Vous reprendrez bien un peu de :  thriller psychologique, suspense insoutenable, talent à l'état brut ?

 Bnei Aruba.

   Série israélienne.

Oui, encore une.

Dont voici le compte-rendu découverte purgé de toute trace de spoil afin de mener à bien mon dessein.

 

Quel est le but de cet article ?

 

   C'est très simple :

  • soit vous ne connaissez pas ou n'avez pas encore succomber au charme de  la série et j'espère que vous vous y intéresserez
  • soit vous l'avez déjà découverte et vous pouvez donner votre propre sentiment sur la série (qu'elle vous ait convaincue ou non) ainsi que sur la pertinence du billet.

 

Introduction

 

 Hostages.

 

Pourquoi ce titre et à quoi s’attendre ?

 

   Bon, je ne sais pas pour vous mais, moi, à l'évocation du titre, les présupposés fusent et ce n'est pas forcément bon signe ...

Et pour cause, on ne peut pas dire que celui-ci inspire confiance au premier abord ...

Combien de séries sont passées par le sacro-saint épisode : "prise d'otages" ?

Où pendant 40 minutes, les scénaristes tentent de meubler la vacuité inspirationnelle du moment par le recours à un subterfuge narratif pour figer le temps l’espace d’un épisode et confronter les personnages à une situation extrême (ment ennuyeuse).

 Cette situation est certes peu courante au niveau du fil rouge d'une série n’en ayant pas l’objet principal mais tellement compliquée à transformer en essai gagnant.

 Mais alors pourquoi Bnei Aruba parvient tant à captiver du début à la fin alors qu'un épisode spécial "prise d'otage" d'une série fait l'effet d'une attaque sournoise de Rondoudou ?

 Le premier élément de réponse est tout simplement que la série est centrée sur 1 prise d'otage et une seule. Elle n’est pas la seule me direz vous, en témoigne The Nine et The Killing Point mais ce choix aspire à bien plus de profondeur dans le traitement des évènements comme des personnages qu’une série comme Flashpoint qui consacre une prise d’otage différente par épisode.

La deuxième composante se matérialise par la cible de la prise d’otage : une famille, chez elle,  à priori ordinaire. Choix corrélé avec le but de la prise d’otage.

 Enfin, la troisième démarcation se tient à la non-option « police ». Impossible pour les victimes de recourir à une aide extérieure, ils devront gérer les aléas et s’en sortir par leurs propres moyens.

 Cela sous-entend donc que la tâche des scénaristes est d'arriver à développer un scénario et donc des péripéties sur 10 épisodes de 40 minutes en fonction de ses 3 éléments très restrictifs.

La matière grise des scénaristes est donc mise à rude épreuve et doit faire parler créativité, cohérence et endurance.

En fin de compte, il ne reste que 2 issues possibles :

  • soit le talent parle et cela tient du grandiose
  • soit ce n'est pas assez solide et c'est d'un décevant sans nom

 

Trailer

 

La bande-annonce officielle en Hébreux sous-titré en Anglais

 

Génèse

 

Le script de la série.

    Selon mes informations, le script tiendrait en 5001 pages.

Allez savoir pourquoi ...

L'idée d'un tel plot pour la série nous vient d'Omri Givon et de Roten Shamir.

Comme ils le racontent eux-mêmes, c'est à la vue d'un reportage d'une télévision locale traitant du sujet des prises d'otages qu'ils ont eu l'envie d'en créer une, fictive, se basant en Israël.

 

Plot

 

   La série s'articule autour de la prise d'otages d'une famille lambda israélienne vivant à Jérusalem.

Dans quel but ?

Assassiner le 1er ministre israélien.

Comment ?

En recourant à la chirurgienne renommée chargée de l'opération bénine que doit subir le 1er ministre.

Alors, certes, il parait convenu, simpliste, et on devinerait presque qui est derrière tout ça et surtout leur motivation.

Mais la vrai question ne porte pas sur les motivations des commanditaires mais bien celles des 4 preneurs d'otages, quels intérêts ont-ils à s'embarquer dans quelque chose d'aussi gros ?

La force de la série et le tour de passe des scénaristes est donc d'accorder autant d'importance à la manière dont les victimes vont essayer de s'en sortir qu'à la divulgation (au compte goutte israélien, tant qu'à faire) des motivations de chacun des ravisseurs.

