Enormément de joueurs attendent la sortie de GTAV, licence phare de Rockstar. Série à la réputation sulfureuse faisant l'apologie du vice, des drogues et du meurtre, elle continue encore aujourd'hui à alimenter des débats souvent futiles.
Je me demande si quelqu'un n'a pas osé jouer le psychopathe tuant n'importe qui dans les rues de Los Santos ou Liberty City que ce soit à pied, en moto ou en voiture. Qui n'a pas été voir les prostituées pour profiter de leurs services et de les tuer pour reprendre son argent ? Car avec son monde ouvert aux possibilités immenses, GTA peut être perçu de deux manières.
La première, c'est ce qui est le plus visible à savoir la liberté totale du joueur ainsi que son comportement. Car si nous vivons dans une société avec des règles bien établies, la série de Rockstar retransmet cette illusion d'une société, mais permet au joueur de briser ces règles puisque nous pouvons agir à notre guise. Quand j'étais adolescent et que j'avais GTA : San Andreas, mes parents regardaient d'un air presque médusé et dégoûté. C'était le jeu de la débauche, celui qui forme les enfants candides à devenir des tueurs, des dealers voire des psychopathes. Rien de bon en somme.
Cependant, nous comprenons que cela reste qu'un jeu vidéo, un monde virtuel se basant sur un monde réel. Et si GTA nous permettait de ne pas mieux comprendre cette chose ? Comment serait le monde si les règles étaient bafouées constamment ? Pouvons-nous vivre dans une société où la décadence en est le leitmotiv ? Le monde de GTA permet de se débarrasser pendant quelques heures de notre conscience de ce qui est bon et de ce qui est mal. Et peut être que cela permet de mieux comprendre que nous ne pouvons vivre dans une telle société.
Quoiqu'il en soit, la série de Rockstar a encore un bel avenir devant elle et avec ce cinquième opus qui s'annonce gigantesque, nous pourrons encore jouer les tortionnaires pendant de longues années. Sur ce je vous laisse, il faut que j'aille écraser le type qui m'a bousculé dans la rue tout en écoutant le morceau "Legalise Drugs and Murder" d'Electric Wizard.