Je viens de finir le très bon Shadows of the Damned de Mikami et Suda 51. J'adore les jeux de Suda 51, ca a commencé avec Killer 7 quand j'avais le Nintendo GameCube à l'époque. Je devais avoir 15 ans et j'étais totalement fasciné par ce jeu hors normes. J'ai également fait No More Heroes, Flower Sun and Rain et Shadows of the Damned.
Chaque jeu de Suda 51 me plonge dans un univers différent, drôle, incensé, étrange, etc. C'est ce que j'aime dans le jeu vidéo, quand celui-ci vous happe dans son ambiance au point d'en sortir comme différent.
A l'heure où j'écris ces lignes, Lollipop Chainsaw est en cours d'acheminement à mon domicile: j'ai réussi à le dégoter à pas trop cher en neuf sur Internet, du coup j'ai sauté sur l'occasion. Mais j'en reparlerai dans un autre article !
" Quoi ? Il est fan de Suda 51 et il n'achète pas ses jeux le jour de leur sortie ? "
Ca peut paraitre étrange, mais je n'aime pas acheter les jeux le jour de leur sortie. Non seulement parce que c'est cher, mais aussi parce que j'aime bien voir comment le jeu va évoluer au cours de ses premières semaines de commercialisation. Les jeux estampillés Suda 51 subissent toujours le même constat: c'est toujours un échec commercial.
Puisse le Seigneur lui sourire et le Diable avoir pitié
Dans l'univers vidéoludique, Suda 51 ne passe pas inaperçu. Il est perçu comme un véritable génie pour certains et pour d'autres comme un concepteur bizarre, pour ne pas dire nul. Car les jeux de Suda 51 divisent, ils ne sont pas rassembleurs: certains vont adorer et d'autres détester. En effet, Goichi Suda à une imagination débordante qui donne lieu à des OVNI vidéoludiques.
2005. Killer 7. Il y a sept ans, une chose étrange sortait sur NGC et PS2: une sorte de rail shooter avec des graphismes chelous non texturés. Le choix technique et artistique allait à contre courant des productions de l'époque (et aussi des productions actuelles). Vous incarnez Harman Smith, un tueur qui a sept personnalités dont chacune a ses pouvoirs distincts. Killer 7 est un jeu qui m'a marqué, j'ai réussi à m'affranchir des contraintes techniques (c'était mon premier jeu où je controllais un personnage sur rail) pour plonger corps et âme dans cet univers dérangeant et mature. Au final, ce fut une expérience vidéoludique unique: je n'avais jamais ressenti quelque chose d'aussi intense dans un jeu vidéo.
Pour les joueurs à la recherche de sensations étranges, inconnues et nouvelles, je ne peux que vous conseiller de vous prendre un Nintendo GameCube et de jouer à cette perle vidéoludique qu'est Killer 7. A condition d'oublier tous les jeux auquels vous avez joués !
Killer 7, oeuvre magistrale.
Que le bain de sang commence !
Après Killer 7, je savais que je jouerais au jeux de Suda 51. En revanche, il était dur pour moi de me projetter sur les productions du développeur nippon. Seront-elles dans la même veine que Killer 7 ? Tout un tas d'interrogations m'entourait.
No More Heroes retenait toute mon attention. Dès que les premiers visuels et trailers du jeu ont été mis en ligne, je me suis dit que j'étais obligé d'acheter une Nintendo Wii. No More Heroes est un bon jeu, un bon défouloir, un bon Suda 51. Cependant, je n'ai pas retrouvé cette sensation étrange que j'avais eu en jouant à Killer 7. C'est alors que j'ai compris une chose: Goichi Suda créé toujours quelque chose de nouveau. Chaque oeuvre du créateur est différente des autres et pour profiter pleinement de l'une d'entre elles il faut adopter un nouveau point de vue.
Car quand le concepteur décide de créer un nouveau projet, je pense que lui aussi apprend de nouvelles choses et creuse son imagination. Lorsque le jeu se retrouve entre nos mains, je suis sûr qu'il espère qu'on va se laisser plonger dedans comme lui a su le faire. Tout dépend de la façon dont nous concevons le jeu vidéo: un divertissement ou une oeuvre d'art ?
Travis Touchdown (No More Heroes) s'apprêtant à jouer au boucher avec son Beam Katana
Je t'aime
Suda 51, je t'aime. Sans toi, je ne serais pas le même joueur. Continue à développer des jeux qui sortent de l'ordinaire, continue à plonger des joueurs dans ton imagination sans limite, c'est jouissif. Sur la dernière génération de console, seuls tes jeux ont su me captiver, je veux que ça dure encore. Alors, va aux toilettes, fais caca et j'espère qu'une idée va germer au beau milieu de tes neurones !
Cet article n'est pas destiné à parler en détails de tous les jeux de Suda 51, mais je m'en ferais une joie d'en discuter avec vous. Si vous aussi êtes passionné par les jeux de ce japonais, on devrait plutôt bien s'entendre. Quant à moi c'est clair, il a bouleversé la vision que je me faisais du jeu vidéo.
Lollipop Chainsaw: ma prochaine aventure Suda-esque !