Dur de décrire ce jeu, tant il semble parfait. Adjectivement, ça donne dans ce registre : Complet, violent, nerveux, sanglant, le beau, sanglant, gore, sanglant, sanglant, sanglant ...

 

Vous l'aurez compris, ce jeu est violent, de la violence pure, pafois gratuite, toujours sadique, et purement jouissive. Le gameplay, fort du rodage des 2 derniers épisodes, est donc à l'apogée donc de son raffinement et de son aboutissement, tout comme la profondeur de l'univers : Le bestiaire, les décors, les personnages ne sont qu'utilisation et déformations malsaines de l'univers mythologique ( Avouons qu'un Hercule morveux et jaloux, ça change de la formule Disney. ). Et Kratos, probablement l'homme ( Enfin, le dieu. ) le plus en colère qui n'ai jamais été imaginé, il cogne, tranche et tue sans jamais perdre son enthousiasme. 

Mais, les deux points absolument titanesques dans ce jeu - outre le scénario - sont avant tout et surtout la performance graphique et la bande son ... Pour faire court, disons que ce jeu est la plus grosse claque pixelisée que je ne me suis jamais prise sur console. Les décors sont gigantesques, tout bouge, brûle, s'écroule, se tord et se déchire. Je suis plus d'une fois resté bouche bée en admirant certain moment de bravoure du jeu, l'intro du jeu, faite de scènes In-Engine scriptées est déjà une performance sans égale jusqu'à aujourd'hui sur console, il m'a fallu plusieurs secondes pour me rendre compte que c'était bien le jeu et non une banale cinématique. Le plus étonnant, c'est qu'une PS3 puisse faire tourner ce monstre sans saccades aucunes. C'est beau, tout simplement, parce que c'est titanesquement grand, parce que c'est artistiquement fin et subtil, parce que ... Oh flûte, c'est sublime, point.

Aussi, autre point digne d'un concerto de Tchaikovski, les compositions musicales. C'est magistral, au point de m'en filer la chair de poule à chaque montée de decibels, les thèmes accompagnent parfaitement les images, la mélodie de la cruelle vengeance dans toute sa splendeur. Les choeurs accompagnent avec magnificence la mort inéluctable des Dieux corrompues de l'Olympe.

 

Il y a de l'amour dans ce jeu, on sent qu'il a été fait avec de la minutie, du talent à la pelle, et de l'amour. Plus qu'un jeu, c'est véritablement un chef d'oeuvre, qui fera vibrer le coeur de n'importe quel gamer blasé. On classe souvent le jeu vidéo à l'orée de la grande forêt artistique : Ce jeu, comme beaucoup d'autres, et un chêne massif, n'ayant rien à envier à la Joconde, la Venus de Milo, à un quelconque film ou écrit mythique des temps immémoriaux. Pour plus d'une raison , c'est de l'art, du vrai, tout simplement, celui qui vous fait vivre des émotions.

 

Merci à chacun des petits gars de Santa Monica, c'est de plus en plus rares les devellopeurs faisant passer le jeu avant ses bénéfices.