Arrivé à 9h20 au stade.
De nombreux coureurs s'échauffent déjà, d'autres repèrent le parcours, certains discutent. Je me sens un peu comme un premier jour de classe au collège. Tous les autres coureurs me paraissent affûtés tels des guerriers partant en guerre.
Retrait du dossard.
Moment symbolique pour tous participants, d'autant plus qu'en cela est le premier, le retrait du dossard marque mes débuts en compétition. On m'attribue le numéro 296. Bon je suis bien avec mon petit bout de papier mais je l'accroche comment moi ? "Merde" j'ai oublié les épingles à nourrices. Ça commence bien, vais-je devoir courir en tentant mon dossard d'une main ? Non cela ne le fait pas (sic). Je m'approche d'un participant en lui demandant si il pouvait me dépanner. Ce dernier me répond avec plaisir en me tendant un paquet d'épingles "Sers toi jeune homme, moi c'est à ma seconde course que je les ai oublié". Solidarité, respect, partage, c'est aussi ça la course.
Il faut bien s'échauffer quand même
Le départ va être donné d'ici 20 minutes, je pars donc courir lentement afin de chauffer la machine. Il ne fait pas trop froid, une dizaine de degrés, le ciel est dégagé, tous les éléments sont réunis pour une belle course. Je pars en petites foulées, scrutant mon cardio pour rester dans une zone comprise entre 120 et 130 pulsations minutes. 10 minutes plus tard, je fais quelques étirements et me dirige vers la ligne de départ où de nombreux coureurs se sont déjà placés.
Le départ, où se placer ?
Le meilleur temps se situant autour de la demi-heure, et mon objectif étant de terminer en 50 minutes je décide de me mettre en fond de ligne. Je ne veux pas être un gène pour les participants qui vise la "gagne" ou m'éffondrer 2 kilomètres plus loin si je pars trop vite.
Me voilà donc tout derrière. "Pan", le départ est lancé et je n'ai toujours pas commencé à bouger les jambes. Parti tout derrière n'est pas une bonne idée et j'allais m'en rendre compte rapidement. Une fois parti, je me retrouve coincé, dans l'incapicité de doubler car la route est vite étroite et il y a du monde. Je peste contre moi même, pourquoi, pourquoi je ne me suis pas mieux placé ? Après 500 mètres, je peux enfin sortir de ce calvaire et reprendre un rythme qui est le mien sauf que j'ai un "point' qui se loge en bas de l'abdomen. La poisse. Je régule ma respiration, n'essaye de ne pas penser à cette douleur et cette dernière disparait peu avant le 1,5km. Je consulte mon temps, j'ai 1 minute de plus par rapport à mes temps d'entrainement.
Ne pas douter, croire en soi.
Mon départ à été chaotique ? Oui, mais la course n'est pas terminée et je ne veux pas me miner le morale. Après tout, ce n'est que mon premier dossard. Je continue ma remonté, je retrouve mon allure, je me sens bien. Les kilomètres s'enchaînent, passé les 4kms, j'augmente mon allure, je double des coureurs, les applaudissements des gens me galvanisent même ci ces derniers ne me sont pas forcément adressés. Mon cardio indique 173 pulsations soit pas loin des 93% de ma FCM. C'est haut, mais je sais que j'en ai encore sous le pied. Le panneau 8km franchi, j'allonge ma foulée et double encore. Mon souffle se fait de plus en plus fort lorsque j'arrive sur le stade. C'est à ce moment que je donne tout sur les 400 derniers mètres. Je franchi la ligne d'arriver sans m'être fait doublé en course et termine en 49'49.
On fait le bilan calmement en s'remémorant chaque instant
J'ai tenu mon objectif (50') même si secrètement je voulais terminer dans le 48'. Je suis déçu de mon départ qui m'a fait perdre pas loin d'une minute et a été un calvaire durant les 2 premiers kms. Mais je garde un sentiment positif de cette épreuve qui m'a permis de découvrir la course en compétition et m'a prouvé que j'avais un bon mental. J'avais l'œil du tigre, NO PAIN !