Après l'annonce surprenante de Saint Seiya Omega, série ne se basant sur aucun manga déjà existant et visant clairement un nouveau public, la déferlante de news autour de ce projet a été assez extraordinaire. La vitesse d'informations était telle que le premier épisode est ainsi intervenu presque sans qu'on ait à l'attendre. Quelques privilégiés avaient déjà pu apprécier l'avant première exceptionnelle du premier épisode organisée dans certaines cinémas et l'ensemble des fans ont pu découvrir ce matin le premier épisode de cette série supposée moderniser cette incroyable saga.

 

 Voici le nouveau chevalier Pégase, à nouveau personnage principal de la série. Contrairement aux spin off, Omega devrait enfin délaisser les chevaliers d'or pour se focaliser sur une nouvelle génération de chevaliers.

Autant clarifier les choses dés le début, la Toei, en charge du projet, a visiblement eu à cœur de reconquérir les fans après le fiasco des OAV Meikai et Elysion avec leur animation inexistante et leur mise en scène d'une médiocrité sans nom. La série télévisée Omega a bénéficié d'un soin beaucoup plus prononcé et mise principalement son impact sur le dynamisme de l'action. Tout a été fait pour accentuer la rapidité des affrontements, l'importance est donnée aux combats au corps à corps, les effets de lumière et de cosmos explosent de partout et les plans s'enchainent à une vitesse folle. La bande sonore accentue à merveille l'intensité épique du récit, si Seiji Yokoyama n'est plus aux commandes, le nouveau compositeur se place complètement dans la continuité des musiques originelles non seulement avec quelques remix de thèmes connus mais également une influence palpable de son aîné dans les musiques de manière globale. De surcroit le retour de certains seiyus illustres, Toru Furuya immortelle voix de Pégase en tête, renforce indéniablement l'impact de l'épisode pour le fan nostalgique.

Bref abandonnant la rigidité souvent associée à la série originelle et que les OAV Lost Canvas avaient déjà rejetés avec leur animation plus fluide, Omega compte bien conquérir un nouveau public avec la nouvelle jeunesse de sa réalisation, mais l'intensité épique et émotionnelle, indissociable de la série, est en tout cas au rendez vous. De plus malgré l'aspect enfantin plus prononcé dans le character designer, la saga n'a pas été édulcorée pour autant et consacre toujours une importance première à l'émotion et se permet même de placer quelques gouttes de sang.

 

 

 Seiya n'apparaît que dans l'introduction de l'épisode et fait office de mentor pour le héros, à la manière des chevaliers d'or dans l'ancienne série. Toru Furuya marque clairement dans son jeu la maturité nouvelle du personnage. A ce sujet, espérons d'ailleurs qu'Eric Legrand, Virginie Ledieu et Laurence Crouzet reprendront leurs rôles respectifs dans la VF comme ce fut le cas pour les OAV Meikai.

 

Malheureusement ce dynamisme a un prix et a clairement été privilégié au soin apporté aux images. Quelque soit l'avis sur le nouveau character design qui adopte un style plus moderne et simpliste, les dessins de ce premier épisode sont parfois assez moyens voir bâclés pour privilégier la rapidité de l'action. Si quelques plans restent appréciables (comme les screenshots fournis pour accompagner cet article), d'autres sont plus grossiers et il est également regrettable que les armures soient trop simplifiées (notamment l'armure du Sagittaire). Bref sans même faire la comparaison avec l'ancienne série, les OAV Lost Canvas avaient témoignés d'une bien meilleure qualité dans le design général qu'il s'agisse des visages ou du rendu des armures, évidemment les OAV par définition bénéficient d'un meilleur budget qu'une série télévisée, mais même en tant que telle Omega a quelques progrès à faire, nous n'en sommes qu'au premier épisode espérons qu'il y a aura donc des évolutions.

Mais en conclusion, malgré mon scepticisme initial vis à vis de la modernisation clairement prononcée de cette série, le premier épisode demeure efficace. Il fait honneur à l'intensité épique de Saint Seiya, assume pleinement son choix de privilégier le dynamisme et l'intrigue, ne se basant sur aucun manga déjà existant, véhicule ainsi un sentiment de découverte tout en respectant l'âme chevaleresque de la saga. Contrairement à Lost Canvas qui proposait une modernisation totale en s'émancipant complètement de tout l'univers de Saint Seiya en animation, Omega joue pour sa part la proximité avec l'ancienne série et ne compte pas délaisser les fans de la première heure. Finalement cet équilibre entre la modernisation et l'hommage à une légende semble plutôt efficace et ne demande qu'à se confirmer. Les scénaristes ont eu de plus l'intelligence de retranscrire leur propre pression d'être fidèle à la série d'origine dans le récit avec un héros principal inquiet d'être à la hauteur du chevalier qui l'inspire.

 

 Saint Seiya a pris de la Vitamine C pour son retour, les dessinnateurs aussi visiblement. Tant pis pour les amateurs de screenshots!

Les fans seront en tout cas au rendez vous la semaine prochaine pour suivre la suite de ses nouvelles péripéties au pays du cosmos et des armures d'or et il y a fort à parier que de nouveaux chevaliers nous rejoindront en route.

 

 

Pour finir voici l'opening de la nouvelle série qui illustre à merveille son propos. Cette reprise du thème culte, Pegasus Fantasy, de la série originelle interpelle directement la nostalgie des fans tandis que le générique reprend quelques codes de son aîné (Mars évoque le Pope Arés, Koga/Seiya etc etc). Dans le même temps, le design plus moderne des protagonistes est mis en avant.