Phil Spencer, tête pensante du département Xbox de Microsoft, aurait-il transmis à ses collègues l’esprit taquin qui l’anime ? Sarah Bond, responsable exécutif joue du même procédé prenant assurément la forme d’une campagne marketing virale qui ne dit pas son nom, mais annonciatrice d’une alliance stratégique. Sous quelle forme ?

C’est bien connu, la nature a horreur du vide. Toutes les suppositions fleurissent donc au gré de nouvelles rumeurs rythmant l’actualité des deux constructeurs. Si les deux acteurs restent de marbre (cette posture est bien comprise des deux), les analystes et autres observateurs industriels avancent leurs prudentes hypothèses.

La position de l’écran mobile de la Switch sur la plus haute place de l’étagère des deux dirigeants, dominant tout autre élément (dont une XsS, une figurine de Ludens) caractériserait la nature hautement stratégique du rapprochement entre Nintendo et Microsoft. Toutefois, Mat Piscatella, analyste auprès du cabinet d’études de marché NPD, écarte toutes les hypothèses farfelues florissant sur l’épineuse question d’un rachat pur et simple de Nintendo alors que la console vedette du fabricant pulvérise tous les records de vente malgré une concurrence accrue avec l’introduction des formats nouvelle génération.

M. Piscatella s’accorde à envisager que le Xbox Cloud, la plate-forme dématérialisée de Microsoft disponible sur Switch, « ferait sens » au profit des deux constructeurs. Et ce grâce notamment « à l’énorme portefeuille de jeux vidéo stimulant les ventes de Switch » et la perspective pour MS « de gagner potentiellement des millions de  nouvelles souscriptions à son service ». Une hypothèse de marché balayée par son homologue David Gibson, louant par la même sa proximité avec le constructeur japonais : « Possible mais Nintendo m’a personnellement affirmé qu’aucun service de streaming ne sera disponible sur Switch ».

Nous ne sommes pas plus avancés…