Parfois, un éditeur coupe du contenu pour en faire un DLC. Ou alors, il coupe une partie d'un jeu qui nuit au rythme global pour la jeter aux oubliettes. Et dans la presse JV, c'est pareil. Quand je me suis vu confié la tache d'écrire le test de GAL METAL, cétait avec la consigne d'en faire un test FLASH. Sauf qu'emporté par un élan de deception, celui relatif à mon côté musicien, je me suis fendu d'un vrai test qui expliquait scrupuleusement pourquoi le jeu était une daube infame et qu'il fallait s'en tenir éloigné.

Ce nétait pas la commande qui avait été effectuée, et le test à donc du être coupé. C'est Julo qui s'en est occupé et vous pouvez admirez son skill dans le test officiel. Avec uniquement des coupures, il a scrupuleusement respecté l'esprit original du texte ! Vous pourrez faire la comparaison si cela vous amuse.

Mais trêve de palabres, voici donc le TEST original de GAL METAL, qui vous explique pourquoi il faut éviter ce jeu venu de l'enfer, dans sa version DIRECTOR'S CUT version longue originale, avec toutes les scènes coupées. Fautes d'orthographes et de syntaxes incluses.

Achetez vous plutôt une vraie batterie et un costume d'écolière.

Gal Metal vient de pointer le petit de son nez sur la boutique en ligne de la Nintendo Switch, un peu plus de 6 mois après être sorti au Japon. Que vaut donc ce jeu de rythme assez atypique qui vous place dans la peau d'une batteuse qui officie dans un groupe de métal Japonnais uniquement constitué de jeunes métalleuses en devenir ? C'est ce que nous allons voir...

 

Tout s'annonçait si bien. Un jeu de rythme dont le design Kawai est totalement déglingué par son ambiance sonore, radicalement orientée métal. On y joue de la batterie, avec ses Joycons. Mais très vite, passé les premiers riffs ascérés de guitare, la batterie ne suit pas. Elle est la plupart du temps décalée, peu inspirée. Dans un groupe, ce genre de profil, surtout à la batterie, ça ne peut pas tenir bien longtemps. Pourquoi est ce que ce serait différent dans un jeu vidéo ?

Des combos hommage aux titres de chansons, comme dans cet article...

Don't Cry

Au départ, le concept de Gal Metal est juste génial : Vous vous servez de vos joycons dans un jeu de rythme assez stylé visuellement, très kawaï, avec une grande liberté puisqu’aucun tyran-compositeur-dictateur ne viendra marcher sur vos plate bandes et vous dire quelle rythmique jouer à quel moment. En effet, c'est vous qui posez vos patterns, les uns après les autres, en tentant de les enchaîner pour déclencher un combo dévastateur en vue de péter le high score. Extra. Au programme, pour s'exercer, un mode entraînement, qui va nous montrer les patterns de batterie existants à retenir, et nous les faire mettre en œuvre jusqu'à plus soif, un mode libre pour joueur chacune des 13 chansons du jeu, et un mode histoire, assez séduisant. Ce dernier prend la forme d'un jeu de gestion de vie, ou vous devez partager votre temps et votre énergie entre l’entraînement pur et dur des mécaniques de jeu, mais aussi le travail et les loisirs, afin de gagner quelques bonus statistiques, avant de passer au concert final ou l'on devra repousser des hordes d'envahisseurs extraterrestres amphibiens au design mignon mais tentaculaire. 13 chansons, qui sont autant de chapitres, c'est un peu léger. Il ne faudra pas bien longtemps pour finir le jeu la première fois. Pour le maîtriser, c'est une autre histoire, et Gal Metal ne va pas nous faciliter la vie.

Saleté de poulpe !

Know your ennemy

Passé le fun des débuts, ou des premières secondes, on se rend très vite compte des limites de la chose. En effet, de base, le jeu propose des commandes ou l'on va jouer à la batterie en secouant ses joycons comme des baguettes. Mais le tout se montre malheureusement très imprécis. Qu'on choisisse le mode spaghetti ou le mode réaliste, ce n'est pas propre, ce n'est pas fiable. Donc même si on arrive à capter le rythme, à retenir plusieurs patterns, à les enchaîner, on va finir par perdre son combo à cause d'un coup qui part tout seul, ou en décalé, ou qui ne part même pas du tout. C'est très frustrant. Vraiment très frustrant. En mode story, le jeu est ultra facile, du moins au départ, et on enchaîne les niveaux sans trop de soucis, en explosant littéralement les compteurs de score et nos ennemis par la même occasion, sans que l'on ai réellement eu l'impression de joueur bien mieux qu'à son premier cours de batterie. Déstabilisant. En augmentant la difficulté en mode libre, ça devient beaucoup moins évident. Enfin augmenter la difficulté, c'est un bien grand mot : Le jeu reste sensiblement le même, c'est juste le score à atteindre qui augmente, et l'ennemi affronté.

