Bonjour à tous !
 

ALT+TAB sera consacré à une série de billets d'opinion centrés sur l'univers du gaming : ces articles auront pour but de présenter différents points de vue et d'inciter à la discussion sur des sujets qui nous seront familiers.
Etes-vous prêts à faire chauffer vos claviers ? Alors on y va...

Pourquoi Alt+Tab ? Parce que c'est l'un des gestes que le gamer doit faire le plus sur son PC : switcher entre l'univers ingame et le reste (web, MSN, youporn...).

Le principe : des billets d'opinion, de type blog, seront postés régulièrement à raison d'au moins un par semaine, avec des sujets portant sur l'actualité ou la culture du jeu vidéo. Ces billets seront forcément des opinions tranchées et inciteront au débat : pas de compte-rendus fades, pas de textes mous et consensuels. Cependant, une certaine exigence sera toujours demandée au niveau de la qualité de l'argumentation et le fanboyisme reste à proscrire.

Vous trouverez ci-dessous le premier billet que j'ai rédigé pour cette rubrique, "Une guerre de retard ?". Symboliquement, il reprend et poursuit un article rédigé alors que je n'avais pas encore le tag Fureur.

Une guerre de retard ?

 

 

Avant de rentrer dans le vif du sujet, voici un article que j'ai rédigé il y a près de deux ans de cela :

Le casual n'est pas tout. Article rédigé le 04 avril 2008.

Bon, à moins que vous n'ayez passé les deux dernières années dans une grotte, vous vous serez certainement aperçu de l'extraordinaire essor des jeux et consoles destinés à cette nouvelle cible que sont les "casual players" : des jeux aux concepts simples mais efficaces, et mettant en avant le jeu en multi-joueurs offline (dans votre salon) plutôt qu'online (sur Internet). Il suffit de regarder les chiffres pour constater à quel point leur succès est retentissant en terme de vente. Voici les chiffres donc pour la dernière année fiscale au Japon côté consoles :

• Nintendo DS: 6,343,547 unités vendues en 2007 (22,169,761 units cumulative)
• PSP: 3,427,971 unités vendues en 2007 (8,574,026 units cumulative)
• Wii: 3,741,946 unités vendues en 2007 (5,695,579 units cumulative)
• PS3: 1,197,418 unités vendues en 2007 (2,009,492 units cumulative)
• Xbox 360: 235,318 unités vendues en 2007 (602,558 units cumulative)

Et côté jeux :
1. Wii Fit: 1,762,193 unités vendues
2. Mario Party DS: 1,659,315 unités vendues
3. Wii Sports: 1,616,377 unités vendues (total: 2,840,389)
4. Super Smash Bros. Brawl: 1,554,852 unités vendues
5. Pokémon Mystery Dungeon: 1,354,447 unités vendues

Victoire écrasante de Nintendo donc, qui a bouleversé le marché en l'ouvrant à ces joueurs que nous appellerons casuels (pardonnez-moi le néologisme éventuel). Que vous aimiez cela ou non n'est déjà plus la question, il est trop tard pour renverser la tendance, les casuels sont dans la place et ils le resteront longtemps. Face à cela, que pouvons-nous suggérer à Microsoft et Sony ? Devraient-ils suivre Nintendo et surfer sur la vague ?

Je vous donne d'emblée mon opinion avant de me justifier : non, ils ne devraient pas.

Microsoft a investi beaucoup d'effort ces derniers temps pour développer sa propre vision du jeu casuel, via sa division Casual Games et le Xbox Live Arcade, ainsi que la soudaine baisse de prix de la Xbox 360. Côté Sony, Phil Harrison (qui a depuis quitté le navire) a lui-même admis il y a quelques mois, de façon délicieusement candide d'ailleurs, l'échec de la firme nippone à saisir cette évolution du marché et l'impact conséquent sur la PS3 et ses ventes. Malheureusement, je pense que Sony et Microsoft font fausse route et sont en train de tirer les mauvaises leçons de ce qui est en train de se passer en ce moment. Voici pourquoi :

