La suite tant attendue d'un des plus
grand jeu de fin d'année 2007 est enfin disponible ... Le développeur
Bioware est clairement attendu au tournant par les grands adorateurs
de la firme qui sacrifient une fois par semaine un petit veau à la
gloire du grand Baal, en hommage aux très grands Baldur ...
Ce test étant rédigé par un amateur,
il n'a aucune prétention professionnelle et se base donc en partie
sur l'avis de journalistes de gameblog et autres! J'avais envie de
faire partager ma vision du jeu qui est différente de la plupart des
tests que j'ai pu lire, gameblog m'a semblé parfait pour cette
expérience qui reste inédite pour moi, soyez indulgents. :)
Retour
sur la genèse de la série:
Soyons clair dès le départ et
rappelons ce qui a fait la force du premier Mass Effect, et qui a
tenu en haleine un grand nombre de joueurs jusqu'à la sortie de ce titre: Il s'agissait avant tout d'un jeu d'action mâtiné
d'un gameplay et une évolution de personnage typiques des jeux de
rôle de la firme, mais dont l'orientation était clairement grand
public; le tout installé dans un univers Space Opera solide,
multipliant les références aux mastodontes du genre que sont Dune,
Hyperion, 2001, Star Wars, pour ne citer qu'eux.
Ce premier Mass Effect m'était
personnellement quasi irréprochable si l'on met de coté certains
défauts techniques (que je ne m'amuserai pas à énumérer dans le
test de Mass Effect II ...). Là où cependant le mât blessait pour
les habitués de Bioware, c'était justement qu'il s'agissait d'un
jeu Bioware et pas d'Electronic Arts; c'était le parti prit
« grandpublicalisé » du titre, que ce soit les phases
de dialogues et interactions avec les personnages jouables ou non -
dont les possibilités étaient quasi ridicules en comparaison d'un
baldur, au hasard - ou bien le faible nombre de compétences dont
on disposait par classe et le peu d'imagination dont ont fait preuve
les développeurs à leur égard. Les joueurs s'attendaient à mieux je
pense d'une boite qui communiquait sans arrêt sur la
grande nouveauté, l'abandon des jeux à licence,
la création de leurs propres univers SF et Fantasy. Soit, l'aventure était boosté
par un univers béton, une mise en scène digne des nouvelles grandes
productions du jeux video occidental. Pour un premier essai, ce fut
un coup de maître en terme d'expérience de jeu. Et tant pis pour
les quelques déceptions, c'était vraiment le pied cette aventure
quant on y pense !
Un univers Space Opera dont vous êtes
virtuellement le héros ... Une expérience quasi inédite, d'autant
plus quant on voit le travail de background effectué en amont. Bien
sur l'auteur se permettait un certains nombre de clin d'œil,
d'autres y voit un simple mélange des grands fondateurs de la
science fiction de ces 50 dernières années. Mais le constat est là,
la mayonnaise prenait d'une manière incroyable ! Je le répète,
mais quel pied !
L'arrivée
tant attendue:
Ainsi deux années passent, et ce
premier volet gagne en valeur dans l'esprit des adorateurs des Franck
Herbert et autres Dan Simmons... Ils se souviennent de cette année
2008 (pour les joueurs PC dont je fais parti) où ils ont enfin pu
toucher à leur rêve ... Et voilà que la suite débarque ! Un teasing efficace, on nous parle de
mission suicide pour le commandant Shepard par vidéo courtes
interposées ...On attend beaucoup de
ce deuxième volet! On se dit qu'ils ont toutes les cartes en
mains pour approfondir une bonne fois pour toute le système de
compétences au combat un peu léger du premier épisode, couplé
avec cet univers efficace déjà créé!
