Les Anonymous veulent "détruire" Facebook

Après de célèbres piratages, le groupe
souhaite "tuer" le réseau social le 5 novembre "pour le bien de la vie
privée". Une annonce bien mystérieuse...

Après avoir piraté le gouvernement syrien et la police américaine, les Anonymous promettent cette fois de "détruire" Facebook.

"Le moyen de communication que vous adorez tous sera détruit", lance le groupe d'internautes dans une vidéo, appelant tous "les
hacktivistes et les personnes souhaitant défendre la liberté
d'information à rejoindre [leur] cause et tuer Facebook pour le bien de
la vie privée".

Cette "destruction" du réseau social aux 750 millions d'utilisateurs est annoncée pour le 5 novembre prochain, "une journée qui restera dans l'histoire", dans le cadre d'une "opération Facebook" (dite "OpFacebook").

Le message poursuit : "Vous n'êtes à l'abri d'aucun gouvernement.
Facebook a vendu des informations aux agences gouvernementales et donné
des accès privilégiés à des entreprises clandestines pour espionner les gens. Facebook est l'opposé de la cause AntiSec", une opération lancée en lien avec les hackers Lulz Security (dits "LulzSec") qui plaide pour une "défense de la vie privée".

Cette vidéo a été postée sur YouTube le 16 juillet dernier par un compte anonyme.

Dans sa description, elle renvoie vers un document collaboratif mis en ligne sur PiratePad.net dont les plus anciens commentaires datent du 30 juin. Des commentaires très virulents à l'encontre de Facebook : "Facebook doit mourir. Eteignez Facebook pour toujours".

L'idée d'une opération des Anonymous contre Facebook avait déjà été lancée fin mai. On retrouve ainsi une page Facebook et un compte Twitter dédié ayant pour message : "Nous ne tolérerons pas la censure, Facebook prépare-toi".

Des dates anciennes qui ajoutent au mystère de cette "destruction" annoncée de Facebook. Sur les forums de discussions, des
Anonymous s'échangent des informations permettant d'identifier les
différentes adresses d'hébergement du site de Facebook, sans pour autant afficher de mot d'ordre spécifique sur une future attaque de déni de
service (dite de "DDoS") qui viserait à surcharger les serveurs du
réseau jusqu'à saturation.

Contacté par "le Nouvel Observateur", des Anonymous francophones se disent "circonspects" face à une action annoncée trois mois à l'avance. Ils estiment que
l'éventualité d'une attaque de DDoS est improbable, ce mode d'action
n'ayant pas été utilisé depuis plusieurs mois.

De son côté, Facebook n'a pas encore réagi. Rendez-vous est pris pour le 5 novembre.

Source : Boris Manenti - Le Nouvel Observateur