1. Certes, la remarquable croissance du marché casuel est indéniable et toute société qui voudrait désormais l'ignorer serait tout simplement stupide. Cependant, voici que ces deux rivaux de Nintendo semblent soudain prêts à remettre en question non seulement leur historique mais aussi le poids de leur marque ainsi que leurs acquis sur le marché, en repositionnant tout leur marketing en l'orientant vers le public casuel - agissant donc comme si c'était une mode qu'il fallait absolument suivre pour rester "in" plutôt que de voir la chose comme ce qu'elle est vraiment : une tendance de plus long terme. Je pense pour ma part que toute tentative de ces deux acteurs majeurs de mettre l'accent à court/moyen-terme sur le jeu casuel aux dépens du jeu plus traditionnel est une erreur. Pourquoi ?

D'abord parce que l'avance de Nintendo est désormais irrattrapable pour cette génération. Franchement, je ne vois absolument pas quels moyens MS et Sony pourraient utiliser pour répliquer. La Nintendo DS et la Wii ont désormais l'attrait et la célébrité d'un iPod : à ce niveau, je ne vois vraiment pas comment MS et Sony pourraient produire aujourd'hui un produit-phare d'une telle envergure.

Pire, leur offre actuelle ne convient tout simplement pas aux casuels. Je ne crois pas que la majorité de ceux qui ont acheté une Wii, à quelques exceptions près, ont acheté cette console parce qu'ils étaient poussés par un intérêt intense et profond pour le Jeu Vidéo (avec majuscules) - au contraire, ce nouveau public n'est certainement pas prêt à acheter une PS3 ou une X360 juste parce qu'on va leur dire qu'on peut aussi jouer à Uno sur ces consoles, ou quoi que ce soit d'autre d'ailleurs. La clé ici, et c'est un fait que beaucoup à mon avis dans l'industrie ne voient pas, c'est que la Wii rencontre son succès actuel parce que justement, elle n'est pas perçue par le grand public comme du "jeu vidéo" en tant que tel : de fait, si la Wii se révèle effectivement une machine fascinante, elle n'est certainement pas aussi connotée "jeux vidéo" comme ont pu l'être la SuperNintendo ou la Megadrive...

Conséquence directe pour MS ou Sony, une stratégie qui consisterait à partir à la conquête du public casuel avec leurs offres actuelles (quitte à les ré-habiller un peu d'un point de vue marketing) est condamnée à l'échec. Ils ne peuvent tout simplement plus battre Nintendo à son propre jeu à présent.

En résumé : il ne suffit pas de rhabiller son offre pour l'adapter au public casuel pour que ce dernier se précipite pour acheter. Ce dernier a besoin d'un produit dont l'attrait nécessiterait des quantités d'investissement si importants qu'ils rendent Nintendo irrattrapable, pour cette génération du moins.

2. Je ne pense pas qu'il soit correct d'estimer le marché des "core-gamers" comme stagnant ou condamné à devenir une niche de plus en plus petite, juste parce que la croissance de ce segment de marché n'égale pas celle du public casuel. Pire, si MS ou Sony abandonnaient soudain ce segment de marché, ils renonceraient à toute une population prête à payer plus pour profiter des meilleurs jeux et accessoires. Un tel geste serait, à mon humble avis, stupide.

Stupide en effet parce que renoncer à ce marché signifierait aussi renoncer à tout ce qu'ils font depuis 5-10 ans, aux investissements qu'ils ont réalisés en terme de logiciels de qualité, de marque et de présence sur le marché. Renoncer à tout ça reviendrait donc à jeter beaucoup, beaucoup, BEAUCOUP d'argent à la poubelle - et je ne pense pas qu'ils peuvent se le permettre (Sony du moins, chez MS ils sont habitués depuis longtemps à perdre des sous sur la Xbox finalement...).

C'est la raison pour laquelle je pense que Phil Harrison a commis une erreur de jugement cruciale : il est certes tout à fait correct de penser que Sony Japon n'a pas réussi à comprendre et saisir l'évolution du marché vers le casuel. Par contre, il se trompe complètement en estimant que la PS3 a échoué à cause de ça. Il y aura toujours de la place pour le jeu vidéo traditionnel. Par contre, il n'y en aura pas forcément pour une console excessivement chère, remplie de fonctionnalités dont tout le monde n'a pas forcément envie, et proposant une ludothèque réduite à une peau de chagrin (/esquive les jets de tomates des fanatiques de Sony). L'échec de Sony n'a donc pas été leur incapacité à prévoir l'arrivée du public casuel, non, leur erreur a été de ne plus comprendre leur public originel, les core-gamers.

