Alors que jusqu’ici, quelques membres de l’équipe alloués au portage HD de Goldeneye 007 dédouanaient Nintendo du rôle d’épouvantail de service, au motif « du nombre conséquent de titulaires de cette licence » justifiait ainsi Nick Burton du studio Rare, ce dernier a été désavoué par plusieurs collègues de travail...
Décidément, le sujet reste sensible malgré les années. Après être sortie de nulle part, la version entièrement jouable de Goldeneye XBLA a réveillé un vieux clivage et de vieilles rancoeurs. Pourtant, par la voix du plus haut représentant de la branche Xbox, Phil Spencer balayait en 2016 la responsabilité de Nintendo en soutenant que la commercialisation de la réédition de Goldeneye était neutralisée « pour une question de droits ».
Mais les déclarations de Ross Bury, approché par Ars Technica et ancien membre de Rare, apporte un éclairage plus précis sur le déroulement des négociations et de la désignation des responsabilités. Tandis que l’ensemble des décideurs approuvaient cette réédition, « une personne dotée d’un pouvoir de décision important » n’a pas été consultée, indique R. Burry. Il poursuit : « Sa réponse a été du genre « un jeu Nintendo ne sera jamais adapté sur une console Microsoft » ». Une version corroborée par deux membres éminents de Rare.
Selon eux, Microsoft aurait eu le feu vert de Nintendo à la condition expresse que le constructeur japonais lance aussi un 007 sur Wii. Avant que l’encre de la signature ne soit sèche, un petit effectif au sein de Rare est désigné pour développer la version XBLA. « C’était devenu une petite blague entre nous, retrace Tilston. Nous ne savions même pas si le contrat a été signé ». C’est en toute fin de développement que le couperet tombe : « Nous avons eu à déplorer l’absence d’agrément de Nintendo ».
Une chance de le voir officiellement porté ? « A moins que Microsoft rachète Nintendo, je ne le pense pas » , douche Edmonds.