1789, Paris brûle-t-il ?

Paris, 1789 … La révolution est en marche, la ville lumière est à feu et à sang. Louis XVI possède à sa disposition une armée de machine, des « automates », qu’il utilise pour réprimer durement tout souhait de liberté chez ses opposants.

Dans le château de Saint-Cloud, Marie-Antoinette est cloitrée et ne peut observer que de loin les fumées qui s’élèvent de la capitale, inquiète de la folie de son époux, du sort de ses enfants et également de ce que ces étranges machines font autour du château. Sont-elles là pour la protéger comme l’a prétendu le roi ou bien pour l’empêcher d’intervenir ?

Heureusement, un automate spécial a récemment été offert à la reine : « Aegis ». Vous en prendrez le contrôle et sur ordre de la reine, irez arpenter les différents quartiers de la ville afin de voir ce qu’il se passe.

La révolution et des machines

Après une rapide configuration de l’apparence d’Aegis, vous pourrez lui choisir une classe. Garde du corps, soldate, danseuse ou alchimiste, ce sera à vous de choisir. Cette classe exercera une influence sur vos statistiques de départ ainsi que sur votre première arme. Mais nulle inquiétude cependant, vous pourrez rapidement améliorer toutes vos statistiques via des points d’expérience (nous y reviendrons plus bas) ainsi qu’acheter (ou trouver) toutes les armes ailleurs.

Vos premiers pas en dehors de Saint-Cloud serviront donc de tutoriel pour vous apprendre les bases du jeu.

Tout d’abord, une première précision : le jeu est un « Souls-like » mais plutôt de type léger. Dans le sens où il faudra évidemment faire attention au moindre ennemi, chaque combat pouvant être mortel et signifiant donc un retour au dernier checkpoint avec la perte totale de l’expérience gagnée jusque-là. Cette expérience perdue restera sur la carte et vous pourrez aller la récupérer.

Mais ne soyez pas dupes, vos premiers moments dans le jeu seront difficiles si vous n’y prêtez pas attention. Esquiver les coups, contrer ou essayer de prendre les ennemis à revers seront autant de choses à prendre en considération si vous ne voulez pas mourir en vous attaquant trop rapidement à vos adversaires.

Petite note tout de même : le jeu propose d’emblée un mode assistance qui vous permettra de réduire la puissance des coups de vos adversaires et d’augmenter la vôtre. Mais sachez qu’activer ce mode désactive automatiquement tous les trophées ou autres succès du jeu. À vous de voir.

Une automate polyvalente

J’en profite pour faire un point sur le système de combat et de personnalisation d’Aegis.

Votre automate pourra équiper 2 armes et switcher de l’une à l’autre rapidement en combat. Chaque arme possède 1 coup rapide léger (avec éventuellement enchaînement de combos), 1 coup lent plus puissant et une 3e fonction spécifique à chaque arme : bouclier, tir puissant à distance, enflammer sa chaine de combat, etc. C’est assez varié et on s’amuse vite à essayer les nouvelles armes lorsqu’on les débloque.

En plus des armes, Aegis peut équiper des objets pour une utilisation rapide. Évidemment certains servent à vous soigner, mais d’autres peuvent augmenter votre endurance, servir de protection contre le feu, la glace ou l’électricité ou encore de grenades (simplement explosives ou infligeant des dégâts élémentaires).

Chaque ennemi vaincu rapportera des « mânes », l’expérience du jeu. Ces mânes vous permettront d’augmenter les statistiques d’Aegis ainsi que la puissance de vos armes.

D’ailleurs en parlant d’ennemis, sachez que ceux-ci sont nombreux. Des simples épéistes aux molosses en passant par des colosses équipés de masses énormes, vous allez suer. D’autant que chaque ennemi existe en plusieurs classes dont certaines liées aux éléments présents dans le jeu : le feu, la glace et l’électricité.

Et je ne parle pas des boss, véritables machines à tuer aux coups dévastateurs et dont vous serez conviés de vous tenir à distance afin d’en apprendre le pattern et de leur porter des coups uniquement quand vous serez certains de ne pas être touchés.

