Avec la rubrique Anime Errant, je donne mon avis sur les séries qui m'ont semblé valables chaque saison. Rien d'exhaustif donc, juste des impressions perso au fil de mes errances dans la prod japonaise.

Aujourd'hui : Kill La Kill

 

Alors que Noel approche et que la saison d'hiver des animés touche à sa fin, il est temps de parler de Kill la Kill, réalisé par le studio Trigger, des anciens de Gainax parti avec une partie de la formule magique. Mais c'est un peu comme les cartes aux trésors déchirées en plusieurs morceaux, il faut les recomposer entièrement pour savoir exactement où est le X. Avec Kill la Kill, Trigger semble avoir creusé sous le Y et déterré un truc sympa, mais pas merveilleux.

Tout le monde adore Kill la kill. Tout le monde adore le cosplay Kill la Kill. Tous ? Non, un vieil aigri résiste encore, moi. Enfin, pas au cosplay... mais pour l'anime, désolé, c'est bien mignon tout ça, mais ça ne vaut pas du vrai Gainax.

Inutile de vous résumer l'action de Kill la Kill, alors que justement j'aurais plus de mal pour un FLCL par exemple. FLCL revient forcément en tête lorsque l'on admire la réalisation certes impeccable de l'anime de Trigger. C'est bourrin, ça y va à fond, ça n'arrête pas, et tout est parfaitement pensé pour en foutre plein la vue au moindre coût possible. Un travail de pros parmi les pros, techniquement parlant.

Et c'est bien sûr très débile. Complètement débile : références en tout genre, blagues idiotes, parodies, running gags, non-sens. De ce côté-là, on trouve son compte, même si sur les derniers épisodes, la baston prend le pas et nous fait regretter des grands moments comme le parcours du combattant pour arriver à l'école ou la famille de pauvres qui grimpe dans la hiérarchie en perdant toutes ses valeurs. La caricature est à son comble, mais elle nous est tellement envoyée à la pelle dans la gueule et enfoncée dans notre gorge jusqu'à l'écoeurement qu'on ne peut éviter une sensation de gâchis. Mention spéciale tout de même au gag de l'image qui passe en 4:3 pendant les flashbacks ayant lieu plusieurs années auparavant dans le scénar. Ça, c'est un vrai coup de génie.

Et donc quoi ? Qu'est ce qu'il te faut à la fin, bordel, Fumble ? Eh ben de l'amour, de l'émotion, quoi merde putain chier. Regardez FLCL à nouveau: ces moments de calme, la mélancolie, les sentiments paisibles, la poésie de l'absurde. C'était vraiment obligé d'aller à 100 à l'heure en gueulant tout le temps dans Kill la Kill ? C'est éreintant à la fin ! Et puis au fond, il est tellement classique...

Donc, non, on aurait pu y croire, mais ce n'est pas un digne successeur de Gainax. C'est très sympa, hein, carrément mieux que ce qu'on a pu voir récemment. Mais, il n'y a pas d'âme. Ça m'a surtout donné envie de resortir FLCL...