Chacune des trois cités offre une architecture particulière et
fourmille d'une foultitude de détails qui leur confèrent une identité
forte, effectivement à la limite de la reconstitution, ça grouille de
vie. Quant à l'animation d'Altaïr, s'adaptant à la perfection à
l'environnement, c'est une merveille. On regrettera pourtant des bugs
de collision nombreux mais on constate une animation fluide, dépourvue
des baisses de FPS de la version PS3.

Une fois de plus, Ubi Montréal fait des merveilles en matière de prise
en main. Diriger Altaïr est non seulement simplissime, mais c'est de
plus un véritable bonheur. La seule ombre au tableau reste celle de la
redondance du gameplay ou de certaines entraves (les mendiantes au
hasard) qui peuvent carrément devenir gonflantes.

Voilà un point difficile à déterminer puisqu'il va fortement dépendre
de votre approche du jeu. En faisant le minimum, comptez une quinzaine
d'heures pour terminer le titre, et environ 25 ou 30 si vous cherchez à
remplir l'ensemble des quêtes.

Assassin's Creed réserve quelques thèmes grandioses et des
musiques d'ambiance plus discrètes. Les villes sont assourdies par une
nappe d'effets sonores composés de cris de marchands, de chants
religieux ou de prêcheurs de l'apocalypse.

On pensait que le scénario avait déjà laissé filtrer ses secrets, on
avait tort, Assassin's Creed mêle passé et présent dans une intrigue
bien menée. Et les lecteurs des cycles de Dunes devraient tilter un
poil.

Un peu trop répétitif dans son déroulement, pourvus d'une carte peu
lisible, offrant quelques enquêtes énervantes ou une IA parfois un poil
trop irascible, Assassin's Creed n'est pas parfait. Mais il est comme
un gosse trop mignon qu'on n'arrive pas à gronder quand il met de la
confiture plein notre chemise blanche toute propre. Magnifique, épique,
immersif, prenant, ce premier volet d'une nouvelle franchise a bien
trop de qualités et de caractère pour qu'on ait le courage de le punir.

 

Pour moi ce jeux vaut un 18/20.