3. Et pourquoi ne pas mélanger casuel et core-gaming me direz-vous, cela pourrait être une option viable ? Ok, là, il va falloir me croire sur parole, mais en théorie marketing, une stratégie qui consisterait pour une firme à délaisser son coeur de marché pour se lancer bon gré mal gré sur une combinaison maladroite de plusieurs est une mauvaise idée.

Tout d'abord, l'une des raisons pour laquelle la Wii est si excellente pour le jeu casuel est tout simplement parce qu'elle a été conçue en ce sens : le motion control est effectivement une chose très intuitive, quoique vous puissiez dire. Dans ce cadre, pensez-vous que rendre les jeux d'une console complexe moins complexes se ramène à la même chose ? Eh bien, pas du tout. Si vous faîtes ça, vous risquez non seulement de vous aliéner votre coeur de marché, mais aussi d'échouer face aux trop nombreux obstacles qui pavent le chemin vers le marché du public casuel. Et vous risquez alors de faire subir au prestige de votre marque autant de dégâts que dans mes points précédents...

Quelles conclusions à tirer pour Microsoft et Sony ?

Une, tout laisser tomber pour tenter de conquérir le marché casuel en se basant sur le hardware actuel est une erreur. Le marché casuel nécessite des produits adaptés et remaquiller son offre actuelle ne suffit pas. A mon avis, au moins l'un des deux, Sony ou Microsoft, devrait continuer de rester sur le segment des core-gamers, parce que non seulement ces derniers sont toujours là mais aussi parce qu'ils n'ont qu'une envie, c'est de dépenser leurs sous en échange des produits qui les intéressent vraiment. Tout ce qu'ils demandent, c'est qu'on s'occupe d'eux. Vraiment.

Deux, ces deux firmes devraient consacrer plus de réflexion à la façon dont elles pourraient étendre leur marque, et non la bouleverser du jour au lendemain. Ainsi, il est tout à fait possible pour elles de développer un wii-killer pour la prochaine génération et ainsi capturer une plus grosse part du marché. Tout est question de long-terme ici.

Trois, l'imitation n'a jamais garanti le succès. Un corollaire du point précédent est qu'imiter la Wii a autant de chances d'échouer dans les prochaines années que cela l'est maintenant. Le motion control était cool et excitant, mais en 2006. Dans cinq ans, ce sera perçu différemment. Tous les fabricants de consoles, Nintendo inclus, vont donc devoir plancher durement pour la prochaine génération car continuer à produire suffisamment d'innovations pour conserver le public casuel sans l'ennuyer est une énorme gageure...

Rendez-vous dans trois ans !

...

Bon, les trois ans ne sont pas encore complètement passés mais mon impatience naturelle me presse de vous pondre une petite suite à l'article précédent, d'autant que Sony et Microsoft ont depuis officialisé leur offensive dans le domaine du motion control, Sony avec son "motion wand" et Microsoft avec son "Projet Natal".

Tout commence lundi matin lorsqu'en lisant, comme à mon habitude, une des dernières tribunes de Gamasutra, j'y découvre l'opinion de Brandon Sheffield sur le sujet même de l'article que vous venez de lire, à savoir : Sony et Microsoft ont-ils une chance de percer sur le terrain même de la Wii ?

Autant vous le dire, mon point de vue depuis presque deux ans n'a pas changé : je pense que ces deux géants n'ont aucune chance sur ce terrain. Bon allez, je vais être clément, et dirai plutôt que leurs chances de réussir sont extrêmement faibles. Vous vous demandez pourquoi ? Voici. Attention, je vais un peu radoter.

