Aujourd'hui je vais vous faire le récit d'une "fantastique" aventure dans un passé qui semblera proche à ceux de ma génération et terriblement lointain aux plus jeunes. Ici ce sont les années 19XX on avance de gauche à droite et on bote le cul à tout ce qui traine, nos vies ne valent pas grand-chose (5F l'une, 10F les trois) on zone dans les cafés à coté d'un vieux flipper dans une ambiance de tabac froid et de bière tiède. Bref en ce temps-là les bornes d'arcades rapportaient encore beaucoup, pour appâter le chaland 3 grandes recettes : le vaisseau sur-armé qui coule toute une flotte spatiale, le duel a grand coup de dragon punch dans le testicule droit et pour finir le bad boy qui nettoie la ville sans balai ni karcher. Saupoudré le tout d'une vague histoire et ça devrait marcher.

 

Devrait est un mot important ici ! Car dans certains cas on peut penser que les développeurs avaient soit un sens de l'humour vraiment très japonais ou cherchaient à faire passer un message, mais bien en force le message là ! Sans lubrifiant !

 

 

Oui ne cherchons pas plus loin Knuckle Bashe sous couvert d'un beat'em up, passe en revu et ridiculise tous les clichés gay des années 80 et 90, alors allons y gaiment dans le stéréotype !

 

Déjà un jeu avec comme écran principal un torse musclé et huileux... personnellement je me dis que ça va être très particulier comme délire, car oui là vous m'excuserez ce n'est pas une histoire, même pas un prétexte mais vraiment un grand délire ! Plongeons plus loin dans les remous tortueux de cette folie : Trois jeunes hommes ont réalisés leur rêve commun, devenir lutteur professionnel (oui catcher) mais pas pour gagner la ceinture de la WWE ou de la WTB ou de la ZWTBB, non pour aider leurs prochains et combattre les méchants ! N'importe qui pour faire ça deviendrai flic, mais eux non, bref être intellectuellement limité n'empêche pas de réussir (Cf: Forest gump, Jhonny Haliday...). Le style « vestimentaire » des trois héros est pour le moins particulier : un sosie de Elvys Presley avec un décolleté jusqu'au nombrils dévoilant ses pectoraux seyant, un grand blond avec un fuseau serré moulant parfaitement ses fesses et pour finir un luchador (oui un catcheur mexicain) avec la classique cagoule (plus du genre SM que braqueur de banque là). Le tout baigne dans l'huile pour le corps et le tane pour culturiste.


 nos trois.... stip teaser de l'impossible !

 

Premier tableau, premier ennemi : un grand moustachu en short marcel et chaussettes montante, hommage à Freddy Mercury ou caricature de la dictature sud américaine de l'époque par le biais de la moustache ? Non clairement humour bien lourd et le mythe de la moustache et ça continu, on dégomme quelques liftiers en uniforme, on détruit le manneken pis avec un coup de pied sauté et on attaque le premier boss du niveau. Comment vous dire... un mélange entre un punk, un catcheur a froufrou et un beauf, la tenu en cuir la crête la poche a bière le maquillage raté et le tatouage en forme de coeur sur la poitrine et attention particularité du jeu, quand un boss vous dérouille son portait rigolard vous agresse en s'affichant en gros sur l'écran pour se foutre de vous. Je plie le « boss » et passe à la suite re-boss et là ils sont deux un camionneur en salopette et un boxeur thaï.

 

l'ambiance se détend les corps se rapprochent


Le stage bonus ! Je défonce le bouton action comme un parkisonien sous red bull pour mettre une bonne dérouillée à un autre type un pantalon de cuir moulant qui à refusé de me prêter son rasoir pour que je me fasse les aisselles.

 

Prend ça mécréant ! ! !

Deuxième niveau on commence par un boss, qui doit être français, car il porte l'habit national avec bretelles, pantalon moulant et rose à lèvre sur la bouche, on a le droit aux hommes grenouille, aux lutteurs obèses et pour finir au gorille vert... Je pourrai continuer longtemps vous décrire les niveaux mais ce serait comme une grande blonde à forte poitrine dans le marais, sa n'éveillerai pas trop l'intérêt du public.

 

oui je pense que c'est un titi parisien


Il faut prendre ce soft pour ce qu'il était un OVNI perdu dans un univers de produits similaire sur la forme (heureusement pas sur le fond) et qui existait dans un seul but faire dépenser un maximum à des joueurs dans des salles d'arcades enfumé (ce qui a surement éviter de trop voir les tétons des héros). Ça reste un beat'em up comme il en existait des tas à cette époque, sauf qu'il ne mérite pas que l'on si arrête pour dépenser un crédit (excepté peut être pour rigoler un bon coup des petits culs en pantalon moulant des ennemis).

 

Bon après avoir souffert sur ce jeu un supo et au lit (que voulez-vous ce jeu m'a donné des habitudes)

 

Kevane