C'est dommage, je ne suis pas convaincu. Ça me fait un peu mal de ne pas mettre la moyenne à ce jeu français très propre, bien fini, sans gros défaut ; mais ce serait nier la vacuité, l'insignifiance de l'expérience en elle-même. On n'est pas dans l'histoire gigantesque d'un Longest Journey mais plutôt dans un stand alone des Experts : Salon-de-Provence. Alors c'est bien, le scénario ne jongle pas avec des thèmes plus gros que lui mais en même temps il jongle avec un peu rien du tout...

On se retrouve dans la peau de Madeleine, fille soumise à son papounet Nostradamus, qui va enquêter pour lui sur une affaire de meurtres qu'il aurait prophétisé il y a des années. Enquête classique, pépère, sans gros enjeux, avec un ou deux rebondissements et zéro psychologie. On reste à la surface d'absolument tous les protagonistes et on alterne les énigmes justifiées par les passages secrets chelous dignes d'Indiana Jones et celles complètement arbitraires, à peine intégrées dans l'histoire, qui nous rappellent que l'on est bel et bien dans un jeu à énigmes et que donc, il en faut des énigmes, hein.

Le jeu au tout début m'a induit en erreur : une fois la crême préparée, Madeleine dit qu'elle doit la donner à son père. Je l'emmène voir son père, impossible de lui donner la crême. J'ai cru à un bug et j'ai regardé la soluce. En fait, elle lui donne après avoir fait une chose que je n'avais pas faite. Ça aurait été mieux de ne pas faire dire à Madeleine qu'elle doit aller voir son père alors que techniquement à ce moment-là elle ne pouvait pas le faire. C'est cela dit la dernière fois que j'ai eu à regarder la soluce, le reste j'ai tout trouvé tout seul - et pas sans difficulté ni avoir passé un peu de temps à chercher.

Nostradamus, jeu d'énigmes français en point'n'click, m'a laissé gentiment indifférent.