J'ai aimé Resident Evil 1 / 2 / 3 sur PSX. J'ai adoré Resident Evil 4 sur Gamecube. J'ai détesté tout ce qui a suivi.

Pour Revelations... mitigé. Pas catastrophique, mais clairement pas inoubliable. Le jeu fait pâle figure à côté de ténors de la peur virtuelle - tout du moins sur PC. Amnesia, Outlast, Cry of Fear pour ne citer qu'eux enterrent largement le jeu de Capcom, six pieds sous terre.

Je n'attendais donc pas ce deuxième volet de Revelations. Et puis j'ai regardé une vidéo de gameplay. Tiens !? Mais ça me rappelle quelque chose...

 

RESIDENT EVIL : THE LAST OF US EDITION

Eeeeeh ouais. C'est bien à The Last of Us que ce R.E. Revelations 2 me fait penser, indubitablement. Si Capcom a placé des personnes phares de la série - que les fans les plus acharnés seront "heureux" de retrouver - et conservé le gros de ce qu'ils font avec la license depuis des années (more action less fear), on sent tout de suite pour qui a joué au jeu que les développeurs se sont inspirés de The Last of Us.

On retrouve quelques petits machins dans le gameplay disposés ça et là qui rappellent le titre de Naughty : l'inventaire en forme de croix,  les silentkills par derrière, le lancé de briques, le menu de craft - où on trouve au pif, des molotovs, on peut se baisser pour faire moins de bruit, on peut améliorer ses armes sur un établi éclairé par une lampe style architecte, on peut même carrément... utiliser le truc qui sert à révéler les ennemis proches grâce à un halo de couleur, etc.

Zieutez plutôt :

 

J'pourrais continuer : notre équipier nous aide à progresser, comme le duo Joel / Ellie, on peut crafter des trucs, comme un molotov par exemple, Barry est habillé comme Joël, etc etc.

Cette influence se ressent dans le gameplay : tout est plus "immédiat", il y a beaucoup, beaucoup moins d'animations contextuelles à la Resident 6 - nous privant qu'on le veuille ou non du contrôle du personnage, afin de privilégier la "mise en scène" (un mot bien fort compte tenu de la qualité de celle-ci dans ce catastrophique sixième volet) - et tout est plus fluide et moins statique.

Il est possible de se battre en se déplaçant, d'esquiver, de tuer par derrière en silence, de lancer des molotovs, d'aveugler les ennemis, de les attirer dans des pièges... L'inventaire ne pause pas le jeu tout comme ramasser un objet, se soigner, etc.

J'ai trouvé ça sympa à jouer, à vous de voir, mais vu la direction prise depuis R.E. 4, si vous préférez les resident à l'ancienne, passez direct votre chemin.

 

RESIDENT EVIL : MOCHE EDITION

Graphiquement c'est pauvre, très. La faute au vieux moteur de Revelations à la base utilisé sur 3DS. La modélisation manque de finesse, les textures également et les effets de lumières sont carrément abusés. Voilà, c'est moche quoi. Heureusement que c'est plongé dans une vague obscurité la plupart du temps, gommant l'essentiel des défauts.


Ne vous laissez pas abuser par l'obscurité qui cache les défauts  : c'est moche.


ON PREND LES MEMES, ET ON RECOMMENCE

Hmm oui l'histoire, oui. J'dois dire que toutes ces multi-nationales secrètes, ces multiples virus vus dans les épisodes précédents m'ont fait lâcher prise avec l'histoire de la série. Je serai donc bien en peine de vous expliquer le scénario autrement que comme ça :

Vous incarnez Claire, prisonnière sur île, ne sachant pas comment elle est arrivée là. Elle retrouve la fille de Barry Burton, Moira. Elles cherchent à s'échapper, tuant les monstres leur barrant leur chemin et discutant de temps à autres par bracelets connectés interposés à une femme étrange leur racontant des choses sensées faire peur.

Vous incarnez ensuite Barry, à la recherche de sa fille Moira. On sait pas comment il trouve l'île, mais à peine arrivé il fait la rencontre de Natalia, une gamine d'à peine 10 ans. Il cherche sa fille, en tuant des monstres.

C'est ultra classique. A aucun moment on sent de l'inédit, une quelconque envie d'en savoir plus, et c'est pas le background qui vous aider à plonger dans le scénario. Les notes dénichées ça et là ne révèllent rien, les lieux et les monstres sont ultra génériques et semblent sortir d'un TPS - F2P coréen, sans imagination, sans talent. On ne s'étonne de rien, on se contente de tuer, d'avancer, point barre.

 

RESIDENT EVIL : CASUAL EDITION

Il n'y a aucune tension dans le jeu, malgré des munitions assez limitées chez Claire. Tout est indiqué, pré-maché, et c'est limite si on vous dit pas ce qu'il faut faire. Il n'y aucune place à la recherche, à l'improvisation, au suspens, puisque le jeu vous indique tout, vous laisse deviner l'arrivée d'ennemis à l'avance. Les objets à récupérer ne semblent pas affectés par la luminosité ingame, et on distingue très clairement le moins objet même dans le noir absolu.

La difficulté est quasi inexistante. Les ennemis sont cons comme des huîtres, peu résistants et il est plus qu'aisé de les tuer au couteau grâce à l'esquive. Il y a bien un ennemi qui ressemble à un méchant de R.E.5  qui vous embêtera un peu. Juste un peu.


On vous indique toujours où aller, quoi faire, qui arrive vous tuer, où sont les objets, etc.

 

RESIDENT EVIL : CATASTROPHIC PC EDITION

J'ai joué au jeu sur Steam, donc sur PC. C'est une catastrophe. Voici mon matos, moyenne gamme :

Core i5 4670k 3,40GHz8 go de ram
GTX 760

Quelqu'un a du se rappeler avant de sortir le jeu : "hey, on a oublié le pc les gars". Morceaux de scotchs, bouts de ficelles. Le jeu est moche, mais rame sur un PC correct. J'ai des chutes constantes à 20 fps rendant le jeu injouable. La souris n'est qu'un joystick simulé, les contrôles sont corrects sans plus.

 

MAIS ALORS, C'EST NUL ?

Nul n'est pas le mot. Caractéristique de la license Resident Evil depuis des années, oui. Sans imagination, sans talent, sans tension, sans fun, sans personnages attachants et bourré de retard technique. Si la mise en scène est moins ridicule qu'un Resident standard, on a l'impression d'avoir déjà vu déjà fait le jeu 100 fois, il n'y aucune surprise, aucune exploration et le jeu prend le joueur par la main tout le temps, ce qui le laisse spectacteur.

Maintenant, ça coute 5€, et ça dure 2 heures. Pour ce prix, ça pourra vous occuper un week-end chiant et pluvieux.

 

 ANECDOTES

Ca fait pas peur du tout.

Le format épisodique de change rien à une trame classique : pas de cliffangers de ouf, pas d'embranchements, pas de choix, ni de multiples façons de faire quelque chose ou de chemins secondaires.

Une fois l'aventure Claire / Moira terminée, vous jouez Barry. Vous passerez par les mêmes endroits que Claire, même ceux où il est inutile d'aller.

Il y d'autres modes de jeu que je n'ai pas testé.

Certains triggers nécessitent d'être forcés pour progresser. Si vous êtes coincés à la scierie, essayer d'ouvrir le portail, même s'il semble impossible à ouvrir.

Le jeu propose des habiletés sensés améliorer vos personnages. Ou commencer ajouter du faux gameplay pour faire genre.