Dead Block est un jeu de zombies, où vous avez la possibilité (enfin, en fonction des niveaux) d'incarner un des trois personnages du jeu : un gros musclé, Jack Foster, un scout obèse, et une surveillante d'école à la coupe afro. Ce jeu sort du chemin traditionnel : l'expérience proposée n'est pas la même que chez Left4Dead ou encore Dead Rising (panpan zombie). Non, ici, vous bâtissez des pièges aux portes et aux fenêtres pour tuer vos charmants ennemis qui tenteraient de vous rejoindre dans votre planque. Dead Block va donc faire appel à une certaine stratégie de construction.

Le jeu : le jeu se divise en 9 niveaux (pas 10, enfin, si, si vous comptez le didacticiel...), et dans chacun d'entre eux vous êtes dans un bâtiment à vous barricader. Dans chaque niveau, le but est de réunir trois éléments pour vous permettre de jouer du rock à la fin du niveau. Car oui le rock est l'arme ultime pour tuer les zombies. Mais c'est là qu'une impression de déjà-vu va surgir. Ceux qui ont joué à The House of the Dead : Overkill sur Wii se souviennent probablement de l'ambiance rock du jeu, la musique vous faisait "oublier" votre peur et d'un certain côté ça faisait tomber à plat l'ambiance zombiesque. Ils se souviendront aussi du côté vieux cinéma, avec des niveaux qui sont présentés comme des épisodes cinématographiques par une voix typiquement américaine de bourrin. Eh bien dans Dead Block...c'est pareil ! C'est cet aspect là qui pourra vous gêner car vous retrouverez un style ultra-stéréotypé et sans aucune originalité. Chaque niveau de Dead Block est introduit par le même style de voix, sous la forme d'un écran d'une des premières télés du XXème, avec une ambiance rock-amérique des années 50. De plus, toutes les introductions, qui sont, à part les fins de niveaux, les seules cinématiques du jeu, sont les plus barbantes et sont toutes aussi fades les unes que les autres "Des mangeurs de chair fraîche ! Une odeur de mort qui sort de leur gorge ! etc." à chaque fois c'est le même speech. Les fins de niveaux, elles, sont agrémentées de musique rock, où vous voyez tous les zombies du niveaux en train de crever. Enfin de ce côté là, il y a beaucoup à dire, et il vaudra mieux vous faire une idée vous même. On ne peut pas demander la lune à un jeu arcade.

Scénario : des zombies. Un enchaînement de niveaux qui correspond à votre déambulation dans la ville pour atteindre le dernier bâtiment ultime.

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Dans le jeu, vous construisez des pièges en récupérant des boulons et des planches. Les planches se récupèrent en détruisant tout (évier, chaise, étagère, toilettes...), alors que les boulons (et autres objets pour terminer le niveau) se trouvent dans les objets : papier toilette, livre, classeur, boîte à chocolat etc... Chaque piège nécessite un nombre particulier de boulons, et vous pouvez en accumuler autant que vous voulez. Les planches ne servent qu'à faire des barricades. Vous pourrez trouver aussi des clés et des objets utiles pour distraire les zombies (bout de jambon, pièce pour le jukebox, etc). Jusqu'ici la destruction d'un maximum de matériel est assez jouissif.

Dans un niveau, vous n'aurez pas en permanence les trois personnages. Dans un niveau où au minimum un autre personnage est disponible, il faut aller l'activer pour le rendre utile (aller lui parler). Une fois que vous lui avez parlé, vous pouvez changer rapidement de personnage en appuyant sur LB et profiter de ses capacités spéciales. Le problème c'est que quand vous laissez un perso au contrôle de l'IA, il n'est qu'actif que dans la salle où il se trouve ! Il faut alors en prendre le contrôle et le bouger à l'endroit où vous le pensez utile : il répare les pièges, tue les zombies et fouille les objets, ce sera un allié néccessaire, surtout dans les derniers niveaux.

Gameplay : chaque personnage a quatre pièges, dont un qui est commun à chaque, la barricade. Alors que le constructeur Jack saura faire des murs indestructibles, des barricades très solides et des pièges "utiles", la surveillante ira plutôt dans le bourrin. Ses pièges sont les plus destructeurs avec notamment la bombe ou encore des pièges micro-onde. Le scout lui va plutôt faire dans l'utile voire l'inutile : aucun de ses pièges ne tue directement un zombie, il leur donne plutôt des malus. Oui sauf que quand vous avez vingt zombies à votre porte, il faut en liquider le plus pour faire un passage. Heureusement que l'enfant obèse a un atout, c'est qu'il fouille très rapidement ! Et ça, c'est cool quand vous devez trouver au plus vite un maximum de boulons et autres babioles.Vous vous amuserez à alterner les personnages en fonction des situations, ce qui rend le jeu intéressant et demande alors de la réflexion.

Ils ont chacun une arme qui leur est propre, elles sont bien souvent utiles en cas de détresse. Mais attention, elles mettent du temps à se recharger, il est donc impossible de les utiliser tout le temps. Un bon point. Vous débloquez au fur et à mesure des niveaux des armes plus puissantes mais aussi des outils plus puissants (ces mêmes outils qui sont utilisés pour détruire les meubles peuvent être utiles pour massacrer un méchant). Les zomzom font bien mal au corps à corps, d'où l'intérêt de construire avec sagesse les pièges pour s'en débarasser facilement.

Stratégie ? : chaque bâtiment est composé de différentes salles. Il faut, dans chaque niveau, trouver un bon parcours dans lequel vous ne mourrerez pas. Le jeu fait appel à une certaine réflexion pour vous déplacer dans la maison et la fouiller en évitant les masses de zombie. C'est cet aspect là qui rend le jeu intéressant et parfois excitant.

Graphismes : un style cartoon qui est agréable. Il n'y a pas de défauts, les zombies dans l'ensemble sont assez variés graphiquement et les personnages réussis.

Durée de vie : environ 8-9h, ce qui est très acceptable. Deux modes de difficulté sont disponibles, mais il est conseillé de commencer par normal avant difficile.

Au final un bon trois étoiles pour ce jeu. Même si l'ambiance est lourdingue à force, le jeu propose un concept très intéressant et saura ravir des joueurs qui apprécient jouer l'ingénieur par exemple dans Team Fortress : utiliser sa tête plutôt que ses muscles. Néanmoins, le concept aurait pu être encore plus creusé pour proposer un réel rôle de constructeur massacreur de zombies.

Pour environ 8-9 € sur le XboxLive, vous passerez un bon moment. Il n'y a pas de multijoueur disponible en ligne, ce qui est bien dommage : le jeu aurait pu se révéler très fun et joussif à plusieurs.