Nous savons maintenant que la série Hatsune Miku Project Diva fera sa grande première en occident le 4/09.

Graphiquement beau à se damner sur PSVita, Project Diva F ne l'est évidemment pas moins sur PS3. Même si la puissance de la machine aurait dû permettre d'optimiser certaines choses, le bond en termes de graphismes et d'animation par rapport à aux épisodes PSP est juste renversant. Tout n'est pas parfait bien sûr et on pardonnera encore moins certaines textures qui bavent ou les bugs de collision apparaissant en mode Diva Room, mais cette version reste le top du top dans le monde du jeu Vocaloid (à l'exception de la borne d'arcade qui arrache la mâchoire). D'autant plus que l'équipe de développement s'est surpassé sur les clips : ils ont toujours été excellents sur PSP, mais sur PSVita, on frise la perfection. Sadistic Music Factory, Flowery Battle of the Kagamines par exemple, ont une personnalité saisissante qui fait qu'on ne s'en lasse pas. Parallèlement, la tracklist est vraiment excellente. La quasi-totalité des 32 chansons sont des hits purs. Des titres comme Unhappy Refrain, Secret Police, World's End Dancehall ou Remocon pour ne citer qu'eux, sont un bonheur infini à jouer. Je me demande juste comment cet horrible truc avec les chats a atterri là, parce que perso je trouve que c'est plus du bruit que de la musique (même si le clip est remarquable). On pourra cependant regretter que Haku et Neru ne soient pas dans le jeu de base comme sur PSP mais en DLC cette fois.

Pour la forme, c'est toujours un jeu de musical classique dans lequel il faut appuyer sur les touches en rythme. Dans ce nouvel opus, plusieurs nouveautés viennent agrémenter le gameplay. La nouvelle «touche» qui n'était autre que l'écran tactile sur PSVita est remplacée par les sticks du DualShock et vient donc s'ajouter aux classiques quatre boutons de la manette + la croix de direction, ce dans tous les niveaux de difficulté. Une Technical Zone fait son apparition et vous permettra de grapiller queqlues points de pourcentage si vous faites un perfect. De plus, les clip auront maintenant deux fins différentes : une «bonne» qui est rendue possible si vous réussissez le Chance Time, et une «mauvaise» moins spectaculaire, si vous vous ramassez comme un DJ d'opérette.

Même si ce n'est pas une nouveauté, le mode Diva Room prend une autre dimension grâce au raffinement graphique et aux possibilités tactiles que je ne développerai pas. Plus qu'un simple loft story, il devient une sorte de mini-dating sim pour le coup (au moins autant que Ciel no Sourge lol). Vous avez vis-à-vis de chaque personnage un friend level qui progresse au fur et à mesure de vos actions (cadeaux, etc.). Les actions de base sont cependant assez limitées et il faut offrir des items pour plus de variété. En revanche je trouve que le système d'events aléatoires de Extend était plus sympa.

Terminons par la question cruciale de la difficulté. Le mode normal ne m'avait pas résisté longtemps lors de mes essais de la démo au Japon, ce qui m'avait rendu perplexe. Cela dit, il constituera probablement une approche en douceur pour les non-initiés, même si et on ne le rappellera jamais assez, il faut de sacrés atomes crochus avec la musique proposée pour réussir dans ce jeu. Le mode hard m'a rassuré car il se révèlent être un compromis parfait entre 2nd et Extend : la plupart des morceaux mettent la pression sans jamais décourager. Unhappy Refrain, Remocon ou Sadistic Factory sont aussi coriaces que Rolling Girl ou Uraomote Lovers, et complètement jouissifs. Cela dépend des joueurs bien sûr, car certains ne jouent jamais autrement qu'en extrême et les pros du rythme y trouveront un challenge à leur mesure. Personnellement, même avec mon expérience des épisodes PSP et mes 40h de jeu, je ne n'ai validé que 4 morceaux dans cette difficulté qui me donne toujours autant mal au cœur tellement c'est sans pitié!

Mais ça, comme certains l'auront probablement remarqué, ne concerne que le contenu de la version PSVita que j'ai testée l'année dernière (test imagé ici). A l'occasion de cette version PS3, Sega a vu les choses en grand en rajoutant 6 nouvelles musiques, 13 costumes et divers accessoires. Je ne développerai pas ici dans la mesure où j'ai déjà fait une longue et précise critique de ce contenu additionnel, mais sachez qu'en termes de qualité il vaut largement, très largement les 3000 yens que j'y ai investi pour compléter ma version Vita.

Plus beau, plus riche, plus accrocheur, Project Diva f est un concentré de bonheur comme on n'en fait plus. Gros coup de cœur de 2012, j'avais mis la note maximale à Project Diva F sur PSVita. Avec cette version PS3 enrichie d'une sur-valeur considérable, vous pouvez donc considérer qu'il y a une sixième étoile, que voilà ★