De l'autre côté donc, les membres pris en otage vont devoir user de subterfuges/malices allambiqués pour tenter de s'échapper, les évènements vont amener chacun à confesser de lourds secrets jusque là bien dissimulés et dévoiler leur personnalité aux autres sous un tout autre jour.

 

Personnages

 

   Dans ce système cinématographique israélien, le show présente 2 clans.

Chacun constitué de 4 membres.

Voici leur histoire.

 

La Famille Danon

 

 

Yael Danon

 Ayelet Zurer

Condor.

   Yael Danon est chirurgiène au centre hospitalier de Jérusalem.

Brillante, elle a été désigné pour effectuer l'intervention bénine du 1er Ministre : Shmuel Netzer.

Plutôt froide, n'éxubérant que rarement ses sentiments, la personnalité de Yaël réjouit quant à l'affrontement qui s'opère face aux ravisseurs et les moments de tension qui découlent de son tempéramment "forte tête" face à des professionnels prêts à tout pour mener leur mission à terme.

Sur le plan familial, c'est elle qui occupe le rôle de chef de famille de part sa profession mais surtout son caractère.

Mental fort, elle entretient des liens qu'on estime au premier abord très ordinaires avec son mari et ses 2 enfants.

Quelque peu distante après tant d'années de vie commune avec son mari, bonne copine avec sa fille et cageolant le petit dernier, elle se rend rapidement compte que tout ne repose pas sur elle pour sortir la famille de ce pétrin et que, quelque part, elle mésestime le courage et la prise d'initiative de chacun d'entre eux.

Yaël est opposée au cruel dilemme d'ôter une vie pour épargner sa famille.

Forcément, son but premier est de repousser l'échéance tout en veillant à ne pas mettre en danger les siens.

Ce qui lui permettra de chercher le meilleur moyen de s'enfuir, voire obliger le commando à abandonner leur mission.

 

 Eyal Danon

 Micha Celktar

 Mr P.

   Eyal Danon ne porte pas la culotte.

Principal du lycée de son fils, il cache de lourds secrets qui vont sortir du placard à l'occasion de l'irruption du commando.

Plutôt effacé, Eyal subit en quelque sorte la réussite de sa femme, ce n'est pas lui qui tient les rennes de la famille et il en souffre.

Ceci-dit, il est très protecteur vis à vis de sa famille et soutient sa femme en toute circonstances.

 

Noa Danon

 Dar Zuzovsky

Papillon.

   Noa Danon a 17 ans.

Plutôt bonne.

A l'école.

Princesse désignée de la famille, elle n'est pas forcément prise au sérieux en dépit d'un caractère qui va révéler tout son spectre au cours des évènements.

Proche de son père mais nettement moins de sa mère, celle-ci s'affirme contre toute attente dès que les ennuis commencent et se révèle bien plus maligne qu'en apparence.

Le traitement de son personnage est sans doute l'un des plus innatendus parmi les membres de la famille.

Assaf Danon

 Yoav Rotman

Fox.

   Assaf Danon, 15 ans.

C'est le petit malin de la famille, toujours une combine en préparation, il n'a peur de rien, et certainement pas  de 4 pro' cagoulés et armés de silencieux.

Bien entendu, il va s'en dire qu'il va être à l'origine de tentative d'évasion ôsées fructueuses ou infructueuses et que les situations qui en découlent sont pleine de tension et de ricannement enjoué de la part du spectateur.

Assaf entretient des relations diamétralement opposées avec sa mère d'une part et son père d'autre part, le corrolaire de sa soeur.

Plus proche de celle-ci que de celui-ci, l'évolution des 2 relations est tout aussi intéressante à découvrir et va de pair avec les évènements s'enchainant.

Anecdote :

 Assaf est un rétro-gamer, il possède une PS2 dans sa chambre ainsi que le volant Logic3 Top Drive GT ( épisode 5 ).

 

Les Preneurs d'otages

 

 

Adam Rubin

 Yair Lotan

 Le Hibou.

   Adam Rubin est officier du Yamam, le GIGN israélien.

C'est le chef du commando chargé de forcer Yaël à assassiner le 1er Ministre, Shmuel Netzer.

Paradoxal ?

A peine.

Adam Rubin est la tête pensante, le planificateur de l'opération et celui qui en tient les clés.

Il semble tout contrôler minutieusement, sachant dans quelle direction faire évoluer chaque situation compromettante qui se dessine devant lui.

Cependant il doit gérer une équipe pas nécessairement totalement acquise à la cause ou tout du moins pas aussi méthodique quant à la poursuite de la mission.

