Segata Sanshiro Shinken Yugi

CONCEPTEUR : Sega - EDITEUR : Sega - GENRE : Mini-games
NOMBRE DE JOUEURS :
1/2 - ANNEE DE SORTIE : 1998

Sega sort sa console 32 bits sur le sol nippon en novembre 1994 et si les ventes s'avèrent tout à fait dans les prévisions, les acheteurs ne sont pourtant pas ceux espérés. En effet, le public visé au départ était assez mature (environ 18/25 ans) mais pourtant ce sont les plus jeunes qui sont attirés par la Saturn. C'est donc en 1996 que Sega décide de modifier le look de la console en lui donnant un aspect plus "jouet" et en lui créant un super héros : Segata Sanshiro.

Sega choisi alors un acteur connu pour ses futurs spots publicitaires, facilement identifiables par le grand public tout en étant sérieux sans vraiment l'être et permettant ainsi de plaire aux enfants et d'être reconnu par les plus âgés. Le personnage de Segata Sanshiro sera interprété par Fujioka Hiroshi, un acteur célèbre des années 70 pour avoir joué dans une grande série japonaise en incarnant un super héros du nom de Kamen Rider.
Une fois l'affaire conclue entre la firme et notre acteur, on peut dire que c'est alors le début de l'une des plus folles campagne publicitaire du monde vidéo-ludique qui durera jusqu'à la fin de la Saturn en 1998. Je vous invite d'ailleurs de tout cœur à télécharger ces publicités en vous rendant dans la rubrique vidéos de l'excellent Satakore. Notre héros Segata Shanshiro deviendra rapidement le super héros de la Saturn et les ventes suivront. Malheureusement, seuls les japonais auront le plaisir de découvrir ce drôle de personnage et la Saturn continuera de sombrer sur les sols européens et américains.
La Dreamcast étant annoncée pour la fin de l'année 1998 au Japon et pour "fêter" la fin de sa 32 bits et de son alliance avec celui qui aura su proclamer haut et fort la bonne parole de la console, Sega sort alors un jeu qui lui est entièrement dédié : Segata Sanshiro Shinken Yugi.

Ce jeu est une compile de nombreux mini-jeux tous aussi délirants les uns que les autres et reprenant chacun pour thème une publicité tournée par notre héros en kimono. Sega innove donc en proposant un nouveau style de jeu que Nintendo reprendra plus tard avec Mario Party sur Nintendo 64 avant que Sonic ne lui réponde avec Sonic Shuffle sur Dreamcast.
Comme je le disais, chacun des mini-jeux est issu d'un spot publicitaire ce qui donne au soft une grande diversité. Cela va de la danse au patinage en passant par le comptage de moineaux ou encore le remplissage de benne à ordures, le tout pour un total d'une dizaine de jeux. Une fois un mini-jeu terminé, vous débloquez la pub dont il est originel ainsi que de nombreux bonus en tout genre que tout fan de Segata Sanshiro saura apprécier.
Côté réalisation, inutile de vous dire que ce type de jeu ne se prend pas au sérieux et ne se présente pas non plus comme la tuerie graphique du support comme peux l'être Sega Rally par exemple. Tous les mini-jeux sont dans une 2D assez sobre et bien rendue avec pour certains notre personnage entièrement digitalisé, ce qui reste dans le délire du soft et offre au jeu un côté un peu "rétro" qui ne peut que convenir à notre acteur. Mais, Segata Sanshiro Shinken Yugi ne s'arrête pas là et propose pour vos oreilles tous les commentaires et tous les thèmes musicaux des pubs Sega : du pur bonheur !!
Un petit mot sur la jouabilité qui se veut simple au possible, offrant ainsi un plaisir et une accessibilité maximum à tous les joueurs qui oseront défier le grand et unique Segata Sanshiro. Chaque épreuve repose sur un principe on ne peut plus facile sans non plus laisser de côté la difficulté, il y en a pour tous les goûts. Hélas, l'accessibilité ne se retrouve pas dans les menus, intégralement en japonais . Un coup dur qu'il faudra braver, nous autres petits français.

Segata Sanshiro Shinken Yugi est un hommage à notre héros, nous rappelant aujourd'hui un temps où le jeu vidéo savait se montrer drôle sans non plus sombrer dans le ridicule. Maintenant que le web nous permet de rattraper le temps passé, n'hésitez pas à découvrir ce personnage unique qui n'aura pas quitté l'archipel nippon à notre plus grand désespoir.