Enfin le voilà ! Après plusieurs reports et un changement d'éditeur Metro Last Light voit enfin la lumière du jour. En général les développements « chaotiques » font rarement de bons jeux et c'est la première fois que 4A Games développe sur la Playstation 3. Alors doit-on s'attendre à un jeu bâclé ou alors les développeurs ukraniens sont aussi débrouillards que les russes du Métro ?

 

Avoir un métro de retard.

 

2034. Cela fait vingts années que la Terre a subit un holocauste nucléaire. La surface est irradiée et infestée de mutants. A Moscou, les survivants se sont réfugiés dans le métro. Des factions se sont organisés pour prendre le pouvoir. D'un côté les néo nazis, de l'autre les communistes. Pour contenir la paix, l'Ordre a été créée. On incarne Artyom, héros du premier volet, un ranger de l'Ordre, qui aura pour mission de maintenir la stabilité et de partir à la recherche du dernier des Sombres...

Pour ceux qui auraient loupés le dernier Metro, sachez malheureusement qu'il n'y a pas de prologue racontant les péripéties de 2033. Il n'est pas rare de se poser tout un tas de questions au début de l'aventure. Mais pas d'inquiétudes à avoir cependant, le scénario de Last Light est compréhensible sur la longueur et les notes à récupérer un peu partout dans le jeu y contribuent. Le titre puisant principalement sa force dans son ambiance et de son atmosphère. Un sentiment de claustrophobie s'en dégage.

Les différents protagonistes que l'on rencontre au fil des stations sont d'une crédibilité monstre. A plusieurs reprises, Artyom devra monter à la surface pour progresser. Attendez-vous à un monde désolé où seul les cris des bestioles et autres bruits inquiétants vous tiendront compagnie. De quoi être constamment sur ses gardes jusqu'à devenir paranoïaque. Malgré les fins expédiées un peu trop vite, Metro Last Light captive par son univers aussi effrayant que palpitant.

 

Métro, boulot, dodo.

 

Metro Last Light est un FPS qui réuni plusieurs sous genre de gameplay. C'est un survival par bien des aspects. Il faudra économiser ses munitions et bien gérer son équipement que l'on pourra améliorer chez les différents marchants. Le jeu invite d'ailleurs à fouiller le moindre recoin du décors ou faire les poches des cadavres. Metro est un jeu sombre au sens figuré comme au sens propre, il faudra souvent utiliser sa lampe torche ou plus tard ses lunettes de vision nocturne pour progresser. Cela demande de l'électricité qu'il faudra gérer avec une dynamo. Pareil en surface où il sera nécessaire de surveiller sa jauge de filtre à air de son masque à gaz pour pour ne pas s'étouffer. Pour cela, la montre d'Artyom est très utile. Cette dernière permet de savoir quand il faut recharger son filtre à air grâce à un minuteur. Autre particularité de cette montre: elle affiche une lumière bleue si on est visible aux yeux des ennemis.

Ce qui mène au deuxième sous genre qui est la partie infiltration du titre. Comme il faudra économiser ses précieuses munitions, Last Light invite le joueur à éviter le contact ennemi ou les tuer le plus discrètement possible à l'aide d'un couteau ou d'une arme équipée d'un silencieux, en s'aidant du level design permettant plusieurs approches différentes. Malheureusement il est impossible de cacher les corps, alors il faudra penser à neutraliser un garde de préférence dans les zones d'ombres ou éventuellement éteindre la lumière. Metro Last Light est un jeu à la progression lente, servi par une jouabilité sans faille qui sera facile à prendre en main dès les premières minutes de jeu.

 

Un tromé nommé désir.

 

Même si la version PS3 de Métro Last Light est loin derrière celle du PC, graphiquement le titre de 4A Games s'en sort plutôt bien même si certaine textures sont parfois limites. Alors certes ce n'est pas une claque graphique dans la figure, mais cela reste correcte à regarder grâce notamment aux effets de lumières magnifiques et aux divers éléments visuels comme les gouttes d'eau qui perlent sur le masque ou des mouches qui se collent dessus. Les décors, en intérieur comme à l'extérieur regorgent de détails en tout genre qui confère au jeu une authenticité qui lui est propre.

La bande son est du même acabit. La VF est de bonne qualité même si on constate que les PNJ possèdent les mêmes doubleurs. Il sera possible de choisir l'anglais où même le russe pour ceux qui veulent s'immerger complètement. Les rares musiques mettent bien dans l'ambiance mais c'est surtout les bruitages qui sont remarquables. Que cela soit pour le son des armes ou pour les différents grognements et autres râles, les bruitages tendent à rendre l'expérience stressante par moment. Il suffit de sortir à l'extérieur du métro pour constater immédiatement tout le travail minutieux effectué sur l'aspect sonore.

Techniquement le jeu reste fluide en toute circonstance, pas de ralentissement à signaler. Hormis un léger tearing qui se manifeste parfois, les bugs se font très rares et l'IA est tout à fait convenable. Pour les adeptes du multijoueur, passez votre chemin, Metro Last Light est une expérience uniquement jouable en solo. Il faudra onze heures de jeu en mode normal avant de voir défiler le générique de fin. Sachant qu'en plus il existe une fin alternative pour se replonger dans l'aventure.

 

Les plus:

 

- Le scénario et l'ambiance unique.

- La bande son dans son ensemble.

- Un FPS mâtiné de survival.

- Le soucis du détail apporté.

 

Les moins:

 

- Certaines textures.

- Manque de variétés niveau ennemis.

- Quelques bugs.

 

Metro Last Light fait parti de ces trop rares FPS à proposer autre chose que de l'action sans concession. Avec son scénario post apocalyptique, son côté survival/infiltration et son ambiance angoissante et déprimante, le titre de 4A Games donne une bouffée d'air frais au genre qui était sur le point de s'asphyxier.