Roberto Larcos, Radolno, Ravoldi, Miranda, Castoldo... Ah qu'il est loin ce temps là, ce temps ou l'on passait des nuits entières dans le mode " modifier " dans la quête de perfectionné ce bon PES et en faire le jeu de foot ultime, des heures et des heures passé à créer le logo Nike ou Adidas en ayant au préalable imprimé le tout pour le reproduire fidèlement, pixel par pixel !

Cette époque qui s'étend de PES3 à PES6, c'est clairement celle qui a marqué le plus les footeux virtuel, tout simplement parce qu'elle est synonyme de pur plaisir de jeu, de parties endiablés, de tournois organisés avec les potes prennant fin au petit matin et évidemment car c'était LA simulation incontesté in the world !

5 ans plus tard la donne a complètement changé, en tout cas pour ce qui est de l'opinion général, médiatique et publicitaire ( comment ça rien à voir ?! ) . Les rôles se sont inversés, Fifarcade a pris la place de PESimulation et je vous épargnerais le jeu de môt dans le sens inverse qui est bien moin cordial. Pourquoi ? Y'a plusieurs raisons et je ne rentrerais pas dans les détails ici mais pour faire court, une nouvelle génération de console qui demande de repartir plus ou moins à zéro niveau programmation, des choix foireux ( elle est facile celle-là je l'avoue ) et une situation économique bien moins favorable que pour le concurrent.

Bon maintenant rentrons dans le vif du sujet, qu'on se le dise tout de suite, PES n'a plus grands chose à voir avec les opus 2008/2009/2010( bon y'a toujours ce balaî dans le fondement que même Excalibur ne parviendrait pas à extraire ) qui sont une véritable insulte à tout fan de la série et au football également d'ailleurs. Non ce PES est bien meilleur que ses prédécésseurs sur quasi tout les aspects, on sent que Konami dépourvue de nouveau moteur est allé chercher dans ce qui faisait son succès bien des années auparavants ( A défaut de faire du neuf, autant recyclé ce qui se faisait de mieux à l'époque ) .

Car oui, PES 2012 fait par de nombreux côtés pensé à PES 6 ! Au niveau du gameplay et des mécanismes de constructions du jeu, faites le test chez vous pour ceux qui ont les deux jeux et comparez, c'est vraiment visible. On retrouve donc cette fluidité de jeu, des passes qui s'enchaînent bien, des dribbles incisifs ( trop ? ah non, beaucoup trop ? ), beaucoup d'actions offensives, des frappes pures et jouissives, peut être parfois un peu trop d'ailleurs, ( A ce niveau là PES a toujours été et est encore le patron ) mais qui contrairement à fifa, font qu'on peut regarder le ralentit d'une jolie frappe sans se lasser, on sent vraiment cette impact et cette lourdeur propre aux PES qu'on a tant aimé! Bref c'est plutôt du beau jeu ! Seabass a en plus enfin pris en compte les avis de joueurs et a introduit un système d'appel qui même si mal optimisé permet sur le papier beaucoup de belles choses, sur le papier, oui, car in game, à moins d'avoir une troisième main ça se limite à un appel tout droit ( mais c'est déjà pas mal honnêtement ) . Le gros point noir de l'opus précédent ayant été lui aussi à peu près corrigé, offrant donc des possibilités de constructions offensives plus conséquentes, effaçant du même coup cette frustration de l'attaque ( ou contre-attaque ) avorté dès le franchissement du rond central. Plus de réalisme donc, et un fun retrouvé...