Puis les premiers tests débarquent sur
la toile française et on se rend compte avec un certain étonnement
que finalement non, le jeu est en fait assez tourné action, vos
personnages auront finalement moins de compétences au combat, qui
pis est on le compare parfois à un Gears of War ... Mais qu'ont ils
fait ? Bioware mon ami qu'as tu fait de ton âme ? Dit l'aficionado
du bon vieux baldur ...
Révélation:
Bon, il s'agit quand même de Mass
Effect II, quelques en soient les critiques, tout admirateur du
premier volet se doit d'y jouer ...
A noter pour commencer la déception de
l'utilisation des sauvegardes du premier Mass Effect assez ...
anecdotique dirons nous. Après quelques heures de jeu, on
découvre effectivement cette volonté totale et assumée de
« granpublicalisé » la série ... Un pas supplémentaireest franchi... Aïe ... J'ai mal, un autre grand qui
meurt dans mon cœur ... J'assiste aux fameux écrans de « fin
de chapitre », et là je me dit qu'ils ont totalement lâché
l'affaire ... Je continue cependant cette aventure que je trouve
addictive ... Puis je m'intéresse au background des personnages. Et là c'est vraiment la grande baffe.
Je commence à me rendre compte du changement d'état d'esprit de
cette équipe de développeurs, ce courage d'avoir voulu balayer
leurs propres codes.Je me prends totalement au jeu,
j'arrive à dépasser mon petit coté « c'était mieux en 99,
quand j'ai découvert Baldur I » ...
Il s'agit effectivement d'un
cheminement logique quant on regarde l'historique des jeux produits
par Bioware, n'en déplaisent à certains: le deuxième Baldur était
plus épique et moins « hardcore » en terme de système
de jeu que le premier (on nous épargnait les lancer de dès dans la
fenêtre de combat, souvenez vous). Le premier KOTOR, dont l'univers
est pour le coup plus proche du jeu dont on parle, la même,
déception de certains fans: on nous propose seulement trois classes
en début d'aventure. Peu d'interaction entre les personnages. Mais
une mise en scène très réussi, on se souvient tous du fameux twist
à mi jeu ... Une grande réussite! Même le petit dernier, Dragon Age,
n'est clairement pas à la hauteur des deux Baldur, mais cependant
très réussi par certaines scènes finement réalisées.
Explications:
Ainsi le scénario tant décrié semble
effectivement plus léger dans cet épisode au début de l'aventure. Et c'est justement à mon sens une
grande force du titre! En terminant le jeu et avec du recul,
on se rend compte qu'il ne s'agit pas d'un affaissement de
l'intrigue; On comprend le changement, la nouveauté qu'apporte ce
deuxième volet non seulement à la série, mais je dirai même aux
jeux video en général. A la manière d'un No More Heroes (oui la
comparaison est osée, je sais! Certains vont sourire ...)
l'essentiel de la trame du jeu se passe par les personnages (ici
jouables alors que dans NMH c'est le seul background des boss qui
forment l'intrigue du jeu si on peut dire ...). C'est un effet de style, une nouvelle
façon de conter une histoire, assez rare dans le jeu vidéo non ? Il
m'est difficile de plus m'expliquer à ce sujet sans spoiler, mais
sachez qu'il est évident que l'histoire de certains de vos
coéquipiers auront un impact direct sur l'intrigue du troisième
opus!
Oui, voici le véritable reproche qu'on
peut faire à Mass Effect II, c'est qu'il s'agit d'un épisode de
transissions, un concept qui ne plaira pas aux joueurs qui pestent
sur le démembrement des jeux d'aujourd'hui en trilogie. Reproche qu'on pouvait également
soumettre à Mass Effect I au passage. A trop flirter avec le septième art,
le jeux vidéo commence à en découvrir les mauvais penchants. Compter entre 12 et 15h de jeu en
fonçant tête baissée, 30h en ratissant large ... Certes c'est peu
pour le genre. Donc oui il existe un véritable
intérêt « scénaristique » à ce deuxième volet, qui
passe directement par des personnage dont le profil psychologique et
les opinions ont été très travaillés. Je le répète, pour un bon nombre de
vos coéquipiers, il ne s'agit pas de quêtes annexes sympathiques
qui embellissent un peu l'intérêt et la durée de vie du jeu, mais
c'est bel et bien la force principale de l'intrigue de ce titre. Ne
passez pas à coté!
