Walt Disney a dit « Pour réaliser une chose vraiment extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez d’un trait jusqu’au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. »
Hé bien mon rêve à moi, quand j’étais ado, boutonneux et que je préférais les filles en 2D à mes petites camarades de classe (attention, je ne suis pas un clone d’Hifumi Yamada, les fans comprendront ^^), c’était d’avoir la Super Nintendo ET la MegaDrive.
Bon, ne sortez pas les mouchoirs tout de suite, je n’étais pas à plaindre, car j’avais tout de même la Super Nintendo, ça oui ! Mais aussi la Game Boy (j’avais même été le premier à l’avoir dans ma classe, voire même dans mon école !) et la Game Gear (mais si, six piles pour une heure et demi de jeu !). Consoles qui, aujourd’hui, suite à un malheureux concours de circonstances, ne sont plus miennes.
Bref, si je vous raconte ce vieux rêve, c’est parce que, lors de mon dernier voyage à Paris, qui remonte au mois de juin de cette année, en me baladant dans certaines boutiques spécialisées, j’ai eu une révélation. Une envie subite. Elle se matérialisait sous la forme d’une Super Nintendo, toute propre, toute blanche, moyennant quelques écus.
La guerre du Loot allait commencer, et je ne le savais pas encore !
Un bien sympathique vendeur me proposa de l’emballer dans du papier bulle, en apprenant qu’elle voyagerait jusqu’à la Réunion, avec deux manettes et le jeu Super Mario World !
C’est là que la machine à voyager dans le temps a fait son effet : J’ai eu l’impression de revenir aux années 90, mais cette fois, j’étais maître de mon destin. La Super Nintendo était mienne grâce à mes propres deniers, et je n’avais pas à attendre Noël, comme à la belle époque de l’insouciance, quand mes parents me l’offrirent en sixième :’)
Pour en revenir à mon acquisition de juin, elle était bien calculée car chez moi, quelques jeux m’attendaient déjà, dont une petite perle :
Alors certes, j’ai perdu d’illustres morceaux de bravoures (Illusion of Time et Parodius en tête), mais j’ai su préserver celui par lequel tout a commencé : ma passion du RPG !
En outre, d’autres jeux m’attendaient tels que Astérix et Obélix, PilotWings et Ninja Turtles IV : Turtles in Time.
Mais cela n’allait pas être suffisant ! Il me fallait plus, après tout je venais de retrouver une Super Nintendo, alors j’avais forcément envie de plus !
Alors après avoir prospecté, j’ai pu découvrir le plaisir du loot en tombant sur du sympathique :
Et du moins bon, mais qui m’ont laissé d’agréables souvenirs :
Comme vous avez pu le voir, la plupart des jeux Super Nintendo sont en loose, à l’exception de Mr Nutz.
Ainsi donc, c’est la valise pleine de belles choses que je suis revenu à la Réunion, mais ma soif de retrogaming ne m’a pas suffi, loin de là !
J’ignorais cependant que dès mon retour, ma copine me réservait une surprise. En effet, outre la TV à tube cathodique qu’elle m’a généreusement laissé pour me permettre de brancher la Super Nintendo (parce que sur écran plat, c’est sacrilège !), elle m’a fait don de sa Playstation 1 (encore en excellent état, en plus), avec une manette, une carte mémoire et une dizaine de jeux, parmi lesquels Tomb Raider, Spyro et Gran Turismo. A cela j’ai d’ailleurs pu ajouter mes propres jeux PS1, savoir Final Fantasy VII, VIII et IX ^^
Oui, tout ça pour dire que j’ai eu de quoi faire pendant un bon moment…
Sauf que dernièrement, la drogue du loot m’a rattrapé. J’ai pu acquérir une Megadrive II en assez bon état, à la Réunion (oui !). Elle était vendue avec Desert Strike et Sonic 2. Du coup, le petit coin rétro ne cesse de s’agrandir :
Alors après, Sonic 2 est certes un classique, mais Desert Strike n’avait pas de quoi me faire passer des nuits blanches non plus. C’est pourquoi, une commande était nécessaire pour poursuivre ma petite collection rétro. Et c’est ainsi que, ironie du sort, deux jours après avoir commencé Tales of Xillia 2, voici le joli petit coli que j’ai reçu :
Il est très étonnant de voir à ce propos que les jeux Megadrive en boîte sont moins onéreux que ceux sur Super Nintendo, la plupart du temps (sans compter les pièces rares, je suppose).
