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Avant, je me plaignais souvent du métro. De ses retards, de son odeur et surtout du monde qui s’y agglutine. Mais ça, c’était avant que je fasse un tour dans les souterrains moscovites de Metro : Redux. Depuis, je compte bien bruler un cierge le long de la ligne 13 chaque jour que dieu fait.
Métro Plus
Et voilà, encore un. Si la précédente génération nous avait déjà bien habitué à un torrent de remake et autres compilations, cette génération commence sur les chapeaux de roues. AprèsTomb Raider et le très récent The Last of Us Remastered (Et je ne parle pas de tous les autres jeux déjà annoncés), voilà que déboule Metro : Redux, une compilation regroupant Metro 2033et Metro Last Light sur la même galette. Sauf qu’à la place d’avoir un simple lissage HD un peu paresseux, Metro : Redux a été soigneusement retravaillé pour le plaisir des anciens, mais surtout des nouveaux joueurs. Ainsi, en plus d’intégrer de base l’intégralité des DLC de la série, Metro : Reduxpropose des graphismes remis au gout du jour. Un embellissement particulièrement visible sur Metro 2033, vieux de plus de quatre ans déjà, puisque le plus gros des améliorations proviennent du moteur deMetro Last Light qui, pour le coup, n’a pas la chance de profiter du même gap visuel. Concernant ces évolutions, avec la traditionnelle remise à niveau du framerate et de la résolution, on a le droit à des textures plus fines, de jolis effets de particules, une palette de couleurs élargie et une gestion de la lumière nettement mieux maitrisée. De quoi offrir aux vieux de la vielle, une véritable bouffée d’air frais. Néanmoins, en l’absence d’un vrai nouveau moteur graphique, quelques imperfections subsistent et il faudra continuer de faire avec des animations ringardes et des modèles 3D trop grossiers. Des problèmes qui n’entachent en rien l’upgrade graphique, mais qui restent tout de même à souligner pour les plus pointilleux d’entre nous. Mais Metro : Redux n’offre pas qu’un coup de fouet visuel, il propose aussi tout un tas de retouches au gameplay afin d’harmoniser les mécaniques de jeu et ne pas trop chambouler le joueur qui voudrait les faire d’une seule traite. Concrètement, Metro 2033 hérite de quelques fonctionnalités de Metro Last Light comme des armes, la possibilité d’essuyer son masque à gaz pour se dégager la vue ou encore l’indicateur de visibilité sur le poignet de notre avatar. Du côté des nouveautés, les vraies, cette compilation intègre les modes « Survie » et « Spartiate » qui sont en fait deux types d’orientation du gameplay. La première faisant la part belle à l’infiltration avec des ressources distribuées au compte-gouttes alors que la seconde encourage à foncer dans le tas avec une plus forte abondance de munitions. Finalement, que ce soit techniquement ou d’un point de vue purement gameplay, Metro : Redux est la preuve qu’il est tout à fait possible d’offrir aux joueurs un remake avec une véritable plus-value sans se contenter d’une simple retouche maquillage. Ce qui est la meilleure façon de s’attirer les grâces d’un nouveau public et de convaincre les anciens joueurs de repartir pour un tour
Vive la RATP
La forme mise de côté, parlons un peu du fond. Metro, c’est quoi ? C’est une série de deux FPS qui se basent sur le roman « Metro 2033 » de l’écrivain russe : Dmitri Glukhovski. L’humanité par en sucette et après un petit conflit nucléaire qui a ravagé la surface de la terre, les derniers représentants de l’espèce humaine se réfugient dans le métro de Moscou (Oui, le métro parisien n’était pas assez propre). Bien à l’abri de la radioactivité en surface et de toutes les créatures qui ont germées de ce foutoir. Et comme ça ne suffisait pas, l’homme n’a pas trouvé meilleure idée que de se tirer la bourre dans les différentes stations du métro. Entre les fachos, les cocos et le dernier bastion de la civilisation, tout le monde y va de sa petite touche pour rendre l’existence de l’homme encore plus cauchemardesque qu’elle ne pouvait déjà l’être. Dans ce joli merdier, on incarne Artyom, notre avatar dénué de parole (Comme ce bon vieux Gordon Freeman) qui a comme mission de se rendre à Polis pour porter un message de la plus haute importance. Si l’aspect purement FPS de Metro : Reduxn’est pas très enthousiasment (IA à la ramasse, visée trop lourde, situations brouillonnes), le titre de 4A Games impressionne par son univers, son ambiance et sa faculté à se renouveler au fil des chapitres. Derrière sa linéarité et son level design jalonné de scripts, le jeu parvient à surprendre en variant les approches, les environnements et aussi les façons de jouer. Car s’il est possible de se frayer un chemin à coups de plombs bien placés, la rareté des minutions font qu’il n’est pas rare de devoir jouer la carte de l’infiltration. Sans parler des phases en surface où en plus d’éviter toutes les bestioles enragés rodant dans les parages, il est nécessaire d’évoluer rapidement sous peine de tomber en rade de recharges pour son masque à gaz et ainsi mourir asphyxié. De quoi ajouté une dose de survival à un jeu déjà riche. Au final, même si Metro Last Light est nettement moins marquant que Metro 2033, cette compilation possède tout ce qu’il faut pour contenter les amateurs de FPS à ambiance pour au moins vingt bonnes heures de jeu. Qu’ils aient déjà visité, ou non, les entrailles du métro moscovite.
Loin de la mode du portage HD bête et méchant, Metro Redux joue la carte de l’excentricité avec un ravalement de façade digne des plus beaux coups de bistouris des stars hollywoodiennes. Si c’est surtout Metro 2033 qui a profité de l’amélioration cosmétique, les deux jeux profitent aussi d’une harmonisation du gameplay pour une plongée au c½ur du métro moscovite dans les meilleures conditions. De quoi encourager d’anciens voyageurs à embarquer pour une nouvelle aventure même si la timidité de Last Light pourrait empêcher certains de recharger leurs Pass Navigo. Mais pour les autres, cette compilation est l’occasion rêvée de se plonger dans un univers post apocalyptique à l’ambiance délicieusement oppressante.