...Partiellement seulement, car à vouloir faire de l'attaque à gogo Seabass et ses collègues ont oubliés que le football était un sport d'humain et non pas de mutants ( Quoi Messi ?! Pas de mauvaises langues ici s'il vous-plaît ! ) ! Quand dans PES 6 on avait une dizaine de joueurs à tout casser qui de part leurs stats exceptionnels pouvaient grosso modo tout faire sur le terrain, que ce soit Titi Henry qui aurait relégué Usain Bolt au rang d'amateur sur un 100/200 mètres, ou encore Adriano qui pouvait scorer du millieu de terrain avec une frappe à en faire mouiller dans sa culotte Mark Landers, et bien dans PES 2012 quasi tout les joueurs ayant même une capacité technique qu'on qualifierait de modeste se retrouvent avec un ballon qui leur colle littéralement aux pieds et donc par conséquent une capacité de dribble absolument incroyable, et évidemment c'est encore plus prononcé pour les joueurs " stars ". Ceci étant dit le constat s'impose vite, c'est énervant, frustrant et surtout non conforme à ce que l'on est en droit d'attendre d'une simulation de foot censé se calquer sur la réalité, parfois même on serait tenté de dire que telle ou telle action est scripté tant les mecs se la jouent Messidona ! Pour moi c'est LE point noir du jeu, ensuite on trouves des petites choses pénibles que certains considereront comme détails mais qui mise bout à bout viennent ternir le tableau. Par exemple on s'apperçoit vite que Konami n'a pas réglé entièrement le soucis des attaquants/milieux latéraux statiques, certes ils montent pour nous offrir un soutien, mais ça reste un peu trop léger ( surtout quand en plus le concurrent est au top à ce niveau là ) et à moins d'être un génie du stick l'appel de balle manuel montre vite ses limites malheureusement. 

Prennons ensuite les gardiens, on se demande si les japonnais regardent les mêmes matchs que nous, ou ont-ils vus des gardiens aussi médiocres ? Même au fin fond de Pîne-les-bains les mecs sont meilleurs quoi, une rigidité sans égal, des gants si huileux que même Maïté ne les lècherais pas, bref de quoi vous plombez tout un match, bon pour la défense de Konami ils ont annoncés un patch visant à atténuer le soucis...

 

Graphiquement ça tient la route, certains le trouvent plus jolie que Fifa d'autres non, personnellement je trouves ça encore trop " plastique " , sans compter que même si là pour le coup il s'agit d'un détail, les expressions faciales sont horribles, aucun réalisme ( les développeurs de L.A NOIRE me plussoient :fier: ) ce qui n'enlève rien à la qualité des visages fidèlement reproduits, je passe rapidement sur la bande son qui a toujours été un point faible de PES, à croire que les nippons passent 90 minutes à taper comme des dératés sur des tambours, idem sur le contenu ( ce n'est pas le but de ce test centré essentiellement sur le gameplay ) toujours en demi-teinte avec PES qui a certaines licenes majeurs mais qui en oublie pas mal aussi ( beaucoup ) 

Concernant les animations un rapide coup d'oeil chez le concurrents et on voit tout de suite qu'il y'a une bonne catégorie d'écarts, en 5 ans on a l'impression qu'il n'y a eu aucune évolution majeur, ah si, on a gagner un balaît dur comme du métal mais ça on s'en serait bien passé ! La différence notable c'est qu'il y a 5 ans les animations tenaient la route et étaient plutôt digne des consoles sur lesquelles elles tournaient, là c'est juste aberrant de voir ça sur des consoles qui sont déjà bien rôdés par les développeurs et qui offrent bien plus de possibilités...

 

Pour conclure donc, PES 2012 est dans la lignée de son prédécesseur, une grosse amélioration notable ( staticité des attaquants/latéraux ), une base déjà connu pour les fans de la série puisque s'apparentant sur bien des points à PES 6, le soucis majeur étant que si PES 6 étaient en son temps le bijoux que l'on connaît c'est parce que l'on ne pouvait faire mieux sur des consoles qui crachaient déjà tout ce qu'elles avaient dans le bide, et donc forcément ce PES qui reste somme toute fun et agréable accuse un retard assez térrible sur Fifa 12 qui lui a su bénéficier de la composante non négligeable " nouvelle génération "... Esperons que Seabass et son équipe négoçient ( beaucoup ) mieux le prochain virage vers les nouvelles consoles.