Avez-vous déjà eu besoin d'avouer l'inavouable à vos proches ?
Un secret que vous gardez au plus profond de vous car au final, l'avouer vous mettrait en marge de la société. Quelque chose que vous vous devez de réprimer car en parler en public, c'est finir reléguer au rang des parias.
Au final cette situation ne vous pose à vous aucun souci, vous êtes ainsi et vous avez appris à accepter le fait que vous n'étiez pas comme tout le monde. Un peu comme ceux qui préfère le Big Mac au Mc Chicken, au final vous aimeriez vous dire que ce n'est qu'une question de goût. Et tout le monde devrait l'accepter ainsi.
Mais ce n'est pas le cas.
C'est pourquoi aujourd'hui, je sors de mon confort. J'ai besoin de dire à tout le monde qui je suis, trop longtemps je me suis enfermé dans cette peur du jugement des gens, de leurs regards.
De toute manière, je n'ai qu'une philosophie c'est d'être accepté comme je suis. Et malgré ce qu'on me dit, je reste le poing levé.
Oui, je l'avoue : Je n'aime pas Game Of Thrones
FLASH SPECIAL
" Peut-on dire tout ce que l'on veut sur internet ? C'était ce que pensait l'auteur de ce blog avant de commettre l'irréparable. La capitale est en feu, les émeutes se multiplient et des français occupent les ronds-points pour protester contre les propos de ce membre radicalisé de la section blog du site tristement connu Gameblog.fr. "
Pourtant mes amis ont tenté de me faire apprécier le show, c'était en 2014. J'étais encore dans le deuil de Walter White, et je me suis dit qu'il était temps de passer à autre chose. L'univers ne m'accrochait pas du tout et le battage médiatique autour du show m'avait toujours dérangé. La série m'était décrite comme révolutionnaire car les héros mouraient.
Et là, on appuie sur play, l'épisode se lance "La montagne et la vipère". Mes amis m'expliquent toutes les intrigues vite fait, j'ai retenu qu’il y avait beaucoup de mort et beaucoup de cul, je ne sais pas dans quel ordre mais l'idée était là.
L'épisode se passe, l'ennui s'installe à mon côté pendant que mes proches frétillent comme des pucelles devant le nouveau clip des Jonas Brothers. Et puis arrive LA scène dérangeante, celle qui viendra clore la prestation de Pedro Pascal dans le show avant de l'envoyé débusquer du trafiquant en Colombie.
Et là, je n'ai pas compris. J'aime bien les trucs gore, j'aime bien l'hémoglobine. Mais là je n’ai pas compris. Quel est l'intérêt de rendre la chose si graphique, ou est la subtilité.
Je demande à mes compagnons d'aventure de m'en dire plus sur le show, et on m'explique que c'est la recette, que c'est la marque de fabrique de Georgie.
Je m'inflige encore quelques épisodes, un peu comme un enfant qu'on tente de convertir aux épinards en lui enfonçant des branches jusqu'à la glotte, mais rien n'y fait. Je n'éprouve aucun plaisir mais comme je suis dans une masse dévouée à son culte, je fais semblant. Je mime d'être surpris quand machin meurt, je tente de participer aux cris de stupeurs quand l'intrigue essaye de faire croire à un retournement de situation, au final je simule. Et je simule beaucoup, bien plus que la meilleure de gagneuse d'un proxénète à la main lourde. Mais je simule trop, je ne participe pas aux débats, je ne fais que suivre mais je suis trop présent, les gens pensent que j'aime ça.
J'ai failli avoir droit à une figurine pop de la série, mais j'ai réussi à sortir du placard dans lequel je m'étais enfermé.
Cher Game of Thrones,
L'année dernière fût une année de répit, que ce soit pour moi ou pour ta série,
J'ai bien cru en avoir terminé avec tes faux suspens et tes intrigues fumées.
Mais ta communication reprend de plus belle, et avec elle tes personnages que tu jetteras à la poubelle.
Il en va sans dire que dans cette ultime saison, quasi tout le monde va mourir.
Je n'aime pas ta forme, je n'aime pas ton goût, ni même ce personnage à qui tu coupes le bout.
J'aime l'onirisme et les surprises, tu n'avais pas besoin de foutre du cul à chaque prise.
Je t'en supplie, dégage vite fait bien fait.
Tu l’auras compris, je n'arrive pas à t'aimer.
Mais dans la secte que tu as réussi à créer, il est plus difficile de dire que l'on ne t'aime pas,
Plutôt que de dire qu'on est gay.
PS : Maman rassure toi, j'aime toujours les filles, ne prépare pas les papiers du divorce.