Test - Morbid : The Lords of Ire - Aurez-vous les tripes?

Une licence méconnue

Bienvenue dans l’univers de Morbid, une licence où le gore, l’horreur et la folie semblent régner sur le monde. La description officielle du jeu pose elle-même l’ambiance : « Les Gahars, bien que vaincus, vivent encore. Ils ont attendu patiemment leur heure, et leur chance de frapper à nouveau. »

À noter que même s’il s’agit du second jeu de la licence, le premier étant Morbid : The Seven Acolytes, il n’est nullement nécessaire d’avoir joué à ce dernier pour apprécier celui-ci. Les jeux sont indépendants l’un de l’autre et c’est très bien ainsi.

Cette fois, le studio revient avec une aventure un peu plus ambitieuse en 3D et une orientation de type « Souls-like ».

Vous êtes l’élue

Dès le début du jeu, l’ambiance est posée. Alors que votre personnage est tranquillement assis au coin du feu, une voix vous appelle : Levez-vous, le monde a besoin de vous !

Sans plus d’explications, vous vous lancez sur le sentier qui suit et commencez votre aventure. Vous atteindrez très rapidement le premier point de sauvegarde et noterez l’importance de ceux-ci dans votre aventure. Non seulement ce sont les seuls endroits où vous pourrez sauvegarder votre partie, mais ce sont aussi les lieux où vous serez renvoyé après chaque mort (tout en gardant l’expérience acquise jusqu’alors). Et croyez-moi, il y en aura beaucoup !

Les points de sauvegarde sont également très utiles pour vous téléporter de l’un à l’autre et le premier vous permettra justement de vous rendre jusqu’au sanctuaire, seule zone du jeu à ne contenir aucun ennemi et où vous retrouveront les alliés que vous rencontrerez au fur et à mesure de votre progression (nous en reparlerons plus loin).

Une progression pas à pas

Basiquement, le jeu comporte 5 mondes et autant de boss à affronter pour ramener la paix dans ce monde. Chaque monde étant décomposé en 5 ou 6 sections (accessibles via les points de sauvegarde une fois que vous les aurez atteint). Entre chaque section, une succession de zones plus ou moins grandes et gorgées de monstres.

Notez que même si les combats sont prépondérants, l’exploration n’est pas non plus en reste. N’hésitez pas à explorer chaque recoin, sentier caché ou couloir sombre, vous pourriez tomber sur d’intéressants artefacts ou armes. Mieux vaut être préparé. 

Que votre épée soit tranchante et que votre esprit reste sain

Le système de combat peut paraitre simple de prime abord : un bouton pour les coups légers/rapides et un autre pour les coups lourds/lents. Un système de garde et une combinaison garde + coup (très difficile à placer) pour déstabiliser les adversaires. C’est tout mais c’est suffisant. Les ennemis ont beau être nombreux, ils ne sont pas forcément très variés.

Une jauge de vie (relativement courte), une jauge d’endurance ainsi qu’une jauge de santé mentale viennent compléter le tout. Cette dernière aura la particularité d’influencer les compétences de votre personnage selon vos capacités de combat. Si vous vous battez bien, elle vous offrira certains bonus de points d’expérience, mais dans le cas contraire (si vous encaissez des coups), votre personnage basculera peu à peu dans la folie (l’apparence du jeu deviendra plus sombre) et certains ennemis morts se relèveront sous forme de fantômes.

Mieux vaut le savoir : se battre avec prudence sera donc plus intéressant que de foncer dans le tas. Car les ennemis frappent vite et votre personnage est plutôt lent à se soigner. Il est donc parfois plus avisé de combattre les ennemis un par un ou même d’essayer de les tuer furtivement.

Chaque monde se termine par un combat de boss, forcément nettement plus fort que tous les autres ennemis rencontrés jusqu’alors. C’est à ce moment-là que vos capacités d’esquive et de contre-attaque seront les plus importantes car ils pourront vous tuer en quelques coups. Mais après avoir été vaincu plusieurs fois, vous finirez par comprendre la meilleure façon de les battre.

Enfin, vous rencontrerez dans presque chaque monde un personnage annexe. Celui-ci viendra alors rejoindre le sanctuaire et y proposera ses services. Ceux-ci peuvent aller de l’amélioration des armes via des runes à la création de nouvelles runes (plus puissantes que celles trouvées par vos soins) et même quelques quêtes annexes (en gros : des boss optionnels).

Morbid, un jeu d’ambiance

Je ne pouvais pas faire ce test sans parler un petit peu sur le côté technique du jeu. Autant ne pas y aller par 4 chemins : ce n’est pas du AAA et on est loin de la qualité graphique des grosses productions. Certes, il y a bien quelques environnements qui sont bien modélisés et éclairés. Mais pour la plupart du temps, on reste sur une modélisation sommaire et des textures simples.

Mais réduire le jeu à sa technique serait une erreur. L’ambiance morbide et glauque qui s’en dégage fait forme un tout assez cohérent et le jeu est très plaisant à explorer.

Conclusion

Pour un jeu que je n’attendais pas d’une licence que je ne connaissais pas, j’ai été agréablement surpris. Le jeu a ses défauts, mais il a surtout beaucoup de qualités. Et pour peu qu’on aime le genre Souls-like (difficile donc) et l’ambiance gore qui se dégage de son univers, on peut y passer un bon moment (comptez ~15h pour finir le jeu une première fois). Le jeu étant disponible en dématérialisé à un prix léger, je vous le conseille.

Ce jeu est pour vous si :

- Vous aimez les jeux de type Souls-like, difficiles mais valorisants une fois que vous maitrisez un peu 

- Vous aimez l’ambiance horreur glauque/gore/gothique

- Vous ne recherchez pas une claque graphique

Ce jeu n'est pas fait pour vous si :

- Vous n’aimez pas la difficulté ni recommencer plusieurs fois une zone après avoir perdu

- Vous n’aimez pas le côté sombre du jeu et recherchez quelque-chose de plus coloré/joyeux

- Les graphismes ont beaucoup d’importance à vos yeux

Test réalisé par La Mangouste