La révolution ne s’est pas faite toute seule

Maintenant que vous êtes lâché dans Paris, à vous d’en découvrir les moindres recoins. De l’île de la Cité aux jardins du Luxembourg en passant par Montmartre ou la Bastille, ce ne seront pas moins de 8 environnements différents que vous visiterez. Et si l’exploration se fera plus ou moins en ligne droite au tout début, vous remarquerez vite des zones inaccessibles (grilles bloquées, accès trop hauts, etc.) que vous pourrez revenir explorer lorsque vous aurez trouvé les bonnes clés ou simplement débloquer les compétences adéquates (exploser un mur fragile, double-saut, grappin etc.).

Vous devrez donc souvent venir revisiter certaines zones avec vos nouvelles compétences pour en explorer chaque recoin. D’ailleurs, l’absence de carte se fera vite ressentir tant certains quartiers sont de véritables labyrinthes. Vous aurez bien une boussole à votre disposition, mais celle-ci ne vous indique que certains points d’intérêt et la distance qui vous en sépare, pas comment y arriver. Dommage.

C’est justement au gré de votre visite de la capitale que le scénario du jeu vous fera rencontrer les principales figures qui en ont marqué l’histoire. De Robespierre à La Fayette, en passant par Mirabeau et beaucoup d’autres, il y a du monde à rencontrer. D’ailleurs, nombre d’entre eux auront des quêtes annexes à vous proposer, avec parfois de jolies récompenses à la clé, pensez-y.

Le beau Paris

Il n’est pas coutume que je parle de technique dans mes tests ni que je m’étende sur certains points négatifs, mais j’ai pensé qu’il était quand même nécessaire de clarifier certaines choses ici.

Tout d’abord, sachez que même si le jeu a été développé par un studio français et qu’il relate une révolution française alternative, le doublage des voix n’est disponible qu’en anglais. C’est très dommage même si le doublage anglais est de qualité (avec de nombreuses expressions françaises prononcées à l’anglaise, amusant).

Ensuite, même si le jeu peut paraître beau sur des captures d’écran, sachez que l’animation des décors est simplement inexistante. À part les flammes d’un feu, les décors sont statiques. Heureusement, l’ensemble est compensé par un éclairage des lieux plutôt réussi et par des environnements variés.

Notez tout de même que sur consoles, le jeu est exclusif next-gen (PS5 et Xbox Series), mais que dans les faits il aurait techniquement parfaitement pu tourner sur PS4 ou Xbox One. Dommage là aussi.

En conclusion

Ce n’est pas simple de conclure la critique d’un jeu auquel on a aimé jouer pendant plus de 30h mais qui comporte quand même des défauts notables d’ordre technique (v. paragraphe précédent). Sachez néanmoins que si vous aimez ce genre de jeu et si vous savez faire abstraction de quelques défauts d’ordre technique, vous aurez de quoi passer un agréable moment. À vous de choisir votre camp et de décider si vous vous battrez pour libérer la nation de machines folles de Louis XVI.

 

Ce jeu est pour vous si :

- Vous aimez les jeux de « type Soul »

- Vous appréciez découvrir une version revisitée de la Révolution française

- Vous aimez explorer des environnements parfois labyrinthiques

Ce jeu n'est pas fait pour vous si :

- Vous n’aimez pas les jeux trop difficiles

- Vous n’avez aucun intérêt pour l’histoire

- Vous vous perdez facilement dans des environnements 3D trop complexes

Informations sur le jeu 

Support du test

Playstation 5

Langues

Allemand, Anglais, Arabe, Coréen, Chinois, Espagnol, Français, Italien, Japonais, Portugais, Polonais, Russe

Voix

Anglais

Style

Souls-like « light »

Développeur

Spiders

Éditeur

Nacon

Date de sortie

30/08/2022

Disponibilité

Playstation 5, Xbox Series S|X, Nintendo Switch, PC

Test réalisé par La Mangouste