Fait pas la gueule, tu te vengeras a la prochaine partie ...
Bienvenue chez Paradox Interactive, sémillant studio Suédois, qui a fait de la simulation historique une spécialité (au même titre qu'on parle de Doom like, il y a les Paradox like). Un studio qui a aussi fait du moteur multijoueurs bancal sa spécialité, de laisser la communauté finir les jeux un credo. A tout ceux qui pensaient qu'ils touchaient le fond en passant une nuit sur Civilization, vous n'avez encore rien vu ...
Bon alors un jeu Paradox c'est quoi ? Et bien pour se concentrer sur la sainte trinité Europa Universalis(époque moderne)/Victoria(XIXème)/Hearts of Iron(1933/1960 et des bananes) c'est un jeu de géostratégie en temps réel. Les deux du fond qui me font signe qu'avec ça on est pas plus avancé on gagné un explication. Donc pour commencer, le but du jeu est de gagner le maximum de point de victoire pour remporter la partie avec son royaume/pays/dictature de départ. Pour ce faire, l'interface graphique consiste en une immense carte du monde avec des tas de menus autour. Le jeu se passe en temps réel pausable (avec plusieurs vitesses de défilement) qui va de jour par jour pour EU et Victoria et d'heure en heure avec HoI. Sur la carte divers filtres permettent d'afficher les frontières, ou le terrain (montagnes, marais, tout ça ...) et on y trouve des petits sprites pour représenter vos armées et flottes. Les bases sont posées, en gros on dirige un pays entier sur une longue durée, il faut s'occuper de : l'armée, le budget, la recherche, la production, la politique extérieure/intérieure et tant qu'a faire le commerce international. Je sais ça fait beaucoup ... De plus, et c'est la base de la simulation historique, il n'y a aucun équilibre des pays jouable. C'est a dire que l'Allemagne en 1939 ne laissera aucune chance a la Pologne, que l'Espagne au XVIème siècle sera un colosse et que l'Angleterre Victorienne vous collera des cauchemars.
Un Paradox c'est assez dur a pitché, mais la on a vu toutes les caractéristiques communes, ajoutez un code réseau en mousse et des bugs a foison et on a l'ADN des productions du studio. Pour commencer a rentrer dans le vif du sujet, concentrons nous sur Europa Universalis, le plus représentatif du genre.
« Le chemin le plus court pour aller de la barbarie à la décadence passe par la civilisation. » (Et par vous)
L'épopée du studio commence en 2000 avec Europa Universalis. le jeu propose de gérer un pays entre 1492 et 1792. On commence donc avec la découverte du nouveau continent pour finir avec celle de la guillotine. A vous la guerre de 30 ans, la conquête de l'Amérique du sud et les débuts de la mondialisation (amis historien, on en débattra plus tard). Il va falloir gérer votre royaume pendant ces longs siècles, vous allez connaître des crises, des catastrophes militaire et tout ça avec le sourire car une partie, c'est long et que vos échecs pourrons soit vous mener a la catastrophe, soit rendre la victoire encore plus belle. Le système de jeu repose sur la conquête militaire et diplomatique afin d'agrandir son pré carré et se faire une place au concert des nations (Plutôt comme chef d'orchestre que triangle). Pour cela vous allez pouvoir construire des bâtiments dans vos provinces, permettant de mieux imposer vos paysans, de construire plus vite des troupes (ou tout simplement d'augmenter le nombre de soldats disponibles) mais aussi de faire plus de points de recherche et prendre l'ascendant technologique.
Attardons nous sur la recherche, l'arbre est très vaste, une page est consacré au gouvernement, une autre a l'armé de terre, une aux navires ... il y'a une bonne centaine de choses a rechercher et il va falloir faire des choix. La marine ou l'armée de terre ? L'imposition ou le commerce ? Et comme chaque pays est diffèrent, certaines stratégies sont du suicide car votre pays ne pourra supporter certaines orientations politique, ou alors en se donnant 60 ans pour les prévoir.
Gouverner, c'est prévoir disait Michel mon voisin (qui adore les expressions toutes faites) et à Europa Universalis va falloir bien calculer son coup. A la fin de chaque année vos impôts rentrerons dans les caisses du royaume et il faudra être économe car vous allez tenir jusqu'a l'année prochaine avec.
Les imprévus auront vite fait de vous faire souscrire des emprunts avec des taux d'intérêts vites délirants qu'on pourra combattre en jouant sur l'inflation (toute ressemblance avec un pays connu serait fortuite, ou pas). Concernant la guerre la vrai, avoir une armée c'est cher mais la licencier en temps de paix vous ferait prendre le risque d'une petite invasion rapide. Donc il faut gérer son budget en bon père de famille pour faire face aux méchants empires qui ont fait l'erreur d'être limitrophes. La France en 1399, y'a du boulot ...