1. Une révolution, pas l'autre

Sony et Microsoft ont donc décidé de prendre en route le train du motion control, après les succès retentissant que sont la Nintendo DS, l'iPhone et la Wii. Mais le fait de copier le motion control suffit-il à garantir un succès public et commercial ? Non, tout simplement parce que, comme Sheffield, je pense que le motion control a été l'une des raison du succès de ces machines mais certainement pas la seule.

En fait, quand on y réfléchit, le motion control existe déjà depuis très longtemps. Je me souviens encore du Zapper de la NES, et le flingue constitue l'un des accessoires d'arcade les plus anciens que je connaisse. Leur technologie n'atteint pas la sophistication d'une wiimote mais le principe était déjà là.

Pareil pour le contrôle tactile, la Nintendo DS et l'iPhone ont popularisé la technologie mais force est de constater qu'elle était déjà en utilisation depuis un moment, notamment sur les PDAs - souvenez-vous du Tapewave Zodiac sorti en 2002, soit deux ans avant la DS.

 

 

En poussant plus loin, on pourrait caricaturer un peu et dire qu'à l'exception de quelques jeux exceptionnels comme Wii Sports, la plupart des titres sortis sur Wii auraient pu être livrés avec des contrôles sur manette classique (ce fut d'ailleurs le cas pour beaucoup). Attention, je ne cherche pas ici à simplement rabaisser la wiimote (/esquive les marteaux des fans de Mario) mais j'essaie avant tout de vous faire comprendre une chose fondamentale, qui est que ce que Nintendo a fait en commercialisant la DS et la Wii ne fut pas d'opérer une révolution du hardware. Certes, l'accéléromètre et le gyroscope de la wiimote, le double écran de la DS et l'écran tactile multipoint de l'iPhone furent tous des améliorations notables de ce qui existait jusque là mais ils ne sont que cela : des améliorations.

Non, ce qui a permis le succès de ces machines, ce ne fut pas simplement le hardware, ce fut le marketing.

2. Maman, Papi, Mamie, vous aussi vous pouvez jouer !

Souvenez-vous du nouveau discours de Nintendo. Fermez les yeux et remémorez-vous toutes les pubs en blanc émail diamant qu'ils nous ont pondues pour la Wii et la DS.
La firme de Kyoto nous a annoncé que ses produits étaient non seulement révolutionnaires mais elle a aussi dit à nos mamans, à nos papis et à nos mamies que ces consoles pouvaient amuser tout le monde, et donc eux aussi. Elle leur a dit que ces consoles étaient non seulement nouvelles, mais faites aussi pour eux - ce qui est relativement près de la vérité, vous en conviendrez.

Nintendo loua alors des espaces publicitaires par centaines là où l'on n'avait pas l'habitude de voir des pubs pour jeux vidéos : les magazines féminins et parentaux, les émissions de télé de l'après-midi, etc. Ils ont montré leurs consoles loin de la pub de leurs concurrentes, qui elles restèrent marketées à l'intention du jeune mâle de 17 ans. Et fin du fin, Nintendo rappela finalement à tout le monde que Mario, c'était aussi eux : or, tout le monde connaît Mario, pas vrai ? Certainement le seul jeu (avec sans doute Tetris) auquel cette nouvelle cible de Nintendo avait déjà pu jouer par le passé.

Tout le génie de la firme de Kyoto fut donc de parfaitement connaître sa cible et d'avoir le courage (car personne n'avait osé jusque là) de déployer tout l'arsenal nécessaire pour la convaincre, sans lésiner sur les moyens, convainquant ainsi les parents, les grands-parents et au final, toute la famille (à l'exception peut-être de l'ado boutonneux qui continue de jouer tout seul dans sa chambre avec sa Xbox) que ces console étaient là et faites pour eux.

3. Schizophrénie, quand tu nous tiens

Et voilà, Sony et Microsoft ont craqué et ont décidé de lancer eux aussi leur propre extension à motion control, avec la ferme intention d'élargir leur part de marché. Au de-là de la qualité intrinsèque de leurs nouveaux accessoires que je ne discuterai pas ici, la question, que j'ai déjà posée il y a deux ans, reste la même : peuvent-ils se le permettre ? Après tout, contrairement à Nintendo, ils ne peuvent profiter du lancement d'une toute nouvelle console pour soutenir l'effort marketing nécessaire au renouvellement complet de leur image, et c'est bien là leur plus gros problème : ces compagnies ont passé l'essentiel de leur existence à marketer leur console à l'intention d'un segment bien spécifique du marché : les hardcore gamers. Quelle conséquences sur leur image s'ils se mettent soudain à marketer un nouvel accessoire susceptible de les faire sombrer dans une véritable schizophrénie de marque ?