Quelles sont les motivations d'un officier qui a passé 20 ans dans les forces de police au service de son pays ?

Qui sont ses commanditaires ? Que veulent-ils ?

Lui force t'on la main ? Si oui, par quel moyen ?

Ne croit-il tout simplement plus en le régime en place ?

A t'il des problèmes d'argent ?

Autant de questions pour l'instant sans réponses.

Le principal souci d'Adam est de forcer Yaël à exécuter son plan.

Et des probèmes, elle va et ils vont tous lui en poser.

Parce qu'effectivement, Rubin doit à la fois composer avec 4 individus qui tentent chacun de s'évader mais aussi avec ses compagnons d'une mission qui ne sont pas spécialement là pour ses yeux bleus.

 

 Alex

 Mickey Leon

Cameleon.

   Alex n'est pas un psychopate.

C'est lui-même qui le dit.

Vous comprendrez pourquoi.

Ceci dit, il en a tout l'air.

Brute, sauvage, irréfléchi, imprévisible, lunatique, à fleur de peau, accédant à des colères de rages en un rien de temps, le champ lexical de l'incontrôlable n'est pas de trop pour décrir Alex.

Seule sa dulcinée semble pouvoir appaiser ses gigantesques pétages de plombs ...

... et encore.

Générateur d'action et de situation de stress intenses pour Adam comme le spectateur, il est clair qu'Alex n'a pas accepté le job pour des raisons idéologiques.

Là encore, la question des motivations se pose.

Cependant, Adam a bel et bien un intérêt à l'avoir choisi dans son équipe.

 

Ella

 Hilla Vidor

Lynx.

   La copine d'Alex, là voici.

Enigmatique, Ella l'est.

Froide et méticuleuse, tout autant.

Cachant scrupuleusement ses émotions et ne dérapant jamais, elle fait office de contre-poids à l'exubérant Alex.

Leur destin semble d'ores et déjà lié d'ailleurs.

Ella joue donc un rôle clé dans la cacophonie qui règne dans la maison.

Anecdotes :

 Lors de l'épisode 6, elle lit et glousse ,tant qu'à faire, devant un épisode d'Astérix & Obélix.

Elle a fait l'objet d'une chanson d'une icône de la chanson française.

 

Petit interlude musical

 

 

Guy

Tomer Kapon

Libellule.

    Guy fait figure d'exécutant.

Certainement le moins professionel de la bande, la question de sa place dans le groupe se pose.

Pourquoi a t'il décidé de participer à la mission, et à quel dessein sert-il les intérêts d'Adam ?

Corroboré par sa personnalité qui colle bien plus avec celle d'un gentil malfrat que d'un endurcie sans états d'âmes.

Talon d'achille de l'équipe ?

 

Background

 

   L'intrigue se déroule à Jérusalem, dans un quartier pavillonnaire paisible.

C'est au pavillon des Danon que la prise d'otages a lieu.

C'est donc naturellement le décor le plus fréquemment utilisé.

L'hôpital où travaille Yael Danon est le 2ème endroit privilégié, et pour cause, le destin de Yaël et du 1er Ministre se jouent là-bas.

Enfin un bon nombre d'autres lieux font la par-belle à l'intrigue mais ça je vous laisse le découvrir.

La série joue admirablement sur cette dualité entre claustrophobie au pavillon des Danon et intense escapade en dehors de la maison quelque soit les protagonistes ayant droit pour quelconque raison à plus de liberté.

 La maison est une véritable trouvaille et a fait l'objet de longues recherches puisque sa configuration permet de nombreuses péripéties, elle fait office de personnage à part entière et son concours est constamment sollicité.

Sa décoration est étoffée et est plutôt agréable à l'oeil.

Les évènements se passent de jour comme de nuit, avec une satisfaisante répartition entre les 2.

Idem concernant la répartition entre les scènes en intérieur et les scènes en extérieur.

Pour ce qui est des costumes, Yaël porte un haut de corps 'Yale' (véridique !) pour dormir donc c'est un sans faute pour moi.

 

Ambiance Sonore

 

   Musicalement, Alon Cohen & Roy Nassee, à l'origine des musiques originales, font des prouesses.

Ni plus, ni moins.

L'ambiance sonore est un plaisir auditif constant.

Lourde lors des moments de tensions entre les 2 camps.

Apaisante lors des moments où les membres de la famille se dévoilent les uns aux autres.

Triste lors des rebondissements tragiques.