La diplomatie se base essentiellement sur deux facteurs, l'infamie (qui baisse a chaque guerre sans cassus belli valable et qui font augmenter les chances de révoltes chez vos ouailles) et le prestige (qu'on amasse a chaque victoire). Grâce au prestige vous pourrez annexer diplomatiquement les vassaux, faire des alliances audacieuses avec plus fort que vous, ... Car le système de guerre pousse a éviter de se lancer dans d'audacieuses entreprises de conquête globale. Pour faire simple, quand on commence une guerre on a des demandes (une région, une colonie,...) qui vaut 30 point par exemple. Une victoire militaire totale avec occupation entière du pays adverse vous rapporte 100 point (le maximum), donc pour prendre cette région a l'adversaire il faudra donc occuper une bonne partie de son pays en démolissant ses armée, jusqu'a arriver a 30 point de score de guerre. Ce qui représente beaucoup pour un voisin assez étendu. Avec vos troupe qui perdent chaque jour un peu plus d'homme (désertions, maladie,...) on se rend vite compte que la guerre ne vous permettra pas de doubler votre espace vital en 10 ans ... Mais le système est particulièrement malin, car dans le cadre, imaginons d'une guerre entre la France et l'Angleterre, on pourra a la suite de victoire militaires en Amérique et sur mer demander ses colonies a l'adversaire sans que cela est un côut en score de guerre démesuré (Et sans faire exploser son infamie). Le tout sans invasion des métropoles. Donc les guerres sont courtes et réalistes pour ce qui se faisait a l'époque. Se lancer dans des guerre immenses va vous ruiner et assécher votre démographie, l'air de rien, ça calme.
« C'est parce que vous, vous avez compris que vous n'avez rien compris que vous resterez au dessus de cette confusion. »
Alors oui, c'est dur a comprendre, c'est dur a jouer, c'est même dur de toujours s'y retrouver dans les mécanismes de jeux ("non mais attend si je fais battre de la monnaie avec l'or de mes colonies ça va faire baisser l'inflation ou pas ?") mais bon sang qu'est ce que c'est bon ! Des extensions sortent régulièrement, pour Europa Universalis III pas moins de 4 extensions sont venue enrichir le jeu avec a chaque foi des mécanisme nouveau ou d'anciens repensés. De plus la qualité et le nombre des mods disponible vous fait regretter que le sommeil soit indispensable a votre survie. Je n'ai ici présenté que les mécanismes de base du jeu Europa Universalis mais sachez que la religion et la langue de vos région est aussi un facteur capital, que Victoria ajoute un système de population crédible (avec une société divisé en classes qu'il faudra influencer indirectement pour obtenir a peu près ce que vous souhaitez), la série des Hearts of Iron elle, vous propose de régler vos raids d'aviation a l'heure près en tenant compte de la météo...
Que dire a part que ces jeux sont une sorte de saint graal pour l'amateur de prise de tête avec des parties multijoueurs pouvant s'étaler sur plusieurs mois (malgré un code réseau ignoble). Le studio a tendance a produire des usines a gaz, mais une fois qu'on a saisit le concept d'un de ces titres on peut envisager les autres sereinement. Il est difficile de trouver plus exigeant et plus riche (dans la limite du "jouable" par plaisir),mais bon sang une foi passé la longue période d'apprentissage, le jeu en solo ou en multi vous procurera des sensations inédites (cette fameuse tension psychologique dont je parlait dans le premier article). Jouer a un jeu Paradox, c'est en quelque sorte entretenir sa street credibility d'amateur de jeu historique, en plus étudiant en Histoire vous allez vite devenir incollable sur les possessions des diverses couronnes de l'époque, et comme on peut rentrer l'année que l'on veut pour débuter une partie, vous aurez un atlas interactif sympa au vu de la précision historique dont font preuve les développeurs (je faisait même des copies d'écran pour les gens de ma classe).
J'aurai voulut parler encore plus longtemps de ces jeux, décrire avec précision leurs mécanismes et leur subtilité, mais cela aurait pris 20 articles. La je voudrai juste dire a certains joueurs qu'un autre monde existe, qu'il est en 2D et que quand on y rentre plus rien n'est comme avant. Oui c'est décourageant, mais avant d'enchainer les frags en multi ou les victoires dans des RTS on accepte d'apprendre, non ?
Je vous avez dit que le système de Pop de Victoria II
était fin ?
« Nous sommes des tigres de papier, mais des tigres vivants. »
Voila je pense que la j'ai tout donné pour que, amis Gameblogeurs, vous puissiez vous prendre la tête un bon coup et aimer ça. Surtout, que au delà de la guéguerre des Hardcores gamers, (Que Rahan a parfaitement décrite dans son édito) existent des chapelles remplies de joueurs qui jouent a des jeux différents, avec des notions de difficulté et d'apprentissage autres, mais qui y trouvent du plaisir quand même. Ceux qui du haut de leur piédestal critiquent a tous va ceux qui aiment les Call of Duty ("bouh les Noobs amateurs de blockbusters") et plus généralement les casuals (oui je schématise de manière éhonté, mais c'est mon article oui ou merde ?), il faut parfois penser que l'on est toujours le casual d'un autre et que pour certain IL2 Sturmovick est un jeu trop simplifié (j'en connais ...) réservé au kikoolol de la simulation d'avion, des gens pour qui les jeux console et pc en 3D c'est pour les ados. Et cette communauté a tort en se renferme sur elle même dans un élitisme délirant, alors que bon sang tout ces jeux (et je n'ai pas parlé des différents wargames et simulateurs économiques) on du potentiel pour plaire a beaucoup de monde.
Croyez moi, au moment de cliquer sur le bouton "déclarer la guerre" en multijoueurs, vous aurez une monté d'adrénaline qui va vous rendre accro a la prise de tête pour l'heure de jeu qui vous amené a appuyer sur ce bouton ....