Je n'ai pas ménagé mes efforts pour la suite de mon jeu préféré de 2011 : 50h de jeu en 12 jours, sans manger et en dormant peu. Le jeu en vaut la chandelle, car Atelier Meruru améliore Atelier Totori en quasiment tout point.

La seule chose que je regrette est la pauvreté des décors, qui semblent même moins jolis que dans l'épisode précédent. A l'inverse, la modélisation des personnages s'est encore affinée, le rendu étant très propre surtout en combat.

Le système d'alchimie profite de petites améliorations ici et là comme des raccourcis, des alertes et, soulagement, un container qui peut maintenant acceuillir jusqu'à 1999 objets. Le système est plus agréable et fluide que jamais, ce qui est d'autant plus important que la série se recentre sur l'alchimie, après Totori qui était plus centré sur l'exploration. En fait, vous avez à la fois des défis inspirés de Totori et des commandes d'objets à synthétiser. Meruru a pour but de développer son royaume (dont elle est la princesse) et en augmenter la population, en construisant des bâtiments, livrant des objets ou en découvrant de nouvelles régions. Cette approche à la Sim City est intéressante et ce 3e épisode apporte une fois un vent de fraîcheur à la série. En plus de votre population et de votre taux de popularité, vous devez prendre en compte comme paramètres le temps, l'argent, les quantités, la qualité, les skills et le niveau d'amitié de vos alliés. Atelier Meruru est donc tout autant un jeu gestion qu'un JRPG, et un excellent qui plus est! C'est particulièrement frappant dans les synthèses les plus complexes d'objets synthétisés à partir d'objets eux-mêmes synthétisés à partir d'autres objets, etc. Les livraisons à faire au comptoir sont de retour mais ont ici une importance relative, d'autant plus que vous n'avez plus de limite de temps pour les réaliser (ce qui est dommage, ça mettait un peu de pression, ce qui je trouve fait partie du fun du jeu).

Mais le domaine qui voit la progression la plus spectaculaire, ce sont bien les combats. Toujours très difficiles, ces derniers devront êtres préparés avec soin avant toute sortie sur la carte. Les combats contre les boss sont dantesques, et il n'est pas rare de devoir synthétiser de nouveaux équipements pendant des heures. En somme, la victoire se prépare dans votre atelier, avant d'être confirmée sur le champ de bataille. Au fur et à mesure que vous progressez dans l'histoire, vous aurez accès à des matériaux de plus en plus rares, renfermant des compétences décisives à implanter dans vos armes et armures : rester au niveau de l'adversité demande un constant processus de testing à la forge pour créer le matos ultime. Les énormes possilités octroie à Atelier Totori un système du combat stratégique et complexe. Ce dernier épisode apparaît toutefois plus accessible que Rorona ou Totori, dans lesquels il était parfois difficile de concilier les objectifs du scénario et le développement des personnages dans le temps imparti. Les combats sont considérablement plus dynamiques, en partie grâce au raffinement graphique, et les musiques d'anthologies donnent aux affrontements une pêche folle! Les confrontations les plus titanesques m'ont fait frémir de plaisir!

L'histoire, très plate, est relativement décevante surtout si l'on compare à celle de Totori, qui était émotionnellement assez forte. Un défaut vite gommé par la classe incroyable des personnages et l'humour délicieux. Les nouveaux designs de Gino, Gio, Totori et Esty sont hallucinants et Mimi est juste... Ooooh (s'évanouit). Ceci dit, je regrette le nouveau look de Sterk, ainsi que les maps que je trouvais plus impressionnantes dans Totori.

Ces petits désagrements n'ont néanmoins pas gâché le moins du monde l'immense plaisir que j'ai ressenti sur ce dernier Atelier. Zénith de la trilogie, Atelier Meruru est sans nul doute mon jeu de l'année, mais aussi l'un des meilleurs jeux jamais créés!