Epique lors des phases d'actions halletantes (poursuites, fuites, etc.).

Mention aussi au mixage son, avec les musiques en symbiose avec ce qui se passe à l'écran mais aussi ces longs moments de silences.

Les bruitages ne sont pas en reste et se révèlent aussi efficaces que crédibles mais cela n'est guère étonnant.

 

Le côté Obscure de la Force

 

   Alors pourquoi Bnei Aruba, c'est si bien ?

A mes yeux, cela se tient en 7 ingrédients :

  • la nature de la série : thriller psychologique
  • aucune péripétie (je dis bien aucune) ne débouche sur rien
  • le talent des réalisateurs
  • le talent des scénaristes
  • le talent de jeu d'acteurs, des principaux jusqu'à celui qui apparait 1/2 minute sur 10 épisode
  • le traitement des personnages
  • le gigantesque puzzle dont les pièces représentent autant de question et où une réponse génère une autre question
  • le doublage

 

Thriller psychologique

 

   La série répond parfaitement la définition de Thriller dont en voici une reconstitution :

"oeuvre cherchant à créer une tension, une crainte quant à l'issue dramatique des personnages principaux auquels le spectateur s'attache emotionnellement dès le départ; au moyen d'une action soutenue et via le développement d'intrigues secondaires crontre-carrant les plans de l'intrigue principale"

S'ajoutant à cela, la dimension psychologique par le moyen d'affrontement d'ordre mental/verbal au détriment d'affrontements physiques entre les différents protagonistes.

C'est ainsi que nombre de cliffhanger portent plutôt sur des révélations lors d'halletantes interjections entre personnages que sur ce que untel va faire.

 La reflexion en lieu et place de l'action en somme.

 

Péripétie

 

   Les exemples ne manque pas mais ce serait gacher la surprise que de les révéler.

Sachez que le script a été si bien écrit que des évènements jugés annodins quelques épisodes en amont  se révèlent tout à coup déterminants lors d' épisodes en aval.

Le délai d'occurence des effets de ces, jusqu'alors, "petits évènements" peut dépasser les 5 épisodes.

Et là où tout a été extrèmement bien pensé, c'est que le résumé des épisodes précédents est adapté à cette mécanique.

Vous faites tout de suite le rapprochement quand la scène survient sans même vous en douter (parce qu'on oublie tout jusqu'à ce que ça arrive, croyez-moi).

 

La Réal.

 

   Je ne suis absolument pas calé sur le sujet et j'ai moi-même déjà commandé le goudron et les plumes.

'Fin, je tiens à signaler que j'ai tout de même décroché de justesse mon Wikipédia of Art Degree.

Donc ça devrait passer.

Mais, peu importe.

La réalisation est énorme.

Les plans intimistes se succèdent dans la maison, les mouvements de caméra brillent d'ingéniosité, la photographie ... superbe.

Jamais l'image n'est prise en défaut (sans doute là où je prends 3 balles de sniper du mec étudiant le sujet depuis 8 ans et qui se dit "mais qu'est ce qu'il raconte O_o").

J'assume.

Pas une fois, je n'ai été déçu des plans choisi, de l'éclairage choisi, de l'angle de la prise de vue choisi.

Et forcément, comme tout bon Thriller, on a le droit aux longues séquences au ralenti et muettes pour soutenir le propos se déroulant à l'écran.

Ces dernières sous rares et par conséquent n'en banalisent pas la portée.

Enfin, sachez que l'action de nuit (nuit noire et non crépuscule) est parfaitement visible sans pour autant se dérouler en début de soirée (coucou 24)

 

Le scénar'

 

   Comment renouvelez pendant 10*40 minutes une action confinée dans une maison et un hôpital ?

La force réside dans la crédibilité.

A vrai dire, il y a une seule question qui m'intrigue et dont j'ai peut-être loupée la réponse.

Pourquoi personne ne s'inquiète que Eyal, Noa et Assaf n'aille plus à l'école durant la semaine composant l'intrigue ?

Mis à part ceci où le spectateur peut imaginer quelconque raison pour "meubler" ce vide explicatif (vacances scolaires pour ma part), les choix des 2 scénaristes tiennent dans le souci de réalisme, tous ces évènements paraissent vraisemblables.

Le spectateur pourrait avoir pareilles idées, confrontés aux mêmes circonstances.

Là encore, j'évite de donner des exemples mais tout ça pour dire que les personnages ne disposent pas de joker, pouvoirs surnaturels ou d'ordinateurs à la place du cerveau pour faire face aux différentes situations.