La narration est cool. C'est un des seuls truc qui l'est.

Sad but True

Franchement, après s'être infligé ce mode de contrôles une poignée d'heures, le constat est sans appel. C'est nul. Ça aurait pu être génial, mais c'est totalement nul. ET ce d'autant plus qu'avec ce mode, on ne joue que de deux parties de la batterie. Mais fort heureusement, quand vous êtes sur le menu principal, et ici seulement, il existe une option qui va sauver le jeu du naufrage total et de la noyade en eaux profondes : Des commandes tactiles, et des commandes avec les boutons. En tactile, ça défoule, et c'est super stylé quand on prend deux stylets (Ho!), un dans chaque main, et qu'on se prend pour un petit Mike Portnoy du dimanche, accoudé à la table du salon. On se retrouve même propulsé 10 ans en arrière, quand l'appli « batterie » était la star d'un iphone naissant et que tout le monde voulait l'essayer. Mais là encore, ça déconne un peu : Le jeu nous apprend les bases, sur deux éléments de batterie, et ensuite, c'est à nous de nous démerder avec les 8 disponibles pour nos variations. Et malheureusement, le jeu n'est pas si cool que ça dans les possibilités d'adapter un combo. On à un rythme, qui fonctionne, mais ce n'est pas celui du jeu. C'est dommage, notre combo n'est compté que comme un « rudiment » de batterie.

Pas aussi classe qu'il n'en à l'air.

Symphony of Destruction

Mais c'est véritablement manette en main que l'on va ressentir le plus de confort et le plus de précision dans notre jeu. Pour péter le high score, c'est là qu'il faudra aller. Aucun risque de se faire avoir par un défaut de précision du hardware avec de bons vieux boutons comme il en existe depuis plus de 50 ans. Mais là encore, impossible de ne pas pester contre l'ultime dextérité requise, ou vos doigts devront se transformer en extensions robotiques extraterrestres, et votre cerveau en machine à compter. Clairement, seuls les meilleurs, et quelques races extraterrestres, pourront y arriver. Et ce d'autant que le rythme ne vous fait de cadeaux en allant dans la plupart des chansons à 2000 à l'heure. Et sur l'écran, pas grand chose pour vous aider niveau rythmique... En entraînement, une petite puce qui défile dans un coin de l'écran et un métronome, mais en concert, plus rien, nada. Aucun, HUD qui défilerait à la Drum Hero, rien, vous devez vous débrouiller tout seul comme un grand, et retenir tous vos patterns de batterie qui vous permettront de marquer quelques points de combo, comme un vrai petit batteur.

Pour ce que ça change...

Battery

Donc autant vous le dire, Sans quelques connaissances, vous ressentirez exactement cette sensation que l'on peut avoir lorsque l'on pose son cul sur une vraie batterie alors que l'on à taté que des instruments à corde dans sa vie : Un sentiment de perte totale. Difficile de faire mieux que baragouiner quelques riffs peu inspirés. Par contre, si vous avec des baguettes greffées aux doigts, vous devriez pouvoir vous en sortir un peu mieux. Après tout, vous avez ça dans un coin de votre tête, c'est instinctif. Pour les autres, il faudra bosser, beaucoup. Énormément. Pas sur que vous ayez la patience. Nous, en tous cas, on ne l'à pas eue. Ah, un dernier truc pour faire rager : Le DLC est inclus dans la boite, pas avec le téléchargement.

Verdict : Une Noël perplexe, deux Noël qui pleurent, et une Noël en colère.

4/10 : Insuffisant.

Insuffisant. C'est un mot qui colle bien quand on s’attelle au jugement de Gal Metal. Malgré son univers plutôt réussi, à mi-chemin entre le rose bonbon et le gros métal bien gras, ou on joue de la batterie dans un bon vieux groupe de rock'n'roll, les commandes ne sont malheureusement pas à la hauteur : En tapant dans le vide avec ses joycon, c'est la catastrophe, c'est impreçis au possible. En tactile et avec les boutons, ça passe mieux et c'est précis. Mais seul un vrai batteur de formation pourra tirer toute la quintessence du jeu. Pour les autres, il faudra beaucoup travailler, et ce n'est pas sur que le jeu vous donne envie. Une bonne petite déception des familles, en somme.

LES PLUS :
Un bon Design global.
Des zik's cools.

LES MOINS :
C'est presque injouable avec les joycons.
En tactile et avec la manette, ça marche mieux, mais pour les batteurs seulement.
Pas de HUD, il faut tout apprendre à la dure.
13 chansons, c'est peu, très peu.

Le TEST officiel est publié ici.