C'est la mine fraîche, libéré de ses responsabilités au sein d'Epic lui ordonnant l'observation strict d'un devoir de réserve, que le charismatique CliffyB (Cliff Blezinski) s'invite dans le débat qui fait actuellement rage : la connexion permanente des consoles nouvelle génération. Cet échange de vues, qui aura vraisemblablement coûté son poste à un haut cadre de Microsoft pour manquement à ses obligations professionnelles, électrise depuis plusieurs semaines le web du jeu vidéo. En face, les joueurs dénonçant une stratégie en ligne de plus en plus intrusive conduite par les constructeurs, notamment dans la probable interdiction des jeux d'occasion. Les joueurs déjà échaudés par la généralisation des contenus additionnels, ainsi que la mise place d'une taxation unilatérale des jeux de seconde main (Pass Online) ne goûtent pas à ce nouveau resserrement. De l'autre côté de la barrière, les acteurs de l'édition liés main dans la main avec les fabricants, toujours prompts à serrer la vis à un marché atone depuis trois ans.
Au milieu, les électrons libres ou se présentant comme tels, à l'exemple de CliffyB. Il use et abuse de sa bonne réputation auprès de la communauté des joueurs pour dénoncer les fantasmes virevoltants autour de l'idée d'une connexion permanente. Celle-ci va dans le sens du progrès technologique, une nécessite qui s'imposera d'une manière où d'une autre à tous. Et ce ne sont pas les contre-arguments qualifiés de « cas extrêmes » qui changeront quoique ce soit : « mon iPad est constamment connecté parce que j'aime naviguer sur Reddit, Twitter et Facebook. L'écosystème d'iTunes et de l'App Store me séduit. Si un environnement numérique continuellement connecté obtient l'adhésion de tous, alors les utilisateurs n'y prêteront plus attention » fait remarquer le dandy de l'industrie jeu vidéo.
Visiblement plus à l'aise à coder qu'à débattre, il se perd en comparaison historique risible, « lorsque l'électricité est arrivée... » et cherche une justification économique discutable « faibles ventes potentielles » pour en définitive agiter l'épouvantail du piratage. Une intervention inopportune qui si elle ne fera pas bouger d'un iota le débat, risque d'écorner l'image de l'esthète.
source : xboxplorer.com