Tout est bien plus terre à terre et ils doivent utiliser leur environnement, les outils du quotidien pour imaginer des plans.

La crédibilité aussi pour ce qui est de l'introduction des personnages secondaires composant l'intrigue que ce soit dans la maison où en extérieur; d'aucun n'arrivant comme une fleur mais reflétant la suite logique des évènements.

 

Prestation des acteurs

 

   Faut-il vraiment passer en revue tous les personnages ?

Trop long.

Y en a t'il un en dessous des autres ?

Franchement, je cherche encore.

Chaque personnage a un caractère, une personnalité, des secrets bien différents qui offre un festival de situations prenantes quelqu'en soit le type où découvrir l'évolution du personnage d'épisode en épisode est un plaisir de tous les instants.

A titre personnel, j'apprécie la prestation de Yoav Rotman (Assaf) que je sentais bien dès le départ de toute façon, il a du talent ce jeune.

Celle qui m'a surpris, c'est Dar Zuzovsky (Noa), on pense qu'il n'y aura pas grand chose à exploiter de son personnage et on se rend compte qu'on a tort et pas qu'un peu !

J'ai du mal à mettre des mots sur la prestation de Ayelet Zurer (Yaël), elle colle tellement au personnage, le jeu est bluffant et transparait dès les vidéos de bande annonce.

Gestuelles et expressions du visages sont contrôlés pour ne jamais rien laissé transparaitre.

Yair Lotan (Adam), quant à lui, est le pendant masculin de Ayelet Zurer.

Un talent incroyable et un charisme débordant donnant toute la splendeur à la personnalité torturée entre le bien et le mauvais.

Avec lui, tout est dans le regard, perçant et qui en dit long sur ses pensées du moment.

Mickey Leon (Alex) incarne l'élément instable permettant d'impressioner la famille Danon, je radote mais la prestation est au poil.

Hilla Vidor (Ella), Guy (Tomer Kapon), Micha Celektar sont un peu en retrait (il n'y a pas de place pour tout le monde) mais leur apparitions sont fréquentes (ce sont bien des personnages principaux).

Eux aussi assurent même si sont moins en vue que les 5 autres.

Hilla Vidor aurait gagné à être un peu plus mise en avant à mes yeux.

Mention spéciale aux différents personnages secondaires qui confirme la qualité du casting, qu'ils apparaissent souvent ou non, ils n'ont rien à envier aux personnages principaux.

Notamment le copain de Noa dont je tairais la profession pour des raisons évidentes.

 

Le traitement des personnages

 

   Chaque personnage, qu'il soit du bon ou mauvais côté (et croyez moi les certitudes volent en éclat), fait l'objet d'un traitement profond de la part des scénaristes.

Forcément, ils ne sont plus les mêmes au bout de 10 épisodes.

Le gentil qui n'a rien à se reprocher n'est pas forcément celui qu'on croit.

La cible n'est pas forcément innocente.

Les choses ne sont pas obligatoirement telles qu'elles paraissent.

Chaque aptitude ou trait de caractère sert l'intrigue, alors si Assaf se débrouille pas mal en informatique ou dissimule bien ses forfaits, ce n'est pas tout à fait pour rien ...

Ce qui arrive à Noa n'est peut-être pas si insignifiant que ça par rapport à l'intrigue principale.

Que pense réellement Assaf de son père et Noa de sa mère, entretenant respectivement des relations étriquées avec eux.

La relation somme toute normale quoi qu'un peu distante entre Yael et Eyal cache peut-être un malaise plus profond.

Adam Rubin ne fait pas nécessairement ça pour une cause.

Le couple Alex-Ella est-il si fidèle envers Adam ?

Guy, tellement en retrait, qu'on se demande s'il a un intérêt à être embarqué dans ce bourbier.

Sans oublier les personnages secondaires qui offrent leur lot de surprises quant à leur implication, leur bord, et leur évolution.

Chaque personage soulève son lot de questions cruciales qui trouvent leurréponse tôt ou tard dans le déroulement de l'intrigue.

 

Question/Réponse

 

   Tout au long d'un épisode, des choses arrivent, occurent et repartent.

Autrement dit : question entraîne réponse qui ré-entraîne question.

Problématique ?

Absolument pas !

Pourquoi dissimuler tel document, pourquoi acheter un flingue, pourquoi creuser un trou dans le jardin.

Pourquoi, pourquoi, POURQUOI ?