Aaaaaah, Quackshot ! Il faut savoir que je n’avais jamais eu de Megadrive avant, et que je ne pouvais y jouer que chez des potes. Et Quackshot était mon jeu préféré, à un point que je le connaissais par cœur. Je me rappelle même une fois avoir expliqué la soluce entière oralement à quelqu’un qui était bloqué. Le lendemain, il me remercia, mais je crois qu’à partir de ce jour, il m’a définitivement pris pour un fou.
Quant à Streets of Rage et Strider, ils évoquent également de bons souvenirs.
Streets of Rage, pour les parties endiablées à deux joueurs, l’ambiance nocturne et urbaine excellemment retranscrite, ses musiques qui aujourd’hui encore, envoient du lourd ! Bon, on reste tout de même dans de la baston pure, et on finirait presque par se croire dans un film de Bud Spencer et Terence Hill à force d’envoyer des mandales à tour de bras, donc au niveau originalité, on repassera.
Strider, peut-être plus par nostalgie, le jeu ayant quant à lui, sérieusement vieilli, mais qui proposait déjà, dans les mêmes stages, des changements de musique et d’ambiance, et dont le héros pouvait grimper partout (inédit, à l’époque !)…C’est aussi l’un des premiers jeux auxquels j’ai joué sur cette console.
Vous noterez également la présence de deux bons petits jeux sur Super Nintendo :
Addams Family, un jeu de plateforme assez classique dans la structure de ses niveaux, mais qui proposait tout de même une grande liberté, en nous permettant de nous balader dans le manoir et de choisir par quel niveau commencer. Et puis les musiques étaient pas mal et restaient dans le ton de l’univers du film (car là, il s’agissait bien du jeu tiré du film avec le regretté mais génialissime Raul Julia, bien plus mémorable dans ce rôle que dans Street Fighter, le film -_-‘)
Lost Vikings, alors là, voici une petite perle ! L’un des jeux les plus géniaux de sa génération à mon sens, qui a d’ailleurs inspiré Trine ! On dirige trois vikings, qui disposent chacun de compétences spécifiques : l’un court vite et peut défoncer certains murs, l’autre peut se protéger avec son bouclier et s’en servir comme parachute, et le dernier peut se battre à l’épée ou à l’arc. Le but du jeu est de diriger les trois personnages jusqu’à la sortie, dans des niveaux qui nécessitent un minimum de jugeote, mettant systématiquement leurs compétences à profit.
En sus, on y trouve beaucoup d’humour avec des petits dialogues qui interviennent entre certains niveaux, des musiques entrainantes et une durée de vie correcte. La progression se fait par ailleurs avec un système de mot de passe, ce qui me rappelle qu’à l’époque, j’avais un petit carnet que je conservais précieusement, dans lequel je notais, avec la plus minutieuse attention, tous les mots de passe de tous mes jeux. Inutile de préciser que ce modeste carnet était bien mieux entretenu que n’importe quel cahier de cours !
Bref, un bon bain de nostalgie et un parfum de rêve qui se réalise !
Car à cette lointaine époque, mes parents m’avaient laissé le choix entre Megadrive et Super Nintendo (ben oui, fallait pas pousser non plus !). Je n’ai, certes, jamais regretté ma défunte Super Nintendo, mais au fond de moi, comme je vous l’ai dit, j’aurais bien aimé avoir les deux ^^’.
Vous rendez-vous compte ? Dès cette époque, je faisais déjà fi de la guerre des consoles, alors que nous en étions aux prémices de ce qui allait être une impitoyable guerre sanglante, dont nous connaissons aujourd’hui l’issue.
Mais mon plaisir de joueur était ailleurs. Alors certes, je ne tolérai pas que l’on se permette de dire que les graphismes de la Megadrive étaient mieux que ceux de la Super Nintendo, mais je n’ai jamais été rassasié d’un Castle of Illusion, qui m’a davantage marqué qu’un Magical Quest (que j’aime beaucoup, je précise), et j’ai toujours su apprécier les deux consoles chacune à leur juste valeur.
C’est pourquoi aujourd’hui, près de vingt ans plus tard, et à 32 ans, j’ai enfin eu ma Megadrive ! Comme quoi, il n’est jamais trop tard pour poursuivre ses rêves :’)
Allez, je finis sur cette image, qui devrait vous suffire pour vous remémorer la superbe musique d’intro !
Bien à vous.