Le 21 mars 2014 , la PS4 s'apprête enfin à recevoir son premier gros jeu exclusif depuis sa sortie et killzone shadow fall. Infamous Second Son de son petit nom se devait d'avoir des épaules assez solides pour apporter un peu de fraicheur sur PS4 et contrer la Xbox One qui acceuille dans ce même laps de temps Titanfall.
Second Son nous met dans la peau de ce que l'on pourrait qualifier de Djeuns des alentours de Seattle au doux nom de Delsin ROWE qui prend un malin plaisir à taguer un peu tout ce qui peut être tagué, et qui va être témoin d'un accident (je ne rentrerai pas dans les détails pour ne pas spoiler) qui va le mettre en contact avec un porteur/bioterroriste si vous êtes du DUP et que vous avez une folle envie de faire peur à la population de Seattle et qui va être le point de départ de ces pouvoirs.En effet ce cher Delsin ROWE est une éponge à pouvoir ,il absorbe les pouvoirs des porteurs qu'il touche. Une situation qui l'effraie, et qui pour les besoins du scénario lui fera prendre le chemin de Seattle pour s'en prendre au DUP l'agence de répression des bioterroristes.
Seattle, cette ville des états unis d'amérique sera donc le bac à sable de Delsin ROWE, le lieu d'éxperimentation de tous ces pouvoirs, une ville pas si grande que ça hélas mais plutôt bien modélisée et contrairement à ce que l'on a pu entendre par ci par là , plutôt bien animée (donc gaffe à pas tuer les passants si vous voulez être un gentil super heros tout mignon). Les plusieurs quartiers de la ville sont donc la vitrine graphique du jeu, parce que s'il y a bien un point fort à ce jeu c'est bien ses graphismes totalement newgen, fin et beau avec une distance d'affichage élevée. Le framerate ne connaît pas de baisse hormis à un moment lorsqu'on lance une attaque ultime avec le pouvoir du néon et qu'il y a beaucoup d'ennemis aux alentours, on peut avoir une petite baisse de framerate d'une seconde max. Enfin les effets spéciaux des pouvoirs sont vraiment superbes.
Et parlons en des Pouvoirs de Delsin ROWE, le coeur du gameplay du jeu. En passant du pouvoir de la fumée à celui du néon (et d'autre mais je veux pas spoiler), le jeu propose tout ce qu'il faut pour se déplacer dans la ville et pour riposter au attaque du DUP. Et ce que j'ai le plus apprécié dans le jeu c'est que ces pouvoirs là sont bien loin de ce que l'on est habitué à voir dans d'autres oeuvres, ici les pouvoirs sont le reflet de ce qu'offre la ville. le néon, symbole d'une ville éclairée et bien développée, la fumée qui sort de chaque bâtiment par les cheminées, les voitures détruites, et les écrans géants publicitaires pour le 3éme pouvoir... sans rentrer dans les détails, tous ces pouvoirs sont ancrés dans la ville et pour cause pour regénérer sa capacité à utiliser tel ou tel pouvoir ou pour justement passer d'un pouvoir à un autre il faut que Delsin ROWE se rapproche d'un néon, d'un spot de fumée etc... et c'est vraiment intéréssant comme concept, plus terre à terre , différent de ce que les oeuvres de super héros ont à offrir en général.
On se retrouve ainsi avec un système de combat où il faut alors jongler avec les pouvoirs pour tirer le meilleur parti des faiblesses des ennemis, le plus adapté aux déplacements lointain etc... Néanmoins la difficulté n'est pas exceptionelle, vous pouvez toujours vous éloignez un peu du combat, recupérer et repartir à l'attaque.
Venons en au scénario et à la durée de vie, finalement les points les plus mitigés du jeu.
En effet l'on s'attend toujours quand on joue à un jeu en monde ouvert, à une durée de vie conséquente, avec plein de quetes annexes des choses à faire à côté de la mission principale. Mais ici on se retrouve avec exactement le même type de missions annexes à faire dans chaque quartier, un graffiti par ci (au demeurant superbe, je pense que Sucker Punch a mis des artistes ultra-talentueux derrière parce que c'est beau et intelligent à la fois) trouver un espion du Dup par là et au final une confrontation qui n'en est pas vraiment une tellement c'est facile...
Bref une deception, à laquel on peut ajouter l'histoire principale, dont on a l'impression qu'il manque quelque chose, d'abord le nombre de missions assez faible,mais surtout peu de rebondissements,c'est plat tout le long de l'aventure sauf vers la fin. Le seul point positif étant la rencontre avec les autres porteurs et qui mene pour l'un d'entre eux à un combat fort sympathique (le 3ème pouvoir), mais de toute façon il ne faut pas s'attendre à une ribambelle de rencontre de porteurs. Il manque ce que l'on trouve dans un GTA par exemple , à savoir plusieurs missions disons d'intensité modérée, surtout là pour développer les personnages.Dans Infamous Second Son il y a comme une précipitation, hop premier porteur avec choix gentil/méchant pour la mission qui suit et le DUP qui n'est pas content, hop le deuxième et encore un choix gentil/méchant avec encore le DUP qui n'est pas content et on arrive vite à la fin du jeu, avec une petite frustration.
Enfin parlons du Karma, cette jauge gentil/méchant est là pour juger vos actes vis à vis des citoyens. Alors concrétement vous êtes méchants vous avez des gros pouvoirs et vous faites peur, ça change la fin aussi, et gentils c'est l'inverse, aucun choix de dialogue pour donner du relief à vos actes et à votre karma.
Pour terminer sur les musiques, la bande son est sympathique mais toutefois assez discrète. Pour ce qui est des doublages en français ils sont corrects même si la coordination avec les bouches des protagonistes n'est pas exceptionelles. On appreciera l'humour de Delsin ROWE tout au long de ses conversations téléphonique avec son frère Reggie avec qui il tient une relation déja vu de grand frère gentil protecteur de petit frère.
En Bref Infamous Second Son est un bon jeu qui représente bien la PS4 avec ses graphismes et qui vous donnera de bonne sensation aux travers des pouvoirs de Delsin ROWE, mais qui peut difficilement être considérer comme le chef d'oeuvre de la PS4, tant il pêche par certains points. La frustration sera d'autant plus grande que si vous aviez des attentes énormes dans ce jeu.
Source des images: Site playstation, et chronicart.com