Dans les jeux video comme ailleurs, il faut parfois suivre son coeur et ne pas se fier à la masse pour faire d'agréables découvertes. Rise of nightmares s'est fait démolir par la presse quand il est sorti et pourtant...
Acheté 5€ en solde, je partai donc avec un appriori très négatif sur ce jeu mais ma curiosité m'a tout de même poussé à l'achat. J'ai vraiment bien fait car malgré des défauts évidents, ce jeu est vraiment très très fun et propose une experience unique en son genre.
Jouable uniquement avec Kinect, Rise Of Nightmares est un jeu d'action-aventure horrifique avec une ambiance de serie z très proche des premiers house of the dead. C'est d'ailleurs logique puisque c'est développé par le même studio. En dehors de l'ambiance, le jeu n'a par contre pas du tout les mêmes mécaniques. Ici, on ne subit pas l'action. Pas de rail-shooting à un rythme effréné. On se déplace librement et on interragit en utilisant tout son corps. C'est ce qui fait pour moi tout le charme du titre. On avance à taton dans des lieux sinistres et grace à notre corps, on interragit entièrement avec l'environnement (ouvrir une porte, nager, se baisser, esquiver, frapper, découper, envoyer un coup de pied, etc).
Même si tout n'est pas parfait, quand la magie de kinect opère, on obtient une immersion physique qu'aucun jeu au pad ne pourra jamais retranscrire. Surtout que malgré les limites techniques de Kinect, Sega à eu les corrones et le talent pour donner vie à ce jeu bien plus ambitieux que 99% des jeux dédié à kinect. Plein de bonnes idées fourmillent dans ce jeu 100% kinect et nul doute que si un kinect 2 arrive un jour avec des jeux à gros budgets, ce Rise of nightmares aura fait parti des précursseurs dans le type action-aventure. Une idée parmi d'autres que j'ai trouvé bonne: un géant aveugle masqué arpente les couloirs du manoir et le joueur doit rester immobile à son approche pour ne pas éveiller son attention. C'est tout con mais la pression est garantie quand il passe lentement devant nous. Dans le même genre, il y a la chanteuse fantôme. Le joueur doit l'approcher en mettant ses mains sur les oreilles quand elle chante au risque d'être térassé sur le champ.
Le gameplay pendant les combats est d'ailleurs très bon et assez varié. C'est un des gros points forts du jeu , une vrai boucherie et un vrai défouloir. Il y a un bon paquet d'armes à ramasser (couteau, hache, machete, taille-haie, tronçonneuse, poing americain, boule d'énergie, etc) et l'utilisation est intuitive. On mime les mouvements et ils se reproduisent à l'écran, aussi simple que ça.
En mettant sa garde comme un boxeur devant un ennemi, on le lock et on se protège d'une eventuelle attaque. Le lock est très bien pensé car il peut basculer sur les ennemis suivants qui sont proches si le joueur le maintient après avoir tué le 1er ennemi. Avec un peu d'entrainement, on arrive donc en enchainer les ennemis rapidement et même à les démembrer de façon assez précise (bras gauche, bras droite, décapitation, attaque frontal à la poitrine...). C'est d'ailleurs conseillé en mode "difficile", surtout quand les ennemis ont des protections.
Le bestiaire est assez limité mais correct, il tire bien parti de kinect et force le joueur à ne pas jouer comme un bourrin. Certains ennemis se jettent sur nous, nous vomissent dessus, d'autres explosent et nous obligent à utiliser correctement la garde ou la marche à reculons. Les boss sont également bien foutu, à chacun d'eux j'étais totalement absorbé dans les combats.
Malheureusement tout n'est pas parfait, le jeu souffre d'une réalisation assez daté et la durée de vie de la campagne est courte. Déplacer naturellement son personnage dans le jeu n'est pas évident au début (la vitesse de rotation est configurable dans les options). Il faut un temps d'adaptation et se faire à l'idée qu'on est dans une experience différente d'un jeu au pad. Malgré ça, si on à la place suffisante chez soi pour profiter pleinement de l'experience et qu'on persévère, on s'y habitue aisément et le jeu vaut clairement le détour, surtout au prix actuel qui minimise totalement la faible durée de vie de l'aventure.