Okami est un jeu dans lequel on incarne un loup, ou plutôt une louve, déesse de son statut. J'ai aimé moyennement. J'aurais pu mettre trois étoiles au jeu s'il je n'avais pas subi autant de lourdeurs; parce que c'est un jeu qui a réussi à m'émouvoir, sans doute trop rarement, mais qui la plupart du temps n'a pas été une expérience extraordinaire.

Au début j'étais vraiment subjugué par le graphisme. Ça reprend le style d'une peinture japonaise, j'ai trouvé ça super joli, avec plein de couleurs, une ambiance contemplative dans le village du début... Ça commence super bien on va dire. Le problème déjà, c'est que la claque graphique elle est au début du jeu et pas après. Quand on a fini de s'extasier c'est bel et bien terminé. Et en parlant d'ambiance contemplative pour le début du jeu, on peut dire que la suite prend une autre direction, celle d'une quête plus ou moins guerrière et moins "planante", sans doute.

L'histoire donc, est sans relief. On a des démons à aller chercher et à tuer, on traverse des villes et on rencontre divers personnages... C'est l'un d'eux qui m'a vraiment touché, Kaguya. Elle a une scène avec son grand-père, qui m'a tiré les larmes. La fin et les scènes avec Issun, le compagnon minuscule de la louve, sont pas mal aussi dans ce genre-là. Ce sont malheureusement les seuls moments forts que je retiens de l'histoire.

Le jeu n'est pas désagréable, mais ni très intéressant à jouer (le pinceau ne m'a franchement pas emballé) ni vraiment passionnant. On suit le fil de l'histoire, bercé par les graphismes et la musique.

Au niveau des lourdeurs, je cite les vitesses progressives du loup quand il se déplace. Je trouve ça à chier qu'il ne se déplace pas à vitesse constante, d'autant plus que quand il est à mach 3 on a des fleurs sur un tiers de l'écran et on n'y voit plus rien. Super. Autre chose que je trouve regrettable, les dialogues track'n'field, ou comment malmener sa touche croix pendant cinq minutes pour faire défiler des dialogues ennuyeux. Enfin, le pinceau, les points de sauvegarde et les animaux nourris, qui coupent la musique de l'environnement pour déclencher la leur. Rien de tel pour se couper brutalement du trip à intervalles réguliers. Dernière chose, le clipping. C'est monstrueux dans ce jeu, impossible de contempler une étendue avec la moitié de ses éléments visibles à l'écran. Et c'est comme ça tout le jeu, des éléments n'arrêtent pas d'apparaître selon l'orientation de la caméra, les contours des décors partent en couille (ça c'est le style graphique)... Je n'ai pas toujours trouvé ça cool niveau confort visuel. Un problème notable, pour moi.

Au niveau des personnages, là aussi j'ai eu un problème: tout le monde est caricatural, Issun constamment second degré, blagues pas vraiment drôles... Bref, je ne me suis attaché à personne (sauf Kaguya). Ça n'aide pas pour être ému.

En résumé. Okami est un jeu que j'ai trouvé pas excellent à jouer, émouvant mais rarement, doté d'une ambiance aussi bien graphique que sonore très marqué japonais un peu épique, avec pas mal de lourdeurs à jouer. J'aurais eu plus de plaisir sans les lourdeurs mais ça n'aurait pas été pour autant une expérience marquante. Dommage.