Maintenant que Travis est de son côté, Dexter se lance à la poursuite de Gellar. De son côté Deb continue sa psychanalyse et commence une remise en question profonde qui la pousse à réouvrire l'enquête sur la prostituée morte. Jamie et Louis, eux, se rapprochent de nouveau et passent à l'acte ce qui permet d'entrevoir que le jeune geek est moins lisse qu'il ne le laisse paraitre. Enfin, Quinn et Batista continuent leur petit numéro et cherchent le flingue que cet idiot de Quinn a perdu après une partie de jambe en l'air.

Parmis les lecteurs de ce blog se nichent quelques esprits qu'on pourrait qualifier de géniaux et qui mériteraient bien de travailler comme scénaristes à Hollywood. Blink nous l'a démontré il y a quelques semaines dans les commentaires de la critique de l'épisode 6 de Dexter. Sa théorie qui pouvait sembler farfelue de prime abord se révèle finalement juste et franchement mon cher Blink, je m'incline et te dis respect.

L'épisode de cette semaine, malgré son twist inattendu et franchement brillant, ne satisfait pas totalement. La faute à un rythme toujours mal maitrisé comme c'est le cas depuis le début de cette sixième saison. On navigue donc entre les (trop) nombreuses intrigues qui pour la plupart n'ont qu'un intérêt restreint. La majeure partie étant consacrée à la traque de Gellar par Dexter et Travis, la tension est presque sauve. Mais on ne peut pas passer outre la multitude d'arcs qui se superposent, sans aucun lien entre eux, et qui nous laissent surtout avec une question : "A quoi servent-ils ?". Car si la remise en question de Debra est cohérente avec l'avancée du personnage, que peut-on bien trouver d'intéressant dans les tribulations de Batista et Quinn, qui en plus d'être navrantes n'ont même pas le mérite de mener à une refléxion. La série aurait gagner à se débarasser de cette envie de donner un os à ronger à tout son cast pour peut être mélanger deux arcs au maximum avec des personnages qui se croisent et intéragissent entre eux.

Mais encore une fois, l'épisode de cette semaine est plus ou moins sauvé par un Dexter très présent. On peut reprocher la mise en scène de cette traque sans relâche qui ne donne pas de frissons réels par manque de rythme et qui à cause d'une écriture pas vraiment finaude insistant lourdement sur le passager noir de Travis, finie par nous donner les clés du twist final bien avant la fin de l'épisode. Certes on pouvait se douter que Dex n'aurait pas la peau du grand méchant de la saison dès l'épisode 9, mais la symbolique du passager noir et de la seconde chance laissait trop paraitre la surprise finale. Reste que le choc reste inattendu et qu'il promet une fin de saison explosive. Travis est bel est bien un grand méchant, fascinant, complexe et sa nouvelle forme lui donne une ampleur encore plus terrifiante. Pas de quoi sauver une saison en demie-teinte, mais on apprécierait une chasse à l'homme bien menée pour terminer.

La bonne surprise de la semaine vient du couple Louis-Jamie. Alors que leur romance pouvait paraitre sans intérêt et prétexte à une nouvelle exposition de Batista, elle pourrait amener quelque chose d'intéressant et faire de Louis un personnage intéressant. Finalement cette saison n'est pas la saison de la religion mais celle des apparences trompeuses.

Les scénaristes ont voulu nous surprendre et ils ont plus ou moins réussi (enfin, sauf Blink qui avait tout vu venir depuis trois semaines !). Mais il manque encore ce rythme haletant, cette tension qui nous ferait vibrer pour ce méchant si fascinant et si mystérieux. Il faut aussi noter la surpopulation des arcs narratifs qui naviguent d'intrigues vraiment bonnes (Jamie et Louis) à d'autres intéressantes mais très lentes à se mettre en place (Debra) et même à d'autres totalement inutiles et ridicules (Quinn et Batista). C'est encore loin d'être parfait mais les ténèbres recouvrent bien la série et on se laisse prendre au jeu. On voudrait bien voir un peu plus de folie malgré tout.