Ce test est issu de mon dossier sur Amanita Design, visible ici: https://www.gameblog.fr/article-lecteur_2112_amanita-design-createur-de-merveilles-visuelles

 

Nous allons traiter du dernier jeu en date d'Amanita Design, le fantastique Botanicula. Après le succès de Machinarium, le jeu était plutôt attendu, et il n'a pas déçu.

Fini les univers mécaniques, Jaromir Plachy prend le pouvoir pour nous démontrer la grandeur de son talent dans un univers complètement loufoque, surréaliste, débridé, en communion avec la nature et défiant toute logique. Le jeu débute avec une des intros les plus simple du monde. Un graine tombe, un arbre nait, on en active les bourgeons. Puis une araignée noire arrive, les dévore, et s'apprête a semer la misère dans le monde joyeux de Botanicula. On retrouve cet aspect de mélange entre la photo et le dessin, si maitrisé par l'équipe tchèque. Et encore une fois, malgré son design pseudo simpliste, Plachy arrive à conférer, grâce à quelques coups de crayons bien placés, une véritable identité à ses peronnages.

Cette fois ci, ce n'est pas un héros, mais 5 héros que vous allez contrôler. Un phasme, un champignon, un insecte volant, un gland et une espèce de courge sur patte seront donc vos héros dans cette aventure, qui lutteront afin de débarasser leur arbre de la gangrène qui le ronge. Aucun dialogue dans Botanicula, et tout comme dans Machinarium, le joueur sera informé de la progression de l'histoire par de petites histoires animées dans des bulles, et par les bruitages expressifs des personnages. Les objectifs se transmettent par l'animation et le décor, et la force d'Amanita, c'est cette transmission du message uniquement par le graphique.

Amanita renoue encore une fois avec le point n'click classique. Il faudra encore une fois examiner les environnements précisément, ce qui donnera lieu à des animations tout aussi inutiles que mignonnes et hilarantes. Il fait partie de ces jeux d'aventures marchant plus à l'expérimentation car la logique, ou alors, une logique sous drogue hallucinogène. Et cette fois ci, contrairement à Machinarium, aucune aide ne sera à votre disposition. Mais il y a peu de challenge, pas de mort. Si vous échouez, vous profiterez d'une animation de plus, là ou Machinarium pouvait vous bloquer pendant un temps assez long devant un casse tête.

Botanicula, c'est le plaisir de la découverte de ce monde bizarroide et tellement original, avec un renouvellement constant de l'aspect artistique. Botanicula à été fait avec passion, on le ressent dans la variété des situations. C'est un jeu dans lequel tout est permis, et vous retrouverez même certains personnages des anciennes productions du studio. Le WTF est perpétuel, devant la bizarrerie des situations et la bouille des personnages, comme ce champignon hallucinogène qui va déformer votre écran.

Coté musique, le travail de DVA est absolument génial, et prend une importance cruciale dans le sens ou il fait partie intégrante de l'expérience, l'émotion esthétique passant intégralement par les bruitages et la musiques. Voici ma sélection de morceaux.

Gigantesque foutoir psychologique et artistique, Botanicula est une fourmilière créative, dans une frénésie perpétuelle de l'action. La mélancolie de Machinarium à disparue, pour laisser place à la joie et à la beauté pure, durant a peu près 5 heures. Il est pour moi difficile de parler d'un jeu comme Botanicula, tout simplement car c'est un jeu de l'instant, du WTF, de la surprise. Et la ou la mélancolie est traduisible par le texte, l'émerveillement devant l'étrange, inattendue l'est beaucoup moins, du moins il me semble qu'il est moins facile de le faire. J'ai essayé. Je finirai sur un mot.

Jouez à Botanicula.

Alors merci Amanita Design, vous avez créé une bouffée d'air frais dans le monde vidéoludique.