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Août 1944, Paris.

«Me
voilà, assis à la terrasse d'un petit café parisien, sirotant un ballon de vin
rouge, profitant d'un repos bien mérité. Les parisiens et parisiennes sont
rayonnants, enfin libérés du joug nazi, grâce à nous. Je dis «nous» car pour me
soutenir dans ma lourde tâche, diverses nationalités alliées m'accompagnèrent
depuis le débarquement jusqu'à la libération de Paris. En plus de nos troupes
américaines, étaient présents dans cette bataille de Normandie, des canadiens,
des britanniques, des polonais et, bien sûr, des résistants français.

À
peine posté à Saint-Lô et mon entraînement tout juste achevé, je fus précipité
en plein combat. Mon baptême du feu, sous les bombes, les obus, les tirs en
rafale de MG42, les grenades et les corps à corps violents, fut éprouvant mais
terriblement formateur. Nombre de camarades d'infortune furent tués et
massacrés mais beaucoup participèrent à la victoire en m'épaulant efficacement.

Se
succédèrent, à un rythme effréné, des missions nocturnes encadrées par la
résistance française, des missions d'assaut à bord de tanks de l'armée
polonaise, des missions de libération de prisonniers, des courses-poursuites en
jeep à travers les lignes ennemies, une traversée de la Mayenne à bord de
barques de fortune, sous les bombes et les tirs nourris... Combats en ville, au
cœur des villages meurtris, au sein des forêts et des plaines normandes, de
jour, de nuit, à l'aube, au crépuscule, sous la pluie, par temps ensoleillé...
Rien ne nous aura été épargné... Mais au bout du compte, la victoire fut au
rendez-vous...

Une
charmante serveuse me ramène à la réalité en nous resservant à boire, à mes
camarades polonais et à moi-même. Pas le temps de profiter de cette nouvelle
tournée car nous reçurent l'ordre de faire route vers les Ardennes françaises.
La bataille de Normandie est terminée et s'achève au cœur d'un Paris libéré et
soulagé. Mais la guerre est loin d'être terminée...»

Après
avoir fini ce jeu, ou cette «expérience» devrais-je dire, deux sentiments
surgissent, s'opposent et se mêlent. J'ai bien l'impression d'avoir participé à
une bataille de grande ampleur, au sein d'une armée composée de dizaines et de
dizaines de soldats, mais j'ai plus l'impression d'avoir pris part à de petites
actions commandos que d'avoir libéré la Normandie toute entière comme cela
avait été annoncé et promis par les développeurs. Je me rappelle de communiqués
nous promettant qu'il n'y aurait AUCUN chargement et que toute la campagne se
ferait d'une traite... On en est loin...

Que ce
jeu est court... C'est effarant... Alors bien sûr c'est superbe, c'est très
immersif, il y a pas mal d'idées «nouvelles» comme les corps à corps (trop
scriptés à mon goût), les Quick Time Events (pas trop mal exploités), le
pilotage de jeep ou des chars (très dynamiques). Les armes sont superbes, la
bande sonore est comme toujours incroyablement immersive et intense, les décors
et les animations sont en tous points impeccables! Mais je n'ai pas ressenti
l'impact et l'évasion que m'avait procuré Call of Duty 2 (COD2). Même en mode
«normal» j'ai l'impression d'avoir vraiment «fait la guerre» beaucoup plus
longtemps en jouant à COD2. Le gros problème de Call of Duty 3 (COD3) est que,
d'avoir voulu faire trop guerre et combats à grande échelle, on se retrouve
perdu au milieu de la masse et il ne nous reste plus grand monde à tuer. Nos
camarades se chargeant très bien tout seuls de l'armée allemande. J'ai souvent
plus eu le sentiment de participer ou de regarder un film de guerre, spectateur
des tueries de mes compagnons que de remplir mon rôle d'acteur...

Heureusement
que nous profitons d'un mode on-line digne de ce nom et qui surpasse celui de
COD2. Les maps sont immenses, le nombre de joueurs passe de 8 à 24. Aucun lag
ni ralentissement, possibilité de piloter, side-cars, voitures, jeeps, tanks...
Et de commander des pilonnages d'artillerie ! Que du bon !!!

Pour
conclure je dirais qu'il vous faut COD2 pour le mode solo et COD3 pour le
on-line.

Pour
résumer, je reste finalement sur ma faim et suis assez déçu par ce dernier opus
malgré toutes les performances techniques et graphiques qui font entrer COD
dans la réelle aire Next-Gen. À la différence de COD2, je n'en garderai pas de
souvenirs impérissables...