Un goût de GTA d’antan

Maniac revendique une filiation directe avec GTA et Vampire Survivors. Une promesse ambitieuse… mais qui trouve un certain écho quand on pense au tout premier GTA, en 2D vue du dessus. Celui où l’on pouvait tirer sur les passants, voler des voitures, écraser tout ce qui bouge, et même obtenir des bonus en tuant des groupes entiers de civils, une ligne de scouts par exemple. Ce goût assumé pour la violence absurde, Maniac le reprend pleinement.

Un démarrage peu engageant… mais accrocheur

On démarre chaque partie avec un personnage au milieu d’une ville toujours identique. Mon premier contact fut assez froid avec le jeu, je trouve les graphismes moches, trop basiques, et certains textes sont mal traduits en français, dépassant parfois de leur zone, voire pas traduits. Mais très vite, on oublie cet aspect visuel pour se laisser happer par l’action. On vole une voiture, on écrase des passants, on tire automatiquement dans tous les sens… et la magie commence à opérer.

Tirer, voler, exploser – le cœur du gameplay

Le gameplay est simple et immédiat : le tir est automatique, et on peut braquer toutes sortes de véhicules — voiture, moto, camion, bus, tank, ambulance, tracteur… Chaque véhicule implique un temps de braquage différent, qu’on peut réduire via des améliorations. L’argent gagné pendant les runs permet ensuite d’acheter des bonus permanents : vitesse, précision, dégâts, temps de braquage réduit… une panoplie classique mais efficace.

Un run à la difficulté croissante

À mesure que la partie avance, le niveau de danger augmente. Comme dans GTA, on récupère des étoiles de recherche : au début, une voiture de police, puis deux, puis le FBI et ses camionnettes blindées, l’armée, des tanks, des engins aériens… qui amèneront de plus en plus de chaos. En parallèle, notre personnage devient plus fort grâce à des bonus temporaires fournis par un PNJ spécial qui apparaît à des endroits aléatoires. Une petite flèche indique sa position : on le traque, on le retrouve, on repart plus puissant. Et on continue.

Un objectif simple : survivre 20 minutes

Le but d’une partie est clair : survivre 20 minutes après avoir commis le premier crime. Si on tient jusqu’au bout, une bombe atomique explose et on s’enfuit de la ville — run réussi. Mais soyons honnêtes : ce n’est pas ça qui motive. Ce qui pousse à relancer une partie, c’est de gagner plus d’argent, d’améliorer son personnage, et de: débloquer de nouveaux personnages loufoques.

Le jeu propose une série d’objectifs secondaires pour débloquer de nouveaux personnages. Par exemple : tuer 20 taxis pour débloquer un courtier sous acide, ou éliminer 20 vendeurs de glaces pour obtenir un autre protagoniste farfelu. Ces cibles sont réparties dans toute la ville, forçant le joueur à fouiller et varier ses runs. C’est simple, mais ça fonctionne, et ça rend chaque session un peu différente.

Zéro stratégie, 100 % détente

Ne cherchez pas ici de mécanique profonde ou de stratégie de haut niveau. Le jeu repose entièrement sur le plaisir du chaos. On peut créer des embouteillages, provoquer des explosions en chaîne, faire tout péter à coups de tir automatique… mais tout cela sans aucun plan. Juste du fun immédiat, bruit, fureur, flammes et éclats.

Maniac est un petit défouloir nerveux, imparfait visuellement et techniquement, mais incroyablement efficace pour se vider la tête. Avec son gameplay frénétique, ses explosions en série, ses bonus à débloquer et ses personnages à collectionner, il offre un plaisir coupable mais assumé. À 5 euros, c’est un excellent investissement pour une dose quotidienne de chaos et d’explosions sans se poser de questions.

Test réalisé par Jenesuispasunrobot