise vous ne saurez pas ce qu'a ressenti la victime
avant de mourir... Un oubli de taille pour l'histoire.
En fait, pendant tout le jeu j'ai eu l'impression de me
trouver devant un mix raté de Mass Effect et Dead Space. Car oui, Red Faction
Armageddon emprunte énormément aux deux titres, que ce soit l'ambiance ou le
système d'amélioration des armes.
En conclusion : Red Faction Armageddon n'est clairement
pas le jeu de l'année, il est rempli de défauts et n'est clairement pas au
niveau d'autres productions. Pourtant, malgré tous les points noirs que l'on y
trouve, cet épisode de Red Faction n'est pas désagréable à jouer grâce à ses
petites innovations qui ont quand même un impact. Mon plus grand conseil serait
de vous le procurer en occasion, à moindre coût, si vous aimez les jeux
d'actions qui ne sont pas révolutionnaires mais qui se laissent quand même
jouer.
C'est vraiment dommage, car si le jeu avait été soigné, on
aurait eu droit à un mix réussi entre Mass Effect et Dead Space avec des ajouts
innovants au niveau du gameplay, mais le destin en a voulu autrement.
Ma note de 2 étoiles peut paraître sévère mais il s'agit en
réalité de 2,5 (mais bon, les demi points sont impossibles sur Gameblog... ) Disons
que pour se faire une réelle idée, sa note sur vingt serait de 12 /20.
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