D'ailleurs, soyons là aussi réalistes, à part peut-être dans les années 90 avec la grande guerre avec Sega, Nintendo n'a jamais vraiment marketé ses produits à l'intention des hardcore, préférant toujours son image de console familiale dotée de jeu destinée même aux plus jeunes.

 

Et c'est alors qu'on se rend compte de l'impasse où se trouvent Sony et Microsoft. Dans les faits, puisqu'ils n'ont plus les moyens pour une refonte complète de leur marque, ils n'ont qu'une seule stratégie viable : compter sur leur public traditionnel (le mâle de 17 à 34 ans) pour faire rentrer leur console et son nouvel accessoire dans les foyers. Ce sera sans doute plus facile d'ailleurs pour Sony, avec l'argument du Bluray. Or, et c'est là tout le problème que posera cette schizophrénie, comment pourront-ils faire cohabiter la vente d'un nouvel accessoire destiné à un public familial avec celle de leurs produits d'appel traditionnels destinés au public hardcore ? La meilleure vente sur Xbox ces derniers temps reste Call of Duty : Modern Warfare 2, difficile d'y voir un jeu "familial" !

Microsoft y répond déjà partiellement en annonçant leur intention de projetant un relancement de la X360 avec Natal mais est-ce que cela suffira ? D'autant que le public hardcore est et reste élitiste : comment prendra-t-il le fait que sa console devienne, à l'instar de la Wii, une "vulgaire console pour enfants" ?

4. Une nouvelle guerre de retard ?

Et nous retombons sur ma conclusion, la même qu'il y a deux ans : Sony et Microsoft n'ont quasiment aucune chance de réussir en suivant les traces de Nintendo. Pour sûr, la X360 et la PS3 battent de loin la Wii en terme de ratio de jeux vendus par console mais cet atout est plus lié à leur marché-cible, les hardcore, qu'à autre chose (un joueur hardcore aura naturellement tendance à acheter plus de jeux, c'est un peu ce qui le définit, hein...). Après tout, la Wii a été acheté par des gens qui voulaient avant tout Wii Sports et achètent ensuite un à deux jeux par an.

Sony et Microsoft ont trop investi dans leur image auprès du public hardcore et cet investissement a toutes les chances de leur nuire auprès du public des papis et mamies. A vrai dire, je serai franc et je dirai que la seule façon pour que leurs nouveaux accessoires de motion control soient des succès serait de les marketer à l'intention de leur cible habituelle, les hardcore, et d'accentuer leur utilisation dans ce cadre, profitant seulement ensuite d'un léger effet de contamination sur le reste du foyer comme ont pu le faire Buzz et Singstar sur PS3.

De plus, cette bataille pour s'arroger le public des mamans et grands-parents est à mon avis déjà obsolète, alors que la nouvelle tendance actuellement est celle de l'iPhone et des jeux accolés aux nouveaux réseaux sociaux (oui, Facebook, c'est bien de toi que je parle) : Sony et Microsoft peuvent-ils se permettre d'avoir un nouveau train de retard ? La vraie concurrence désormais n'est-elle pas à voir du côté de l'iPhone plutôt que du côté de Nintendo ? Surtout qu'Apple vient juste de dévoiler son nouveau joujou, l'iPad...

Alors que Sony et Microsoft semblent concentrés pour lutter contre la firme de Kyoto, ne serait-ce pas plutôt de la firme à la pomme qu'ils devraient à juste titre se méfier ?

Rendez-vous dans un an ou deux, nous verrons bien si les temps qui viennent se révèlent aussi intéressants que je le pressens. En attendant, n'hésitez pas à donner votre avis.

Note : l'article original est ici.

J'essaierai de conserver un délai d'une semaine entre les parutions entre le portail de ma guilde et Gameblog.