Metal Gear
Origine : Japon
Plate-forme : MSX2
Date de sortie : 7 juillet 1987
Prix à sa sortie : 5.800 yens
 
Exemplaire signé à Paris en 2012
 
C'est en 1987 qu'est né Metal Gear... Et la superbe illustration du boîtier nous le rappelle bien. Le ton enjoué des 80's est donné avec un "Go ahead Solid Snake !", tandis qu'au verso, l'espiègle renard de l'ancien logo de Foxhound ponctue une jaquette haute en couleurs, comme on n'en voit plus.
 
 
Largement supérieur à la version NES qui ne lui rendait pas justice, Metal Gear sur MSX2 est la véritable genèse de la série, qui pose les bases sans trop les approfondir ; l'essentiel est là. Et tout ça, grâce aux limitations techniques de la machine ! On peut remercier les caprices de sprites... Et sans doute aussi le film La Grande Evasion.
 
Kojima au Boot Camp 2014, en pleine séance de nostalgie, tandis que les journalistes du monde entier s'essaient à Ground Zeroes
 
On parlait du boîtier : y'a pas à dire, à l'époque, le packaging était soigné. La cartouche est fermement installée dans son écrin de plastique marqué du logo Konami (ultra-fragile).
 
 
 Le livret, bien fourni et copieusement illustré, contient une présentation des personnages qui comporte des détails singuliers, parmi lesquels le bandeau de Big Boss sur l'oeil gauche,  ainsi que la fameuse représentation de Grey Fox qui a récemment alimenté les théories sur Ishmael dans The Phantom Pain.
 
 
Il y avait déjà du génie dans le Metal Gear de 1987, et de l'audace : sans doute le même concentré de talent déchaîné et non conventionnel qui transparaît encore aujourd'hui dans Ground Zeroes. Mais plus que la genèse d'un genre (qu'on attribue parfois à d'autres jeux antérieurs), Metal Gear est avant tout le coup d'essai de Kojima, de son style.
 
C'est l'embryon de cet univers un peu dingue, où les plus graves enjeux se heurtent aux facéties de bas étage, le tout inondé des obsessions maladives d'un auteur qui doit son succès à sa capacité de réinventer sans cesse un concept bientôt trentenaire...