Et ce ne sont que quelques exemples parmi tant d'autre.

Le fameux "pourquoi" qu'assènent les enfants entre 6 et 8 ans vous revient en pleine figure sauf que cette fois-ci, c'est vous qui vociférez.

Ce sont donc tous ces "pourquoi" recrachés à tour de rôle par l'intrigue principale complexe et les intrigues secondaires multiples qui vont faire l'objet de toute votre attention.

Et de l'aveu même des scénaristes, le but est bien de s'accaparer votre esprit de manière à ne jamais ressentir de lassitude ou d'ennui.

Pari réussi à mes yeux.

Autant rassuré tout de suite, la fin ne finit pas en queue de poisson et se suffit à elle-même.

 

Doublage

 

   Comme la plupart des séries étrangères, j'ai passé 20 minutes, bon allez 10, à jongler entre les voix françaises et les voix originales.

La voix de Ayelet Zerer m'a convaincu fiça.

Certaines oeuvres sont aussi bonnes en français qu'en voix originales, certaines surpassent l'original, certaines sont en dessous.

J'ai regardé les 3 derniers épisodes en français puis ensuite en Hébreux pour me faire une idée plus précise que celle basée sur les 15 minutes du 1er épisode.

Pour moi, le résultat est sans appel, l'authenticité et la justesse parlent (et de loin) pour la version originale.

Suivre des sous-titres n'indisposent pas dès lors qu'on a l'habitude et la technique.

Les prestations de Ayelet Zurer (Yaël), Yoav Rotman (Assaf), Dar Zuzovsky (Noa), Mickey Leon (Alex), Hilla Vidor (Ella) en imposent sacrément de part l'intonation, le timbre de la voix et le jeu juste.

Pour étoffer ceci, je trouve que le doubleur de Dexter est excellent et je n'ai même pas envie de connaitre la VO (mais syndrome avec les voix d'Uncharted) alors qu'ici c'est l'inverse.

Puis l'hébreux est une langue plutôt méliodieuse et plaisante à écouter que ce soit dans les moments d'emportements ou lors de discussions posées.

Cependant, le doublage français reste satisfaisant et n'altère l'excellence de l'oeuvre; il est juste un ton en dessous.

 

 Backstage

 

Les coulisses

 

Série sans défaut ?

 

   Gné ??

Quelle question ...

(vous me décevez)

Bien évidemment.

Sinon, je ne l'aurais pas regardé.

 

Hostages US

 

   Franchement, la version US ne soutient pas la comparaison avec son homologue orientale.

Pourquoi ?

Parce que je ne l'ai pas regardé.

Et que je n'y compte pas.

Conclusion, y a pas débat.

Logique ?

Bon, certes, je ne l'ai pas regardé et je ne compte pas perdre du temps mais les retours sur la Toile ont été assez véhément pour éviter de s'infliger ça et garder en mémoire des images chocantes, vous ne trouvez pas ?

 

Dommage

 

   Les infos que je n'ai pas et que j'aurais aimé avoir :

  • le budget
  • la musique sublime du générique de fin
  • la bande originale (musique d'ambiance)

 

 

Sondage

 

   Pour finir, je vous propose de me noter.

 

  • Pour ceux qui ne connaissaient pas la série :

Sur une échelle de 1 à 10, combien mettriez vous à cet article en corrélation avec l'envie qu'il a suscité chez vous de visionner la série.

(je supprimerais bien évidemment tout commentaire correspondant à une note en dessous de 8, cela va de soi)

 

  • Pour ceux qui connaissaient la série :

Sur une échelle de 8 à 10, combien mettriez vous à cet article quant à sa capacité à en dévoiler sans trop en dévoiler sur le show.

 

DVD

 

   Le DVD de la saison de Hostages sort le 18 Avril 2014 en France.

Un Must-Have.

 

Source

 

   Les sources utilisées pour créer ce papier sont :

  • page facebook de la série
  • canal-plus.fr
  • channel 10
  • ma tête

 

Petite Mise en Garde

 

   Si quelqu'un entre-aperçois le vengeur masqué connu sur la Toile sous le sobriquet de 'ladanette', empêchez-le par n'importe quel moyen d'arriver jusqu'à cet article, voire même le blog; il faut coûte que coûte l'éloigner le plus efficiemment possible de ce sujet. J'ai déjà mis mon meilleur élément sur sa piste (Irina) mais c'est un espiègle.

Tirez à vue.

 

 Neves Pulitzer.