The Starship Damrey (TSD) fait parti de la GUILD; une série de jeux 3DS dématérialisés à petit budget produit par Level 5 donnant le champ libre (ou presque) à ses créateurs.

Ici, il s'agit d'un jeu d'aventure à la première personne dans un contexte ''Space & Horror'' ( genre Alien, Sunshine, Dead Space, Event Horizon...).On se réveille dans un caisson cryogènique à bord d'un vaisseau sans trop savoir ce qu'on fait là et on essaye de trouver des réponses pour s'en sortir vivant.

Ce genre d'oeuvre doit, pour moi, réussir à combiner 2 éléments : d'abord nous rappeler qu'être dans l'espace c'est hyper dangereux aussi bien physiquement que psychologiquement puis ajouter un nouveau degré de menace ( alien, infection, surnaturel...) histoire de bien pousser les protagonistes dans leurs retranchements.

TSD ne parvient qu'à faire la moitié du boulot. Les 20 premières minutes sont sans doute la meilleur partie du jeu. Pourtant, rien d'exceptionnel, mais la claustrophobie et la froideur de l'environnement font leur petit effet. En fait, vu le faible budget dont ils étaient dotés, les devs ont reussis à faire en sorte que le minimalisme visuel et sonore (presque pas de musique dans le jeu, aucun bruit de fond la plupart du temps sauf le bruit de vos déplacements, couloirs gris et sombres...) servent le propos du jeu.

On notera aussi une bonne cohérence au niveau de l'immersion (pas de tutorial, les déplacements rigides justifiés par notre mode de déplacement...).

Mais même si le jeu ne dure que 2/3 heures maximum; on entrevoit bien vite les limites d'un gameplay lui aussi minimaliste et surtout beaucoup trop classique : allers-retour incessants dans des couloirs identiques, énigmes logiques mais pas super originales (surtout qu'on peut se retrouver bloquer  à cause du petit élément de décor qu'on avait pas vu) et ainsi de suite...

On se retrouve donc rapidement à vouloir finir le titre uniquement pour connaître une conclusion plutôt sympa mais pas ''bouleversifiante'' non plus et surtout pas suffisante pour justifier les quelques heures passées.

J'aurai pu être plus sévère sur la note si j'avais payé le jeu au prix fort mais The Starship Damrey a au moins le mérite de nous rappeler que le minimalisme (tout comme le grand spectacle), ça se dose, et si possible ça s'accompagne d'un fond intéressant, sinon c'est juste de l'austérité.