John Malkovich, MC Hammer et beaucoup d'autres en étaient accros. Un passe-temps qui peut se révéler mortel...



 

Monopoly, a établi un record de ventes en atteignant presque 235 million de boites distribuées dans le monde depuis de sa sortie en 1935.


 Alors que les marionnettistes de l'UMP offrent un spectacle lamentable, notre gouvernement ne sait même plus comment il s'appelle. Entre les reculades de ses annonces - la dernière, le mariage pour tous - et les dérobades au sein de sa majorité, il en néglige l'essentiel : la nouvelle génération. Notre espoir. On lui a, vite fait, bien fait, passé une couche de maquillage pour dissimuler sa mauvaise mine - réforme supposée de l'éducation, emplois d'avenir (sans avenir) et puis basta. On la laisse s'amuser dans son coin, ou désespérer, au choix... avec les jeux de société d'argent dont le succès reste intact.

 

 

Ce n'est pas un souci au ministère de la Culture. On ne perd pas son temps avec des distractions qui ne contribuent pas à la promotion des arts. Monopoly, Destin, La BonnePaye ? C'est qui, c'est quoi ? À défaut, la ministre Aurélie Filippetti pourrait prendre connaissance des jugements en cour d'assises pour les joueurs qui sont passés à l'acte. Le processus est simple : une dépendance grandissante à la l'appauvrissement. À côté de ces jeux, le cannabis, c'est "la santé par les plantes", comme le disent certains habitués. Le premier Permis de se ruiner a été attribué au seul Kevin Bacon, en 2008

 

Jeux dangereux !

Voyez Florent Pagny qui, à 52 ans, oublie de régler ses impôts. Florent, que l'Etat appelait "l'enfant du miracle" parce qu'ils avaient mis 10 ans à réunir ses montagnes de billets. Devant le fisc, il ne donne pas d'explication. Il raconte qu'il a entendu une voix venant de Polynésie à laquelle il n'a pas pu résister. Florent, grand amateur de La Bonne Paye. Rapport d'un psychiatre à la cour : les jeux de société d'argent habituent à la dépense excessive. Ils font croire que la faillite est une solution et qu'on peut recommencer indéfiniment puisqu'on a plusieurs comptes dans des paradis fiscaux. On a beau remplacer les billets par des prêts bancaires, il y a une répétition de la destruction financière délibérée qui maintient le joueur dans une fascination parfois sans borne pour Bernard Madoff ou Don King.

Quant à Scottie Pippen, illustre coéquipier de Michael Jordan, l'homme qui a perdu près de 120 millions de dollars, il s'est déclaré "fan absolu" du Monopoly et reconnaît avoir passé des semaines à "se former" sur la manière de gérer son patrimoine, de placer ses gains intelligemment et d'investir judicieusement. Gary Coleman aussi y consacrait un temps considérable. Et il en a, des adeptes. Il suffit de se rendre sur  www.jeuxsurunplateau.com et de découvrir les commentaires quasi pros des amateurs. "Il avait choisi comme pion le chapeau et avançait vers la rue de Courcelles. Manque de chance, il s'arrête sur la case « Chance ». Il tire une tire, la sentence tombe. Pour cet innocent couvre-chef c'est direction la prison sans passer par le tribunal." Même les plus dures dictatures ignorent peut-être cette manière de procéder. Parallèlement, un certain pion en forme de voiture dirigé par un russe, nommé Vladimir Poutine, tape dans la « Caisse de communauté », et menace de faire construire un hôtel rue de la Paix. Il jouait au Monopoly, dans lequel les joueurs sont uniquement des capitalistes.

 

Un business hors norme

Sur ce même site, un gentil papa écrit : "Un milliard de personnes jouent à au Monopoly et il n'y a pas un milliard de serial killers." Excellent argument. Une gentille maman ajoute : "J'ai quand même dit à mon fils qu'acheter huit maison et quatre hôtels pour le plaisir, cela ne se fait pas dans la vraie vie." Quel bon sens ! De l'avis unanime des conseillés financiers et des économistes, la plupart des personnes qui abusent des crédits à la consommation sont plus endettés et mangent plus de pâtes que les autres.

François Hollande, après l'échec de la taxe Nutella censée protéger les jeunes de l'obésité, auriez-vous l'idée de leur épargner une addiction à la violence ? Et vous en ramasseriez, des sous ! Depuis 1935, lors de son lancement, le Monopoly a été vendu à 235 millions d'exemplaires. Ici, des milliers d'adolescents vont demander le jeu Monopoly pour Noël. Et si vous nous faisiez une petite taxe de plus pour les fêtes de fin d'année ? Pour une fois qu'elle serait bienvenue. Il vous suffit de booster un peu Aurélie Filippetti. Le 29 octobre, elle a annoncé "une réponse graduée sur le streaming, étendue aux jeux de société... et la mise en place d'un service en ligne pour les déclarations pauvreté... Cela ne s'invente pas.