Voici un test qui traine dans les cartons depuis quelques temps maintenant. Pour tout vous dire, je l'ai écrit juste avant de rentrer à la rédaction, mais je n'ai pas eu le temps de vous en faire profiter. C'est réparé :D

La mode est au jeu de baston Crossover chez SEGA. Après le très fun DENGEKI BUNKO, voilà que la firme au hérisson remet le couvert avec Blade Arcus. Ayant pour point de départ la série de RPG « Shining », vieille de 20 ans, le jeu regroupe plusieurs personnages issus des différents épisodes, un peu à la manière d’un Final Fantasy Dissidia. D’abord sorti en arcade en novembre 2014, le jeu à fait son apparition sur PS3 et PS4 (version testée ici) à la toute fin de l’année 2015. Disponible uniquement au Japon (et dans toutes les boutiques d’import).

Avant toute chose, il convient de replacer le jeu dans son contexte actuel. Si la série est connue par le joueur Européen depuis ses débuts sur Megadrive, voici bien longtemps qu’il n’a pas eu l’occasion d’y toucher. En effet, les derniers titres localisés en Anglais ne sont sorti que sur PS2, seulement aux états unis, et en 2007 ! Depuis, la série à connu un tournant très important dans sa direction artistique : Le Character Design à été confié à Tony Taka, véritable référence au Japon et artiste très talentueux lorsqu’il s’agit de dessiner des Pin Up peu vêtues ! Cette direction en dit long sur le public visé par les jeux de la série : L’otaku !

Un jeu taillé pour son public ?

Blade Arcus from Shinig EX n’échappe donc pas à cette stratégie commerciale et nous propose un roster de base de seize personnages jouables issus de l’imagination de Mr Taka, et des derniers jeux de la série «Shining», «Blade» et «Hearts», peuplées de Nymphettes, mais aussi de quelques combatants masculins, au nombre de cinq. Tous les protagonistes bénéficieront d’un mode histoire à base de Fan Service, et de passage de type « Visual Novel » pour justifier leurs interactions avec les personnages des autres jeux.

Le fan de la série sera donc aux anges, puisqu’il va pouvoir jouer à un jeux de baston avec les héros/héroïnes de ses RPG préférés ! Mais comme on à récemment pu le voir avec un titre comme Saint Seiya Soldier Soul, le fan service ne suffit pas à faire un bon jeu...

Un potentiel remarqué mais limité...

La première chose qui surprend lorsqu’on insère la galette dans sa PS4, c’est le style graphique général adopté par le jeu : Les personnages donnent une très curieuse impression : C’est comme si on avait crée des modèles 3D, qu’on les avait animés, puis qu’on avait réalisé un millier de captures d’écran de ces animations pour créer des sprites et réaliser un jeu entièrement en 2D.

Plus concretement, le jeu délivre la sensation d’être l’exacte opposé du dernier Guilty Gear : Ce dernier donnait l’impression, grâce au cel-shading, que des modèles 3D étaient des sprites 2D, ici c’est l’inverse : On essaye de faire passer des sprites 2D pour des modèles 3D… C’est assez déroutant, et si le résultat final est plutôt agréable, on reste tout de même sur l’impression que le tout manque de finition et aurait pu être encore plus réussi. Les stages, quand à eux, alternent entre le bon et le mauvais, certains manquant cruellement de vie. La bande son est plus convaincante, avec des phases de visual novel entièrement doublées, et des musiques chevaleresques dans l’esprit de la série.

Un gameplay simple, lui aussi limité...

Les commandes du titre s’inspirent fortement de tout ce que la concurrence du jeu de baston 2D peut produire : Trois coups de faible à fort, et un bouton pour appeler son partenaire à la rescousse. A vous de combotter à partir de cette base, et des 3/4 coups spéciaux de chaque personnage. Les Ultras, au nombre de deux par combattants reprennent eux aussi les imputs que l’on peut retrouver dans les autres jeux du genre.

Une excellente initiative car le nouveau joueur prendra rapidement ses marques avec des mouvements qu’il connait déjà, ce qui rend le titre très sympathique à jouer avec ses amis en soirée, puisque n’importe quel initié, en choisissant le personnage qui lui plait le plus, arrivera à un niveau correct en à peine quelque rounds. Les avatars du jeu s’inspirent eux aussi de ce qu’on l’ont peut trouver ailleurs, ce qui facilitera encore plus la prise en main. Sega à aussi l’excellente d’idée d’inclure un mode d’imput « Simple », pour que les joueurs qui n’ont jamais réussi à placer un quart de cercle de leur vie puissent enfin poutrer leur pote spécialiste du jeu de baston à grand coup de combos et de spéciaux dans sa face, réalisés en appuyant au hasard sur un bouton et une direction !

Malheureusement, cette simplicité n’est pas qu’apparente, puisque le jeu manque cruellement des petites subtilités, si dures à maitriser, qui font tout le piquant d’un jeu de combat. L’idée du partenaire assistant, à la mode dans le versus fighting en ce moment, est ici très limitée, bien que le fait de pouvoir switcher de personnage principal entre deux rounds apporte pas mal de fun.

Un contenu lui aussi... limité, vous l’avez deviné.

Voici venir le véritable écueil de Blade Arcus : son manque de contenu. Vous trouverez un mode histoire, avec 8 rounds et autant de scénettes Visual Novel par personnage, un mode survival, un mode training, une galerie d’images à débloquer, un mode pour customiser les voix des persos pendant les combats et un très rapide tutoriel composé d’une dizaine de capture d’écran commentée par texte. Et c’est tout. Oui oui. Pas de mode online ! Pas non plus de défi combo, ni de mode mission, ou autre mode de jeu original !

C'est un peu léger, et si tout mode exotique est, vous en conviendrez, dispensable à l’heure ou le versus fighting est revenu sur le devant de la scène grâce à l’essor des différents modes onlines des consoles de sixième génération, l’absence de versus en ligne est juste inexcusable.

C’est le mode sur lequel l’amateur de jeu de combat passera l’essentiel de son temps de jeu, et ou toute l’adrénaline produite par le cerveau donnera son sens aux nombreuses heures passées à s’entrainer. Autant dire qu’avec Blade Arcus, passé la découverte et quelques soirées entre potes, on en aura vite fait le tour...

Sega surfe sur la réussite de sa série de RPG, et propose aux joueurs un produit qui aurait pu être de qualité, mais qui manque cruellement de finition. A ne réserver qu’aux fans de la série, qui y trouveront leur compte, et seront les seuls à accepter de suer pour débloquer tout le contenu de leur licence préférée.

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Blade Arcus est un jeu au style graphique particulier qui ne vous laissera pas indifférent, et avec un très fort Fan Service. Cependant, le manque de profondeur du gameplay , le contenu solo léger et l’absence de mode en ligne rendent ce titre difficilement recommandable à un non-fan de la série de RPG.

+ ON AIME                                                                                   - ON N’AIME PAS

Le style graphique particulier...                                     ... Mais très déroutant !

La prise en main immédiate...                                        ... Mais le gameplay limité.

Le Fan Service « Shining » Omniprésent.                  L’absence de mode Online et le solo léger.

La note : Une Noël perplexe, qui ne comprend pas l'absence de mode en ligne et de contenu solo, qui fait de ce jeu, qui aurait pu être bon, un titre plus que dispensable.