Peu connue, la série « Clock Tower » est pourtant une des pionnières du genre survival-horror : le premier jeu de la série étant sorti sur Super Nintendo en 1995. Si ce dernier a été porté peu après sur Playstation avec quelques améliorations, il n’était jusqu’à présent jamais sorti en dehors du Japon.

Cet « oubli » est désormais réparé avec cette version Clock Tower : Rewind disponible sur l’ensemble des plateformes. En outre de nous proposer de jouer au jeu dans sa version originale de 1995, il propose également la version « Rewind » qui est l’équivalent de son portage sur Playstation en 1997.

La série « Clock Tower » aura été relativement courte, comptez seulement 4 jeux dont le dernier sorti en 2003 sur Playstation 2, il est donc normal que beaucoup ici ne la connaissent pas. Clock Tower : Rewind est donc une bonne façon de la découvrir. Le jeu a bien entendu été traduit dans la plupart des langues européennes (dont le français), de nouvelles compositions musicales ont été ajoutées ainsi que quelques bonus, comme une introduction et des comics animés. Que du bonheur donc ceux qui souhaitent se lancer, le jeu étant désormais disponible pour la première fois officiellement chez nous dans sa plus belle édition.

Chérie, ça va couper !

Une mise en contexte s’impose : vous incarnez Jennifer, une orpheline qui avec 3 autres jeunes filles arrive dans le manoir de la famille Barrows, celle-ci s’étant engagée à adopter les 4 enfants. Forcément le manoir est vide et, comme par hasard, votre gouvernante part à leur recherche. Peu après, c’est vous qui quittez la pièce avant d’entendre un cri et de vous rendre compte que vous êtes désormais seule, vos 3 amies ayant disparu également. Le jeu commence donc et c’est à vous d’explorer les lieux et d’en découvrir ses mystères et surtout ses horreurs.

Point de zombies ici ni même de monstres par dizaines, non : tout se jouera sur l’ambiance, l’exploration, la résolution d’énigmes et la survie. Car en effet, très rapidement l’antagoniste principal du jeu se révèle : le Scissorman, un cinglé équipé d’une paire de ciseaux géants va se mettre à votre poursuite !

Tu cliques ou tu pointes ?

On ne va pas y couper (sans jeu de mots), le gameplay est à l’ancienne et le restera. Le personnage ne peut se déplacer que vers la gauche ou la droite de l’écran via les gâchettes L1/R1 tandis que le stick analogique (ou la croix) vous servira à déplacer un curseur sur l’écran afin d’indiquer à votre personnage si elle doit interagir avec un objet (le fouiller, l’utiliser ou le prendre), ouvrir une porte, emprunter un escalier ou se cacher quelque part. Le fou armé de ciseaux géants revenant de temps en temps, repérer les endroits où se cacher sera très important ! Ça peut sembler un petit peu compliqué au départ mais on s’y fait assez vite.

Ce gameplay d’un autre temps aurait pu être adapté, mais le jeu n’ayant pas connu de remasterisation à proprement parler, on devra s’en contenter. Lorsque vous serez poursuivi par le Scissorman, vous n’aurez pas d’autre choix que de vous enfuir et espérer trouver une pièce contenant une cachette où il ne vous trouvera pas. Tandis que lors des phases d’exploration, ce sera à vous de bien penser à explorer chaque pièce pour y trouver un maximum d’éléments qui pourront vous être utiles (au moins, la capacité de votre inventaire n’est pas limitée). Des clés pour ouvrir certaines portes fermées, des déguisements pour leurrer certains personnages ou de simples objets pouvant vous servir dans des situations très souvent inattendues.

Vos choix, votre destin

C’est là le cœur du jeu. Sans plus d’indications sur les objectifs à atteindre (où aller, quoi faire), ce sera à vous d’explorer le manoir à votre rythme, de résoudre certaines énigmes et d’espérer en échapper. Le jeu pouvant se terminer prématurément par une fin malheureuse (tué par le Scissorman ou par un autre accident souvent stupide), il est aussi assez court et comporte une dizaine de « bonnes » fins à atteindre selon les choix que vous aurez fait.

L’intérêt principal est donc que si l’aventure est courte (comptez 30~60min selon les fins), elle peut aussi être chaque fois différente (certaines pièces du manoir changent à chaque partie par exemple). Recommencer le jeu après une mauvaise ou une bonne fin ne sera pas forcément une gageure puisque vous savez qu’il sera forcément possible de faire mieux. D’autant plus que vous pouvez en échapper seule, mais aussi que vous avez d’autres filles à potentiellement sauver. À vous de voir.

Conclusion

Difficile de dire qu’il s’agit d’un jeu destiné à tous. Avec un gameplay ardu et une progression très à l’ancienne, ceux qui sont habitués aux survivals-horror actuels risquent de vite se retrouver perdus. On pourrait reprocher au jeu de ne pas avoir mis certaines mécaniques à jour tout comme on pourrait se féliciter qu’ils aient gardé l’esprit de l’original. Au moins vous avez ici toutes les informations nécessaires pour décider en votre âme et conscience.

En ce qui me concerne, j’ai plutôt passé un agréable moment (après avoir passé 10 minutes à comprendre le gameplay). Et j’ai déjà terminé le jeu à plusieurs reprises avec des progressions et des fins très différentes les une des autres. Donc si vous aimez le genre, n’hésitez pas.

Ce jeu est pour vous si :

- Vous ne connaissez pas la licence « Clock Tower » et souhaitez découvrir son premier épisode sous sa meilleure forme

- Vous ne craignez pas d’avoir à faire face à un gameplay à l’ancienne et à une progression qui ne vous tiendra pas par la main

Ce jeu n'est pas fait pour vous si :

- Vous n’aimez pas les survivals-horror en général 

- Vous n’aimez pas les open-world et préférez les jeux un peu plus dirigistes

Support du test

Playstation 5

Langues

Allemand, Anglais, Chinois - simplifié, Chinois - traditionnel, Coréen, Espagnol, Français (France), Italien, Japonais

Voix

Anglais

Style

Survival, Horreur

Développeur

WayForward, Sunsoft, Capcom

Éditeur

Limited Run

Date de sortie

29/10/2024

Disponibilité

PS4, PS5, Switch, Xbox Series S|X, PC

 

Test réalisé par La Mangouste