Je pensais inclure Spinoza au début de la partie consacrée aux bibliothèques. J'ai finalement écarté l'homme et ses références, j'espère provisoirement. Pour le moment, je garde la pensée spinoziste sur la liberté pour plus tard. Cette dernière me semble pourtant incroyablement pertinente et en lien, encore un peu flou dans mon esprit, avec mes recherches sur l'influence idéologique dans la culture. Spinoza critique le libre arbitre, cette vision de la liberté que tout le monde a a priori. Celle consistant à dire que la liberté c'est le choix. Faire ci ou ça, le faire ou pas. Le philosophe italien était rigoureusement hostile à une telle conception de la liberté, il critique le libre arbitre car le choix se fait sans que l'on sache les raisons de ce choix. C'est en s'interrogeant sur les causes, et en les découvrant, que l'on devient enfin libre. Libre car la connaissance de notre côté. Voici l'extrait qui explicite cette vision.
« Telle est cette liberté humaine que tous se vantent de posséder et qui consiste en cela seul que les hommes ont conscience de leurs appétits et ignorent les causes qui les déterminent. Un enfant croit librement appéter le lait, un jeune garçon irrité vouloir se venger et, s'il est poltron, vouloir fuir. Un ivrogne croit dire par un libre décret de son âme ce qu'ensuite, revenu à la sobriété, il aurait voulu taire. De même un délirant, un bavard, et bien d'autres de même farine, croient agir par un libre décret de l'âme et non se laisser contraindre. »
Lettre à Schuller, Lettre LVIII
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