Pour qu'un équipier vous soit loyal,
il faut qu'il vous fasse confiance. Vous n'obtiendrez sa confiance
qu'en vous intéressant à son histoire. S'en suit une quête
« annexe » qui porte mal son nom pour le coup, avec à la
clé une compétence supplémentaire et une nouvelle tenue à
débloquer.Un des intérêts essentiels de ces
quêtes réside dans les choix qu'on vous propose, la façon dont
vous terminerez les missions. Et j'avoue qu'il m'est arrivé de me
torturer la tête en essayant de deviner les répercutions sur la
suite de l'histoire. J'ai parfois été surpris ... Donc si vous êtes
du genre à ne rien laisser passer en conciliation ou en pragmatisme,
un conseil, soyez prévoyant en sauvegardes ...
Une
immersion toujours plus poussée:
Coté technique, quoi qu'on en dise
l'optimisation graphique de ce deuxième volet joue énormément dans
l'immersion de cet univers. Il est juste regrettable que les
environnements ne soient pas un peu plus diversifié...
Notons également un travail
exceptionnel et beaucoup trop rare sur les voix françaises qui
collent admirablement bien aux protagonistes. La bande son est
toujours aussi réussi, peut être un peu plus discrète que dans le
premier volet mais rien de grave.
Concernant le système de combat, la
pause est toujours présente mais le jeu est clairement plus tourné
action que stratégie. Désormais lors de l'utilisation d'une
compétence, le temps de recharge bloque TOUTES les compétences du
personnage ... Un peu déroutant au début de l'aventure lorsque vous
jouez par exemple un biotique, mais on s'y fait vite. Surtout qu'un
système d'optimisation des compétences vous permettra de grandement
limiter cette attente. J'apporterai néanmoins un bémol assez
surprenant d'ailleurs, concernant l'abandon du système de surcharge
pour des munitions comptées, en total désaccord avec le background
du premier opus ... Néanmoins les combats sont toujours aussi réussi
je trouve, même si la difficulté générale semble être affaiblie.
Tout
va bien Joker ?
J'en viens donc naturellement au
vaisseau, à partir duquel vous devrez maintenant effectuer des
recherches sur les planètes que vous croiserez dans vos
pérégrinations. Des matières premières sont à collecter pour
renforcer votre navire, vos capacités, protections, armes, et j'en
passe. On regrettera néanmoins qu'il faille épuiser un grand nombre
de système solaire pour équiper un simple vaisseau et une équipe
de 10 personnes ... Pas très naturel tout ça ... D'autant plus
agaçant que ces scènes deviendront vite ennuyeuses.
Pour finir, parlons un peu du contenu
téléchargeable: notons la totale inutilité de la mission
additionnelle sur le crash du vaisseau ... En revanche le personnage
supplémentaire bénéficie d'un bon travail, je m'attendais à
beaucoup plus creux après mon passage sur le site du crash et j'ai
bien fait de persévérer, son histoire vaut vraiment le coup.
Conclusion:
Vous l'aurez compris, ce Mass Effect II
est mon grand coup de cœur de ce début d'année. L'attente du
troisième épisode sera immense pour ma part, tant furent intenses les choix cornéliens proposés par cette fin de jeu magistrale (qui termine il est vrai un peu en queue de
poisson, mais ça c'était prévisible hin) ! Je dis qu'il n'est pas tellement simplifié que ça dans son système de compétence, qu'on doit se rappeler que c'était déjà le cas (en moindre mesure certes) dans le premier Mass Effect! Chapeaux messieurs de Bioware, vous
avez réussi le tour de force de changer un vieux con !