Art of rally est le nouveau titre du studio Funselektor, déjà auteur d’Absolute Drift par le passé. Cette fois les développeurs nous invitent à plonger dans le monde des rallyes, et plus précisément des anciens rallyes. Préparez vos road book, installez-vous dans le siège du copilote, c’est parti pour une spéciale sur vitaminée !

Art of pop-up

Le jeu débute d’une façon curieuse et assez drôle quand une statue de Bouddha nous apprend que le rallye aurait été inventé par un pilote en retard à une séance de sauna …

On choisit ensuite sa nationalité, son groupe sanguin (oui oui vous avez bien lu) et les différentes assistances à la conduite (sensibilité de la direction, de l’ABS et du contre braquage puis boite auto ou manuelle).

Puis vient le choix d’une voiture du groupe 2, les moins puissantes, et nous voilà parti dans le mode exploration (un des cinq modes de jeu avec la carrière, le contre la montre, le rallye personnalisé et le jeu en ligne) qui permet de piloter librement sur une carte et d’ainsi s’entrainer tranquillement à la conduite. Et de l’entrainement il va en falloir une bonne dose !

Passons tout de suite sur le plus gros défaut du jeu : sa technique, ou plutôt sa partie graphique. La direction artistique tout en low poly donne un cachet particulier et très plaisant mais malheureusement le jeu manque cruellement de détails et d’effet, surtout comparé aux autres versions sur console next gen et PC. C’est regrettable dans la mesure où il n’y a rien d’infaisable pour de la switch. Le principal étant que le frame rate soit stable à 30 FPS sans aucun ralentissement et il n’y a pas non plus de mauvaise surprise en mode portable, le jeu reste le même qu’en dock.

Une simulation, vraiment ?!

Trêve de pratique, il est temps de se plonger dans le grand bain. Et celui-ci consiste en un mode carrière qui nous fera vivre la période bénie des rallyes de 1967 à 1996.

On commencera donc par les voitures du groupes 2 puis on débloquera progressivement les groupes 3, 4, B, A et S

Chaque année nous fera disputer un ou plusieurs rallyes composés eux-mêmes de plusieurs spéciales dans 6 environnements différents : Kenya, Finlande, Norvège, Sardaigne, Allemagne et Japon.

Vous avez peut-être été surpris par le titre, mais c’est à ce moment-là que l’on se rend compte que Art of Rally est une vraie simulation malgré sa bonne bouille de jeu d’arcade. La conduite est réaliste, exigeante et demande une concentration de tous les instants. La moindre erreur de trajectoire ou d’approximation dans la gestion de la glisse de la voiture peut nous envoyer dans le décor avec pour résultat des pénalités de temps voir même de sérieux dégâts qui affecteront les performances.

Ces dégâts seront réparables toutes les deux spéciales avec sept points à dépenser sur divers éléments (moteur, turbo, suspension, etc…).

Et c’est là où les développeurs ont réussi un coup de maitre : cela faisait des années qu’un jeu de rallye ne m’avait pas autant happé. Tout le gameplay se concentre dans la gestion de la voiture selon les différentes surface (asphalte, gravier, terre, neige et parfois même deux types de surface dans la même spéciale) et le dénivelé de la route. La physique du poids et des transferts de masse est exemplaire, les dérapages varient en fonction du terrain et de la météo (la conduite sous la pluie est vraiment un challenge) et chaque bolide aura une conduite différente.

L’autre gros point fort du jeu est son contenu, principalement du côté du nombre de voiture. Il y en a une bonne cinquantaine, et même si les développeurs n’ont pas disposé des licences pour les nommer on reconnait au premier coup d’oeil les modèles les plus emblématiques  : R5 Turbo 2, Lancia Delta et Stratos, Audi Quattro, Peugeot 205 T16 et 405 T16, etc… Leurs descriptions sur le ton de l’humour vous fera d’ailleurs surement sourire.

Le jeu reste bien sur accessible dans les premiers modes de difficulté (cinq, de facile à très difficiles) et le vrai challenge arrive avec les monstres du groupe B, catégorie mythique et désormais interdites des rallyes. Mais quel sentiment de satisfaction quand on arrive enfin à prendre une épingle en maitrisant l’art du contre braquage et du dosage de l’accélération au volant de ses engins !!

Vous l’aurez sans doute compris je suis tombé amoureux de ce Art of rally et de son gameplay incroyable. Un grand bravo à Funselektor qui nous livre ici le plus beau des hommages à une période malheureusement révolue de la course automobile, celle où les spectateurs pouvaient aller au milieu de la piste, où les moteurs faisaient du bruit, où les assistances à la conduite n’en étaient qu’à leur balbutiements et où les pilotes étaient considérés comme des surhommes.

Reste maintenant à fignoler la technique avec un patch et à - j’espère - proposer encore plus de contenu.

Conclusion

Si vous aimez les simulations automobiles et avez la nostalgie de cette époque vous ne pouvez pas passer à côté de ce jeu. Cependant, si vous attendez un jeu d’arcade au fun immédiat passez votre chemin.

 

Test rédigé par Doublemaxou