Dernier épisode de la série à voir le jour durant l'ère de la première PlayStation de Sony, Final Fantasy IX est aussi le titre qui délaisse l'univers plus « adulte » tant décrié de FFVIII pour se fondre dans une ambiance typiquement heroic-fantasy. Chant du signe de la Psone, il est aussi et surtout l'un de ses titres les plus aboutis...

Plus Deep que Mobb (american joke)

On ne peut foncièrement pas aborder un Final Fantasy autrement que sous l'angle scénaristique. Pitch volontairement simpliste : la belle princesse Grenat Di Alexandri, à la recherche de la grande aventure et que son statut peine plus qu'autre chose, va se faire enlever par une bande de voleurs - et finalement se joindre à eux- dirigés par Djidane, dans le but de faire pression sur la reine Branet dont les agissements belliqueux sur certaines populations ne sont plus acceptables. Alors oui, dit comme ça, on se dit que ce que l'on peut entendre par-ci par-là sur le titre n'est pas injustifié. Et pourtant, FFIX possède une histoire aussi profondemment adulte qu'elle peut être naive et touchante. En premier lieu, le traitement des personnages impressionne plus que n'importe quoi d'autre. Les stéréotypes sont bien là, mais chacun à tellement d'épaisseur, tellement de personnalité et de petits trucs à lui (les « miam » de Kweena, les pétages de câble de Steiner, Daggua à la découverte du language populaire, la naiveté de Bibi, qui est sans doute le personnage le plus touchant que le jeu vidéo m'ait donné à voir...) que tous en deviennent complétement uniques et indispensables. En second lieu, force est de constater que la mise en scène n'est pas en reste, entre les cinématiques sublimes et les dialogues toujours percutant et bien écrits. Le tout au service d'un récit pas forcément original mais forcément épique et émouvant, aux touches comiques bien placées, traitant de sujets aussi divers que la peur de la mort, la raison de vivre, l'oubli, la perte du moi, et surtout, surtout, qui ne lasse jamais tout du long des 40h de jeu. C'est bien là l'essentiel.

Final Fight

Vous avez le fond. Voyons la forme. Et le système de combat en priorité. Une première depuis FFVII, vous avez le contrôle de quatre personnages durant les joutes au tour par tour. Quelque peu destabilisant de prime abord, cela en devient plutôt appréciable étant donné le nombre    - trop - important de combats aléatoires par zones (si bien que cela peut vite devenir énervant). Ceux-ci augmentent de niveau au fur et à mesure des combats, et l'originalité de la chose tient dans les différentes capacités qu'ils apprennent, en fonction de leur équipement. Pour faire simple : chaque arme ou armure possède différentes skills, associées à un certain nombre de points qui se remplissent au fur et à mesure des combats. Quand vous atteignez le nombre maximum, vous avez appris la technique en question définitivement. Pas très profond certes, mais tout de même assez bien géré pour offrir une véritable homogénéité des personnages et établir les fonctions de chacun avec une richesse certaine dans les possibilités offertes.

Comme un coup de tête de Zidane (japan joke)

Techniquement parlant, FFIX impressionne sur tous les bords. Les graphismes sont véritablement enchanteurs, bourrés d'une multitude de détails, plein de vie, aux couleurs chatoyantes, aux personnages deform remarquablement bien animés dans des lieux d'une grande varièté. On retrouve toujours la grande map des FF, un peu moins enchanteresse certes. Les effets spéciaux lors des attaques et des invocations sont aussi au rendez-vous et n'ont jamais été aussi épileptiques. En terme de musicalité, là encore il frappe fort, même si les différents thèmes sont en règle générale sans doute moins marquants que ceux sublimissimes de FFVII. Je ferai tout de même une mention spéciale à « Melodies of life », le thème principal, qui ne pouvait pas mieux coller à l'univers de FFIX.

Vous l'aurez compris, et c'est pourquoi je ne m'étalerai pas dans ma conclusion, FFIX m'a profondemment marqué. Au-delà du système de combat bien pensé, des graphismes à s'en crever les yeux et des musiques grandioses, ce jeu a une âme. Je crois avoir tout résumé.