Cette période est décidément bien riche en jeux que j'apprécie et le temps vient à me manquer entre Halo 4, Borderlands 2 et Asassin's Creed III (que je n'ai même pas encore touché). En voyant les premières images de ce reboot de la série Devil May Cry, j'avais franchement peur. Je me suis fait des ampoules sur DMC 1 et DMC 3, un peu moins sur les très moyens DMC 2 et DMC 4, je redoutais donc que ce tout nouveau DmC ne subisse le même sort qu'un DMC 2 se voulant moderne et finalement pas terrible.

 

 Cet art est assez incroyable.

 

La démo propose de traverser un bout de niveau et d'affronter un boss, une soi-disant Succube bien laide. Une petite cinématique nous présente le mystérieux Ordre, censé combattre les démons si j'ai bien compris, la charmante Kat, une médium de l'Ordre, et la présence du non moins charmant Vergil que les fans connaissent bien. La première prise en main de ce Dante brun est agréable, on retrouve vite les sensations de la première quadrilogie : Y pour les attaques faibles, B pour les attaques fortes, RB pour les roulades, X pour déchaîner Ebony & Ivory (que Dante appelle "les filles"). Les sauts peuvent être doublés et en maintenant la gâchette, on réalise un saut horizontal bien connu du style Quicksilver des deux précédents épisodes. En maintenant une gâchette, l'épée de Dante se transforme en faux, la gâchette gauche permet d'utiliser une faux rapide utile quand on est submergé d'ennemis, la gâchette droite fait sortir une grosse faux bien plus lente, pour annihiler les ennemis ou casser des gardes. Pour sortir ces faux, il faut maintenir les gâchettes appuyées, ce qui est très efficace pour repasser à l'épée rapidement et placer des combos dévastateurs. Avant, il fallait appuyer une fois sur les gâchettes pour changer d'arme, cette fois, il faut laisser appuyer, le rythme est différent ! Un DmC ne serait pas un DmC sans son pouvoir démoniaque, déclenché en appuyant sur les deux joysticks simultanément. Dante arbore alors sa chevelure blanche et son manteau rouge bien connus pour détruire tout démon sur sa route. Les combats sont donc toujours aussi nerveux, les combos sont notés de D à SSS, un gameplay simple à aborder mais qui sera certainement dur à maîtriser.

 

Une bien belle cover !

 

Un autre chose frappe dans cette démo de DmC, c'est le style visuel. Jouant sur la dichotomie caractérisant Dante et Vergil (fils d'un démon et d'une ange), les décors affichent de bien belles couleurs, entre le bleu et l'orange, du ciel à la terre. Dans le niveau proposé, on aura le droit à des distorsions d'immeubles réussies ainsi que le pop de certains mots du style "KILL DANTE" du plus bel effet. On en prend plein les yeux et c'est tant mieux. De plus, le level design s'avère un peu moins linéaire qu'avant, avec une plus importante verticalité (du moins dans la démo). L'utilisation des gâchettes en plus de la touche X autorise l'utilisation d'un fouet pour accrocher ou se diriger vers un objet/ennemi. Cette adaptation du Devil Bringer de Nero (DMC 4) inclut des passages de plate-forme qui tireront parti du double saut, du saut horizontal (appelé saut de l'Ange) et du fouet. On peut également trouver des clés cachées pour ouvrir des portes menant à des bonus ou missions annexes. Il y a enfin des âmes perdues à désosser, bien cachées (j'en ai vu 2/8 dans la démo). Bref, il y aura de quoi faire. La démo propose aussi 4 niveaux de difficulté, j'ai joué en Normal et j'ai trouvé ça plutôt facile.

 

Le nouveau joujou de Dante.

 

Cette démo s'avère rassurante. On retrouve le Dante qu'on aime, celui qui est provocateur, violent et sans pitié (ou presque). En témoigne ce combat contre le boss de la démo, une espèce de ver bien laid. Dante et le boss vont s'insulter copieusement, avec des métaphores bien gores, dans tous les cas on rigole bien. DmC nous rassure aussi en proposant un gameplay efficace et un level design apparemment recherché. Ninja Theory ne prend tout de même pas de risques énormes dans ce reboot de la série, le premier DMC avait déjà révolutionné le genre et ce cinquième épisode semble aller dans la continuité logique, donc DmC sera un bon jeu ! Qui plus est, si on suit la règle de la série, les chiffres impairs ont été synonymes d'épisodes excellents. On verra le 15 Janvier si Dante bat le génial Bayonetta.